Quantcast
Channel: Deblog Notes de J. F. LAUNAY
Viewing all 756 articles
Browse latest View live

EVANGILE SELON SAINT-MARC

$
0
0

Depuis quelque temps déjà, les experts de tous bords se demandaient pourquoi notre pays déclinait à la vitesse d’un astre solaire s’abîmant avec délices dans les flots céruléens de Lacanau-Océan. L’explication nous vint de C’est dans l’air grâce à Marc Fiorentino, et elle est si simple que l’on peut se demander pourquoi on n’y avait pas songé plus tôt. Car le chômage, ce mal qui répand la terreur, que la finance en sa fureur envoya pour punir un pays qui avait inventé les trente-cinq heures, le chômage, donc, ne pouvait être efficacement combattu par un Président qui jamais ne dirigea une entreprise, ni ne créa, tragique corollaire, le moindre emploi. On voit bien là, l’inconséquence de ce peuple, accordant ses suffrages à un imposteur incapable de rédiger un bulletin de salaire, de remplir une déclaration d’Urssaf, de faire le Père Noël pour les enfants du Comité d’entreprise ou de déjouer les perfidies d’un contrôle fiscal inopiné. Cette inexplicable aberration est d’autant plus impardonnable que depuis toujours les Français avaient choisi des Présidents qui furent d’extraordinaires chefs d’entreprise, à l’égal de Ford l’inventeur du fordisme, des Rockefeller père, fils et petits fils ou de Robert Poujade, le fougueux papetier de Saint-Céré. Ainsi, Charles de Gaulle installa, non loin de Soho, une distillerie du meilleur Whisky s’assurant, par là, le soutien de Winston Churchill dans son combat contre un sinistre trafiquant de schnaps. Pompidou, qui lui succéda, monta de toutes pièces un atelier de tuyauterie dont on peut admirer sur le site de Beaubourg les plus belles réalisations. Faut-il rappeler que Giscard fit merveille dans la conception d’accordéons que l’on peut encore entendre dans les bals musette où guinchent des marlous à casquette et d’ensorcelantes gigolettes, du côté de Nogent. Quant à Mitterrand, il fut tour à tour libraire dans le VIème arrondissement, responsable d’une équipe de gemmeurs du côté de Latche, puis tenancier d’une boutique de souvenirs sur la Roche de Solutré. En digne héritier du gaullisme, Jacques Chirac, après la distillerie du Général, couvrit le territoire de moult brasseries, avant de se reconvertir dans  l’organisation de rencontres de sumos. Et Nicolas Sarkozy fit merveille dans la promotion de la talonnette française auprès des pays émergents qui aspiraient à s’élever au niveau des plus grands. Devant les magnifiques carrières de ces illustres prédécesseurs, on se demande ce que fait à son poste l’actuel hôte de l’Élysée. Et on ose suggérer que Marc Fiorentino, qui a usé ses escarpins dans les couloirs de Wall-Street ou de la City, daigne enfin diriger le pays. Si ce n’est pas trop lui demander.

 

Yoland SIMON

 

 

 

 

 

 

 

 

PS Dernier ouvrage de Y. Simon

 

Page à Page

 

Les éditions de l’Aiguille sont une nouvelle maison d’éditions créée à Etretat.

Elles se proposent de publier des ouvrages de type littéraire comprenant tous les genres : poésie, essais, récits et romans, théâtre…

 

Pour leur nouvelle publication, elles ont choisi le Recueil Page à Page, Chroniques littéraires tenues par Yoland Simon sur Radio Albatros.

 

L’auteur a rassemblé ici des chroniques littéraires données depuis une dizaine d’années, au Havre, sur Radio Albatros. Il nous offre ainsi un ouvrage à la fois éclectique et subjectif et qui nous entraîne avec grand plaisir sur les chemins de traverse de la littérature comme sur les routes les plus fréquentées.

 

Yoland Simon vit aujourd’hui au Havre. Il a écrit une vingtaine de pièces de théâtre publiées notamment Chez Actes Sud, l’Avant-Scène, L’œil du Prince. Il a encore publié le roman Un Désordre ordinaire au Mercure de France, reçu le prix Jean Follain pour le recueil Fichue météo, chez HB éditions, et a récemment publié aux éditions de l’Aiguille, les Récits de Normandie.

 

 

 

Page à page 200 pages

Éditions de l’aiguille

21 rue Notre Dame 76 790 Etretat

 

Souscription 15 € (port compris)

Groupe Jeu Thèmes 9 rue de l’aviation 76600 Le Havre.

(Chèque à libeller à Groupe Jeu Thèmes)


Le doux mot d’euthanasie

$
0
0
Cliquer sur l'image pour agrandir

Cliquer sur l'image pour agrandir

« L'homme ne sera jamais immortel ; mais finir n'est rien, quand on est sûr que l'œuvre à laquelle on s'est dévoué sera continuée ; ce qui est honteux, c'est la souffrance, la laideur, l'affaiblissement successif, la lâcheté qui fait disputer à la mort des bouts de chandelle quand on a été flambeau. »  Voilà ce qu’écrivait Ernest Renan en 1878, qui pensait que « les recherches [qu’il a] commencées sur une science qui s'appellera l'« euthanasie » mettront l'homme au-dessus de la plus triste servitude, la servitude de la mort. » Car, comme nous le rappelle l’étymologie, le beau mot d’euthanasie veut dire « mort douce et facile ».

 

Une fois de plus, dans son édito dominical,  Jeanne-Emmanuelle Hutin, soutien sans faille des anti-mariage pour tous, profite de sa position dans le premier journal de France (Ouest-France) pour tenter d’imposer le point de vue obtus des cagots.

 

Combien de personnes ont connu des drames de proches frappés d’une affection accidentelle ou pathologique grave, invalidante et souvent incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique constante et inapaisable ? Quelle cruauté, quel cynisme même, d’oser écrire à l’encontre de ceux qui n’aspirent qu’à une mort dans la dignité, ce  ta vie – de souffrance et de désespoir – vaut mieux que l’euthanasie – c’est-à-dire une fin voulue, hors de la souffrance dégradante. Souvenons-nous des derniers mots de Kafka, transi de douleur, à son médecin : «Tuez-moi, sans quoi c’est un assassinat

 

«De quel droit empêcher une personne n’ayant plus de charges, en règle avec le fisc, ayant travaillé toutes les années voulues et ayant exercé des activités de bénévolat, de quel droit la contraindre à des pratiques cruelles quand on veut quitter la vie ? » ont écrit Georgette et Bernard Cazes qui se sont donnés la mort à 86 ans ! Faut-il aussi rappeler le philosophe André Gorz et son épouse Dorine, atteinte d’une maladie incurable, qui mirent fin à leurs jours à 84 et 83 ans, en septembre 2007 « Nous aimerions chacun ne pas survivre à la mort de l'autre. Nous nous sommes dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble. ». Et encore Roger Quillot que son épouse Claire, réanimée, rejoindra dans un nouveau suicide.

 

"La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience". Voilà ce qu’écrivent les citoyens qui ont formé le panel réfléchissant sur ce thème. Ils préconisent aussi ce qu’ils appellent une "exception d'euthanasie" dans le cas précis où une personne en fin de vie ne serait pas en mesure d'exprimer sa volonté cela sur décision commune de la famille et du corps médical.

On est bien loin de l’épouvantail agité par les adversaires du droit de mourir dans la dignité d’un risque d’une sorte d’eugénisme.

 

Pourquoi faut-il alors, une fois de plus, qu’un nouveau droit, qui ne s’impose à personne, soit contrebattu avec des arguments d’une honnêteté intellectuelle douteuse. Car en quoi ces propositions disent-elles à des personnes vulnérables qu’elles sont inutiles et coûteuses ? La caricature mensongère de cette assertion pollue le débat démocratique.

 

Car il s’agit bien, là encore, comme pour le mariage pour tous, comme pour l’IVG et, avant, comme pour la contraception ou le divorce, d’instaurer un nouveau droit.

Droit dont certains, pour des raisons des plus respectables, ne veulent pas user. Nul couple catholique n’est forcé de divorcer, ni d’utiliser un moyen de contraception autre que la méthode Ogino. Pour autant, il n’a pas à imposer sa conception aux autres. Le droit de mourir dans la dignité sera le plus souvent le recours aux soins palliatifs qui, heureusement, se développent. Le choix ultime, qui requiert d’ailleurs une force morale extrême, du suicide assisté restera exceptionnel.

 

Quant à l’exception d’euthanasie, quand un de vos proches est réduit à l’état végétatif, maintenu dans une fausse vie totalement artificielle, avec la fin de l’acharnement thérapeutique, elle lui assurera une mort douce ce que ne garantit pas l’interruption de l’alimentation et/ou respiration forcée.

Un acte de charité, en quelque sorte.

MELENCHON, ARIE, LAUNAY : EGO ET POLITIQUE

$
0
0

Cette contribution repose sur un malentendu.

Histoire de titiller les mélenchonnistes, j’avais, malicieusement je le confesse, fait suivre l’adresse d’un article d’un chevènementiste – eh oui ! ça existe, ils ne sont pas tous passés chez la Le Pen – intitulé J'avais voté Mélenchon en 2012, sans espoir : j'en ai de moins en moins, publié sur Le Plus, filiale du Nel Obs, signé d’un certain Elie Arié, que je ne connais ni des lèvres ni des dents, pour reprendre une vieille plaisanterie.

 

Bien sûr, le voir écrire « Chevènement n’ayant pas été candidat, j’avais voté pour Mélenchon au premier tour de 2012. Non pas dans l’espoir qu’il soit élu (son programme comportait trop d’incohérences, j’y reviendrai) […] Bien sûr, je me méfiais beaucoup de lui et de la sincérité de son "anti-libéralisme" soudain ; voilà un homme politique qui est tout sauf un naïf, qui avait derrière lui une longue carrière au PS, qui avait appelé à voter "oui" à Maastricht (contrairement à moi) en toute connaissance de cause, qui avait été ministre délégué à l'Enseignement professionnel, dans le gouvernement Jospin, le gouvernement qui... [je vous épargne toutes les horreurs de ce gouvernement] C’est à partir de la victoire électorale de Hollande que Mélenchon est progressivement tombé dans une dérive qui m’apparaît de plus en plus incompréhensible ; loin de tenter d’agir sur la politique de Hollande (…) Mélenchon s’est lancé dans une démagogie...

- populiste dans la forme : quelle différence entre son "Qu’ils s’en aillent tous (sauf moi, ancien sénateur, ancien ministre, député européen, etc. ) !" et le "Tous pourris (sauf moi, mais je n'ai jamais été au pouvoir) !" de Le Pen ?

- irréaliste dans le fond, tout son programme étant basé sur la capacité illusoire qu’aurait la France à imposer ses idées et sa ligne politiques à l’ Allemagne, à l’ Union Européenne, voire au monde entier - digne de la "démondialisation" d’Arnaud Montebourg qui ne lui aura servi qu’à faire un score suffisant aux primaires socialistes pour s’assurer un poste de Ministre, et oubliée aussitôt après. » …

le voir écrire cela, disais-je ne déplaisait à l'anti-mélenchon primaire et secondaire que je suis.

 

Ceci dit, comme on dit à Rabat, la diatribe de Gilbert est la bienvenue sur le DEBLOG NOTES !

MELENCHON, ARIE, LAUNAY : EGO ET POLITIQUE

Je lis le blog de Jean-François Launay, en particulier les articles sur la politique. Celui du 26 décembre 2013 sur Mélenchon a retenu mon attention pour au moins deux raisons. JFL confirme sa fixette sur JLM et donne un témoignage intéressant sous la plume d’Élie Arié. Les deux cas illustrent la difficulté de sortir des jugements ad hominem.

 

Élie Arié montre que chevènementiste échaudé craint l’eau tiède, celle du privatiseur Jospin, de l’antifinancier Hollande et du démagogue Mélenchon. Ce dernier n’a pas refusé le gouvernement du premier ni tiré un bilan accablant de son action.

 

Mélenchon a créé le Parti de Gauche et le Front du même nom en constatant la dérive socio-libérale du PS sous le secrétariat hollandais, la compromission du MDC chevènementiste avec des « souverainistes » fascisants, la descente en vrille du PCF et l’atomisation LCR/NPA (dont une partie a rejoint le FG). Il pensait que les socialistes néo-jospinistes ou rocardiens, même avec Henri Emmanuelli ou Marie-Noëlle Lienemann comme cautions « populaires », offraient un boulevard à une autre gauche de gouvernement. Son résultat au premier tour de 2012, quoique moindre qu’espéré, confirmait l’entrée au club des > 10 %.

 

Vive le roi d’Europe !

 

« Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre ». Avec ou sans Olympe, Jean-Luc Mélenchon a perdu ses codes de comportement. L’injure n’est pas argument, et le parler « cru et dru » confine à la beuglante de fin de meeting. Le partisan du Front de Gauche que je suis réprouve la grossièreté gratuite, tout simplement parce qu’elle est politiquement improductive.

 

Je suis moins d’accord avec Élie Arié quand il parle d’un programme « irréaliste dans le fond », parce que basé sur la « capacité illusoire de la France à imposer ses idées et sa ligne politiques à l’Allemagne, à l’Union européenne et au monde entier ». S’il veut dire que convaincre Angela Merkel, Mariano Rajoy ou José Manuel Barroso des bienfaits d’une Europe sociale est illusoire, il a raison. Mais si la France avait attendu que l’Europe soit d’accord pour abolir la monarchie, la capitale serait encore à Versailles. Le fait que les populations européennes « plus durement affectées par la crise » ne se soulèvent pas en masse confirme le mot prêté à Lénine : « La misère n’est pas révolutionnaire ».

 

Dessine-moi une révolution…

 

Encore faut-il s’entendre sur le mot « révolution ». Aucun citoyen politique ne devrait la voir comme un opéra chinois sous Mao-Ze-Dong. Le Parti Communiste a « fait son deuil depuis longtemps » des drapeaux rouges dans le palais du tsar. Cela n’interdit pas de proposer une politique fiscale davantage basée sur l’IRPP que la TVA, l’imposition au même niveau que les PME des profits du CAC 40 et des actionnaires stériles, le strict contrôle des 250 milliards annuels de fonds publics vers le patronat et la formation professionnelle, la lutte sans merci contre la bureaucratie et la dictature libérale des mandarins inoxydables de Bercy. Ce n’est peut-être pas « révolutionnaire » à Pyongyang, mais efficace à Paris. Le PCF ne propose pas une économie soviétique, mais contrôlée, munie d’outils de prévision, d’incitation et de correction sous le contrôle de pouvoirs publics décentralisés et responsables devant les populations.

 

La passion de l’irréalisme

 

Le prétendu « réalisme » du moment rend impossible tout changement réel de ce type. Cet « illusoire » pragmatisme se fonde sur une économie de casino mondial vampirisant les services publics, déconnectée de la réalité du plus grand nombre. Le tandem Hollande-Ayrault l’accompagne d’un discours à la fois « irréel » sur la courbe du chômage et « passionnel » sur les « génocides » en Afrique ou l’affaire Léonarda. En même temps, l’ex-maire de Nantes applique une stupide Écotaxe, capitule devant quelques poujadistes hérissés de bonnets rouges, puis relance son inutile aéroport de Notre-Dame des Landes. Matignon monte une énième version du Grand Paris en flinguant la petite couronne francilienne au profit d’un fouillis technocratique et électoraliste à masque de métropole. Hollande appelle au « choc de simplification » en compliquant les échelons territoriaux sans toucher aux coûteux Comités Théodule qui recasent les copains battus aux élections et leurs familles. «La France est sur-administrée et sous-gouvernée ». C’est le « think tank » socio-libéral Terra Nova qui le dit. Le Président n’écoute plus les amis ?

 

La sortie, svp !

 

C’est en sortant la France de ces vasières administratives que les autres Européens pourraient se dire que la politique française n’est pas si mauvaise. Qui pleure sur la disparition des fiches d’état-civil, de la vignette automobile ou de cette pitoyable Écotaxe publique-privée ? Qui sangloterait sur la retenue à la source de l’IRPP, libérant plus de 4000 fonctionnaires des finances pour renforcer l’inspection du travail, les contrôles sanitaires, les hôpitaux publics, les flics en civil à Marseille et Pôle Emploi ? Qui regretterait, sauf leurs auteurs déjà gavés, les milliers de sondages, de rapports et d’études commandés chaque année et enterrés sitôt que remis, au détriment de la recherche universitaire et de l’action culturelle ? Qui s’accrocherait à un porte-avions nucléaire aussi  souvent en panne qu’en mer ? Qui déplorerait le contrôle des sociétés d’autoroutes et des consortiums privés qui plombent financièrement l’aménagement du territoire ?

 

Si Mélenchon s’est enfermé, satisfait ou non, dans une « impasse politique », c’est son affaire. Personne n’est obligé de le suivre, pas plus que d’en faire son punching-ball quotidien.  La présentation d’une politique de gauche, argumentée et chiffrée, est plus urgente. Elle se fait cependant attendre. J’ai lu en 2012 le programme du Front de Gauche et de son candidat avec attention. Aucun chiffre n’y figurait, aucune date d’application non plus. Les autres programmes, dont celui de François Hollande, étaient du même bois creux.

 

C’est là une similitude avec les bons auteurs du déblog-notes de JFL, où l’ego prend largement le pas sur l’analyse. Les crocodiles sont dénoncés, la sortie des marécages n’est pas indiquée. J’ai essayé de donner quelques fléchages plus haut. J’attends ceux des camarades Arié et Launay.

 

Gilbert Dubant

ANELKA, BETE ET MECHANT

$
0
0
ANELKA, BETE ET MECHANT

Lettre ouverte à Marcel Desailly

Cher Marcel,

Je vous ai entendu minorer la quenelle d’Anelka sur « canal+sport » où vous jouiez avec talent le consultant sur les matches « of ze day » du championnat anglais.

Vous disiez que ce geste – synthèse du bras d’honneur et du salut nazi, mais à l’envers – n’était pas interdit. Et reprenant le touitte de votre ex-collègue, vous en minimisiez le sens en disant que ce n’était qu’un geste d’amitié envers Dieudonné. De fait Anelka s’est affiché avec ce personnage.

 

Vous entendant, vous pour qui j’ai la plus grande sympathie, j’ai été un peu sidéré.

 

Certes, il peut y avoir un réflexe corporatif. La défense quasi automatique de l’ex-collègue.

Lecture optimiste encore : tout le monde sait, au moins depuis l’Afrique du Sud, qu’Anelka n’a pas grand-chose entre les deux oreilles (même s’il s’entend à pourrir un vestiaire et à nourir son compte en banque). Donc vous minimisiez son geste à la hauteur de sa débilité.


Mais je crains que ma sympathie à votre égard m’égare. Je crains que vous ignoriez (ou que vous ayez voulu ignorer) qui est Dieudonné.

 

Simple rappel : Le vendredi 26 décembre 2008, lors de la dernière représentation de son spectacle J’ai fait l’con, et en présence de nombreuses personnalités, dont Jean-Marie Le Pen et d’autres membres du Front national, Dieudonné a invité le négationniste Robert Faurisson sur scène, a demandé à la salle de l’applaudir et lui a décerné « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence». Prix – un chandelier à 7 branches plantées de pommes –remis par un personnage déguisé en déporté juif (tenue rayée, étoile jaune marquée juif).

 

De fait, cher Marcel, manifester son amitié à ce Dieudonné par ce geste obscène n’est absolument pas antisémite !

 

Anelka aurait-il déteint sur vous ?

BONNE ANNEE 2014

$
0
0
BONNE ANNEE 2014

L’an foiré, a titré Libé du 31/12, en bilan de 2013 !

2014 promet d’être une rude année. La famille Hutin d'Ouest-France – père et fille – nous rappelle dans ses éditos les futurs champs de bataille des cagots anti-mariage pour tous. Les études de genre, entendez les efforts éducatifs menés pour une véritable égalité femme-homme. Encore et surtout, le droit de mourir dans la dignité. Et l’Espagne est là pour nous rappeler que quand ces cagots prennent le pouvoir, ils sont prêts à fouler au pied le droit des femmes à disposer de leur corps, en supprimant totalement ou presque l’IVG !

 

Faut-il parler aussi d’échéances électorales, comme les municipales ? Comment ne pas nous souhaiter, à nous Luçonnais, d’être débarrassés d’un petit hiérarque UMPiste qui joue son « Copé » d’évêché crotté ?

Souhaiter encore que les vagues populistes des deux bords ne noient pas la construction européenne qui, toute imparfaite qu’elle soit, a créé un espace paix, de largement plus d'un demi-siècle, dans ce bout de continent eurasiatique.

 

Que 2014 apporte à chacune et à chacun, au-delà des luttes militantes, toutes les joies personnelles possibles.

Effet Perrichon

$
0
0
Effet Perrichon

Brière. Il y a presque un quart de siècle. Soir de réveillon. Bien arrosé comme il se doit. Nous avons migré de la haute Normandie à la basse Loire et une collègue de notre ex-collège et son compagnon, appelons-les Aude et Lucien, sont venus, pour la deuxième année consécutive, finir l’année et commencer la suivante avec nous.

Banalement, la conversation d’après réveillon dérive sur les autres collègues de là-bas (ou là-haut, si l’on préfère). Après les évocations joyeuses de fiestas mémorables, puis plus moqueuses sur tel ou telle, Aude se lance dans une attaque, aussi inattendue que rugueuse, contre le chef d’établissement, appelons-le Robert. Attaque à laquelle je riposte avec une violence digne d’un Mélenchon s’en prenant aux journalistes. « C’est fini ! » -entendez fini ces rendez-vous annuels – décréta Lucien d’une voix blanche. J’avais été l’adjoint de Robert, un Principal qui respirait et donc inspirait l’empathie. Robert, dont Aude ne pouvait ignorer que je savais qu’il lui avait donné un très sérieux coup de main quand son mari s’était tué dans un accident de la route. D’où mon ire trop bruyante et emphatique. Inutile de dire que nous n’avons plus eu de nouvelles d’Aude…

 

Ce n’est que beaucoup plus tard – esprit de l’escalier – que j’ai baptisé la réaction de l’amie Aude ‘effet Perrichon’.

 

Dans un des résumés de la pièceLe voyage de M. Perrichon - on nous explique que « Deux jeunes gens qui les accompagnent se battent pour épouser sa fille. Sur le glacier, Perrichon glisse, l'un des deux jeunes le sauve, mais l'ingrat Perrichon préfère l'autre jeune homme, car celui ci, malin, a fait mine de glisser. Perrichon est intervenu, et croyant le sauver, il se vit en héros et sympathise avec l'imposteur, le croyant redevable. »

 

Ce que j’appelle « effet Perrichon » se situe bien sûr dans cette détestation de son sauveur. Et encore, dans la pièce, le sauveur n’est pas dénué d’arrière-pensée : sauvant le père, il espère avoir la fille. Tandis que dans le cas de figure que j’évoque – l’effet Perrichon chimiquement pur – celui que j’ai baptisé Robert n’escompte ni ne demande aucune contrepartie. Insupportable d’être redevable sans pouvoir s’acquitter.

 

S’acquitter d’une dette sans débiteur…

 

Robert quand il a aidé Aude à devenir Maîtresse Auxiliaire de ce qui devait s’appeler à l’époque E. M. T. (Education manuelle et technique) n’a rien demandé. Ça n’a pas même pas dû lui venir à l’esprit. Á tort. Car c’est de cela qu’Aude lui en voulait, de ce que – par sa faute inconsciemment imputée – il n’était pas possible de se libérer de cette pénible dette de reconnaissance.

 

Mais, de fait, l’effet Perrichon, tel que je l’ai défini, rend imaginairement redevable d’une dette de reconnaissance. Il faut donc tenter de sortir de cet imaginaire. Ainsi dans des actions associatives qui rendent leurs bénéficiaires aussi ‘redevables ‘, il faut penser à leur permettre de se retrouver ‘créditeurs’.

 

D’ailleurs Aude qui avait autrefois accueilli son Lucien, chien perdu sans collier, s’était, si c’était nécessaire, acquittée de la dette fictive qu’elle croyait avoir contractée.

 

Sortir de l’effet Perrichon, c’est transformer une dette en don… à l’infini.

NKM ou Marie-Chantal chez les clodos !

$
0
0
NKM ou Marie-Chantal chez les clodos !

L’ancienne porte-parole du Sarko de campagne modèle Buisson-Peltier qui a donc sérieusement écorné son image de libérale avancée du XXIe siècle multiplie les couacs d’une campagne parisienne qui ne décolle pas. Relookage, déclarations, appuis, mises en scène, programme… tout fait sérieusement amateur. N’est-elle pas en train de se séguiniser ?

 

Après les doux moments de grâce sur la ligne 13 du métro, NKM,  instants de charme, va tirer son clope avec des clodos de carte postale. Blouson et jean de rigueur. Négligemment appuyée sur le mur, joue creusée pour aspirer la cigarette.  Avale-t-elle la fumée ?

NKM ou Marie-Chantal chez les clodos !
NKM ou Marie-Chantal chez les clodos !

Une autre fois, elle prenait la pose au bord du Canal Saint-Martin. Photo quasi romantique qui évoquait celle kitschissime où elle posait allongée dans une longue robe blanche au pied d’une harpe, chevelure déjà savamment défaite, une main posée sur son ventre un peu rebondi de femme enceinte,  un bras allongé sur un banc de pierre antique, deux énormes livres, dont un ouvert : là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

S’il est une qualité qu’il faut reconnaître à NKM, c’est qu’elle ne craint pas le ridicule, affichant elle-même cette composition aux symboles trop appuyés. Accompagnant ce cliché de considérations sur la forêt mythique et magique de Bibracte où il fait bon se ressourcer parmi les queules. Et mon queule, qu’est-ce qu’il a mon queule ?

Elle accomplit avec vaillance les figures imposées de toute candidature. Mais, que ce soit à Rungis, à traire une chèvre, à partager le couscous, à goûter la charcuterie, à jouer au pique nique, etc. ça n’imprime pas. Elle fait toujours un peu décalée. Ce côté Auteuil-Neuilly-Passy dont elle ne peut se défaire.

NKM ou Marie-Chantal chez les clodos !

Et ne parlons pas d’une affiche, ce NKaime Paris, qui se veut réponse aux accusations de parachutage, mais qui traduit surtout son aristocratique don de sa précieuse personne à la capitale.

Brèves de comptoirs ?

Brèves de comptoirs ?

Elle s’applique pourtant. En témoigne cette photo de comptoir où elle feint de s’intéresser aux propos de zinc d’un habitué.

NKM ou Marie-Chantal chez les clodos !

Même son relookage – longues anglaises blondes dans une coiffure savamment négligée– s’il fait bouzer, tombe à plat avec son néo-romantisme désuet qui se veut, sans doute, bohême. Et ce côté Marie-Chantal : « C'est une amie, Muriel Mayette, qui est secrétaire générale de la Comédie-Française, qui m'a présenté son coiffeur dans un dîner. (…) J'ai trouvé qu'il était formidable ».

Que son staff, lui ait conseillé d’abandonner son côté dominatrice - chignon strict, noir vêtue, haut perchée sur des talons aiguilles, il ne manquait que la cravache – cela se comprend.  Mais qui est ciblé dans ce naturel ultra sophistiqué ? Les bobos ?

Ce n'est pas dans les vieux "chodron" qu'on fait la meillure soupe électorale...

Ce n'est pas dans les vieux "chodron" qu'on fait la meillure soupe électorale...

Fausse bonne idée encore, faire appel à Bernadette Chirac, née Chodron de Courcel, plus caricaturale que sa marionnette et qui s’est lancée dans le panégyrique de Xavière Tiberi ! Malgré ses opérations pièces jaunes, il n’est pas sûr que « maman » comme disent les guignols ait la popularité de l’époux. Et vicieusement, non contente de faire la leçon à NKM, elle lui glisse une belle peau de banane sous ses longues jambes fuselées avec ce symbole de la tricherie électorale, du clientélisme et de la discorde que représente le nom des Tiberi.

 

Le programme a-t-il de l’importance ? Le sien ne brille pas par son originalité : plus de caméras, une police municipale pour le côté sécuritaire, plus de places en crèche car toutes les mamans n’ont pas une belle-mère pour élever leurs rejetons, des nouveaux logements, mais pas HLM, pour les classes moyennes, le périph couvert à 20 % et les horaires des transports en commun, que d’ailleurs elle ignore complètement, prolongés. Tout cela, bien sûr, en faisant 1 milliard d’économies.

 

Le sentiment que rien n’accroche semble la pousser à durcir le ton. Ainsi un Péchenard, très sarkozyste ancien patron de la police, ne recule devant aucun coup bas en accusant Anne Hidalgo de vouloir "distribuer du cannabis dans les bureaux de tabac". Mais du coup, à donner dans le populisme et la campagne de caniveau, elle risque à nouveau de troubler une image qui cherchait à séduire les prétendus bobos.

Soirée pipeul de lancement de "Lui"

Soirée pipeul de lancement de "Lui"

Ses longues jambes lui permettront-elles de faire le grand écart entre Ludivine de la Rochère et ses ouailles et  Frédéric Beigbeder, le frère, patron de Lui ressucité et ses pipeuls ?

Ou n’est-elle pas, comme le diagnostique Nicolas Domenach, en train de se séguiniser ? En cette affaire parisienne et pour avoir suivi le naufrage Capitale de Philippe Séguin en 2001, on peut craindre pour elle pareil échec ! (…) Sa campagne à Paris n’a jamais vraiment pris. C’était comme si les parisiens ne le méritaient pas… (…) la candidate de l’UMP patauge dans les mêmes incohérences : tantôt elle attaque très violement son adversaire PS pour satisfaire ses barons et la partie de son électorat farouchement anti-socialiste, tantôt elle donne l’image cool d’une écolo-bohème, mais tellement aristo, qu’elle ne touche pas les sympathisants verts, tout en énervant ses électeurs réactionnaires.

 

Comme le note d’ailleurs Domenach, les prophéties sont toujours hasardeuses, surtout quand elles portent sur l’avenir. Et Anne Hidalgo a apparemment bien compris qu’on ne gagne pas la bataille grâce aux erreurs adverses.

DELENDA EST SENAT ?

$
0
0
DELENDA EST SENAT ?

Faut-il détruire le Sénat ? Dans sa forme actuelle oui ! Sénateurs élus au second degré selon des modalités et une  représentativité variables. Remplaçons cette deuxième chambre archaïque par une assemblée élue à la proportionnelle et au suffrage universel direct.

 

Le Sénat vient de s’autodéconsidérer par deux votes. Le premier a fait le plus de bruit et provoque la fureur puisque, dans un vote à bulletins secrets, une commission a refusé de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault. La gauche étant majoritaire, l’un de ses élus a donc rejoint les élus de droite farouches défenseurs du vieillard. Va-t-on débusquer le traître ?

Mais un vote plus grave a eu lieu où les sénateurs s’exemptent de la loi interdisant le cumul des mandats. Sous réserve d’être réélus comme Maires, les Sénateurs Collomb et Gaudin pourront continuer d’accumuler les casquettes battus par leur collègue Dellebarre, champion absolu du cumul (pas moins de 26 mandats et fonctions, l’équivalent de 7 temps plein pour un homme ordinaire).

 

Des anomalies connues, mais non corrigées

 

La répartition géographique comme le système d’élection par de grands électeurs est des plus baroques. Les uns sont élus au suffrage prétendument universel, mais indirect, uninominal, à deux tours, les autres à la proportionnelle.

La répartition est telle qu’il y a un sénateur pour 60 000 habitants en Creuse, et un pour 260 000 habitants en Loire-Atlantique. Pourquoi le Creusois pèse-t-il largement 4 fois plus que le ligérien ? mystère.

Quant aux grands électeurs, la commune de Mercey, 52 habitants, compte un grand électeur, la ville voisine de Vernon, elle, tout son conseil municipal, c’est-à-dire 35, soit un pour 708 habitants. Le Merceyen pèse donc 13 fois plus que le Vernonnais.

Prisme déformant supplémentaire : les élections municipales donnent une forte prime à la liste arrivée en tête. Ainsi dans l’évêché crotté du Bas-Poitou la liste majoritaire comptait un élu pour 128 suffrages exprimés en sa faveur et la liste d’opposition un élu pour 366.

Comme disait Coluche, tous égaux, mais il y en a qui sont plus égaux que d’autres.

 

Ces anomalies – pour rester dans l’euphémisme – sont connues. Mais jamais corrigées ou à la marge avec une extension de la proportionnelle à 3 sièges au lieu de 5. Cependant, EELV, appuyé en ce cas par l’extrême gauche comme par l’extrême droite, réclame une représentation proportionnelle.

L’instaurer pour l’élection de l’Assemblée Nationale serait prendre un risque du retour à l’impuissance parlementaire donc gouvernementale, avec des majorités à géométrie variable. Pour qui veut voir les délices de la proportionnelle, il n’est pas interdit d’aller scruter les élections bataves. Pas moins de 11 partis ont obtenu des députés, dont un « parti des animaux » ; 150 places, le parti en tête en a 41; donc aucun gouvernement possible qui ne soit de coalition.

Ne parlons pas de grande coalition à l’allemande totalement – quoi que disent les détracteurs d’une prétendue UMPS – inenvisageable dans notre beau pays où le compromis est honni. Mais, après tout, avec le retour du Franc et ses doux cycles inflation-dévaluation, on peut être nostalgique d’une 4e République et de ses crises ministérielles à répétition…

En revanche, si on ne tient pas à retrouver les charmes vénéneux des combinaisons propices aux partis charnières, le maintien d’une élection au scrutin majoritaire uninominal pour l’Assemblée Nationale s’impose.

DELENDA EST SENAT ?

Pour un Sénat à la proportionnelle

 

Mais rien ne s’oppose, au contraire, à ce que les 348 sénateurs, soient eux élus à la proportionnelle (et bien sûr au suffrage universel direct). Le Sénat y gagnerait en légitimité.

 

Le risque de remplacer des notables cumulards par des apparatchiks des partis peut être minoré en faisant ces élections sur une base régionale : les listes auraient intérêt à choisir des candidats qui représentent au mieux l’ensemble des territoires dans leur diversité avec un éventail socio-professionnel des plus larges. Parité femme/homme bien sûr. Non cumul. Seuil de représentativité suffisamment élevé pour écarter le total émiettement. Répartition nationale des sièges équitable.

Bien sûr, les jacobins pousseraient des cris d’orfraie. A tort, sans doute, car cela permettrait de remettre à leur vraie place les indépendantistes de tout poil qui, d’ailleurs, n’ont guère percé dans les élections régionales, sauf en Corse.

 

Resterait ensuite à cette chambre inédite à démontrer qu’elle est capable de fonctionner, d’enrichir de la diversité de ses familles le débat démocratique et le travail législatif. Ce qui, étant donné notre culture politique, basée sur l’affrontement, ne serait pas gagné.

 

Guère d’illusions à avoir. Une telle réforme constitutionnelle est évidemment impossible par la voie du congrès : on n’imagine mal les Sénateurs se faire harakiri. Et il est peu probable que F. Hollande se lance dans un referendum sur ce thème et dans le climat actuel. De Gaulle, il est vrai en proposant une véritable usine à gaz à la place du Sénat, s’y est cassé les dents en 1969.

 


L’affaire Gayet vue d’outre-Manche !

$
0
0
Julie Gayet

Julie Gayet

La perfide Albion, en tout cas sa presse, a redoublé d’attaques sournoises et vicieuses à l’occasion de la révélation par un journal de caniveau, au titre anglo-saxon, d’une liaison présidentielle avec une actrice-productrice, au délicieux prénom de Julie !

 

Donnons acte aux journalistes britiches de la pertinence de leur critique de ce cérémonial désuet baptisé « conférence de presse ». Conférence est un mot polysémique, et les quarante minutes introductives, « cette forme de monologue à haute voix, en présence de centaines de personnes » (R. Rolland) relève de l’exposé magistral. Pertinent encore quand, en toute confraternité, ils ironisent sur la déférence quasi obséquieuse de leurs collègues français.

 

 

"Après plus de 40 minutes de monologue de Hollande, est venue la première question" (posée par Alain Barluet, journaliste du Figaro président de l'association de la presse présidentielle) "Les journalistes français ont retenu leur souffle, fait la grimace et se sont baissés derrière leurs ordinateurs portables. Barluet allait-il presser le doigt sur la gâchette ?" écrit une journaliste du Guardian. "Je me demande si cet homme est le valet du Président", commente celui du Daily Telegraph. Après la question "Valérie Trierweiler est-elle encore la première dame de France ?" la journaliste du Guardian semble surprise que F. Hollande se retranche derrière sa vie privée.

Sorry, Madam ! dans notre peuplade dévergondée, de fait, on admet que chacune et chacun aient droit à un petit enclos dit de « vie privée ». Enclos qui se réduit, de fait, sous l’hégémonique influence anglo-saxonne. Les révélations de ce « Closer » - hommage évident à votre presse de caniveau – le démontrent.

Caricature du Times;

Caricature du Times;

"Cela se serait-il passé comme cela en Grande Bretagne ou aux USA ?"

Et le même Guardian d’évoquer l’affaire Kelly. David Kelly, inspecteur de l’ONU en Irak, était le principal informateur de Andrew Gilligan, journaliste de la BBC, pour son enquête sur la falsification d'un rapport de septembre 2002, par le gouvernement britannique de Tony Blair, sur les prétendues armes de destruction massive irakiennes. Il avait été retrouvé mort à son domicile, en juillet 2003. Officiellement suicidé. Jonathan Oliver, journaliste du Mail on Sunday avait demandé brutalement au Premier ministre Tony Blair, "Avez-vous du sang sur les mains, monsieur le Premier ministre ?"

Le rapprochement avec des galipettes, fussent-elles présidentielles, est quelque peu indécent.

 

"Quand leur chef d'Etat est pris dans le plus gros scandale qui ait frappé un politique depuis l'affaire Clinton/Lewinsky, les journalistes s'intéressent seulement à la Sécurité Sociale" écrit le Telegraph.

Eh oui ! Il y a bien un océan entre journalisme à l’anglaise ou à l’étatsunienne et journalisme à la française, qui traduit d’ailleurs l’heureuse distance entre puritanisme inquisiteur et indulgence amusée des opinions publiques. Qu’une gâterie d’une jeune stagiaire, même dans l’enceinte de la Maison Blanche, puisse aboutir à une procédure d’impeachment, il est vrai sous prétexte de mensonge, est quelque peu sidérant pour un français. Et comme le remarque Joffrin dans son édito du 16/01/14, il est frappant de voir que le mensonge de Bush (avec son complice Blair) sur des armes de destructions massives en Irak, qui a abouti à des dizaines de milliers de morts et laissé le pays dans un pire état, n’est pas considéré comme un scandale monstrueusement plus gros qu’une fellation furtive qui n’a provoqué de heurts que conjugaux.

L’affaire Gayet vue d’outre-Manche !

Le sérieux de la presse britiche éclate au grand jour quand, sur la foi d’un touitte d’un internaute, le Daily Mail demande "La maitresse de Hollande est-elle enceinte ?" Daily Mail qui en rajoute une couche : "Les journalistes français n'ont pas osé lui demander pourquoi il avait choisi un appartement lié à la mafia corse" (information controuvée de Mediapart).

 

Mais la palme revient sans conteste à Christina Odone du Telegraph qui écrit qu'Hollande marche sur les traces de Berlusconi, en devenant, simplement, après Edgar Faure, François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing "le dernier en date et le plus ignoble des politiciens libidineux".

Ce qui prouve que chez les rosbifs, comme chez les froggies, le ridicule ne tue pas.

 

La conférence de presse, n’en déplaise à la presse anglaise, a heureusement porté sur les thèmes pour lesquels elle était réunie. Et qui sont bien au cœur des préoccupations de beaucoup de français. Emploi, protection sociale, droit de mourir dans la dignité… méritent peut-être plus d’attention que la découverte d’une liaison présidentielle. Qu’on ne peut d’ailleurs qualifiée d’extra-conjugale, puisque le promoteur du mariage pour tous est allergique à la bague au doigt.

 

Et puisque les arrogants journalistes cherchent des poux dans le crâne présidentiel, rappelons-leur qu’ils se sont accommodés d’un Prince héritier, Charles, qui cocufiait allégrement sa belle Diana, chère à la presse du cœur avant d’être la proie des tabloïds, avec une divorcée. Divorcée qu’il épousa après avoir lui-même divorcé : dégradation des mœurs, il n’a pas été rayé de la succession, alors que son grand-oncle Edouard VIII dut abdiquer pour avoir lui-même voulu épouser une divorcée (il est vrai récidiviste et étrangère, ce que n’est pas Camilla).

Faut-il aussi leur rappeler les frasques de leur Prince Harry ?

Mme Christina Odone ose-t-elle traiter Charles et son fils Harry de libidineux ?

 

 

Source : Hollande face à des journalistes déférents (presse GB)

Faut-il détruire le Sénat et les bureaucrates d’Internet ?

$
0
0
Faut-il détruire le Sénat et les bureaucrates d’Internet ?

Le sujet récent de Jean-François Launay « Delenda est Sénat ? » et ses avanies consécutives sur le « Plus » du Nouvel Observateur sont en apparence différents, en fait liés. Ils indiquent que le droit constitutionnel à l’emporte-pièce et la « modération » sournoise camouflée en censure sont des maladies curables, à condition bien sûr d’être décelées à temps.

 

Un petit exercice de cuistrerie latiniste pour commencer. Si la formule «  Carthago delenda est » (« Il faut détruire Carthage »), du vieux réac Caton l’Ancien, l’un des premiers tenants de l’invasion du Maghreb, est restée, elle le doit en partie au sinistre propagandiste pro-nazi Jean-Hérold Paquis qui a braillé dans la poubelle sonore de l’Occupation, Radio Paris : « L’Angleterre, comme Carthage, sera détruite… ». On trouve mieux comme référence démocratique, mais la syntaxe de Tacite est elle aussi malmenée.

Le Sénat, comme le latin Senatus, est du genre masculin. Le gérondif du verve deleo (biffer, supprimer), qu’on retrouve d’ailleurs dans l’anglais « to delete », doit s’accorder au sujet. Or, delenda convient à Carthago, ville féminine, mais pas au viril Senatus. On pourrait donc dire à la rigueur « Senatus delendus est », à seule destination des admirateurs du regretté Félix Gaffiot.

 

Bicamérisme égalitaire ?

 

En termes constitutionnels, les propositions de Jean-François Launay partent d’une évidence : toutes les circonscriptions électorales ne sont pas égales. L’évolution démographique et socio-économique, les charcutages politiques à répétition, la volontaire « prime à la France rurale », donc à la droite jusqu’en 2011, en sont les causes principales. Et de crier à l’injustice entre la Creuse et la Loire-Atlantique. Fort bien. Sur qui faut-il s’aligner ? Sur le 23, avec plus de 1000 sénateurs, ou le 44, avec les Creusois dans le trou ?

Le fond de la question est plus simple : faut-il ou non un Parlement bicamériste ? Si oui, y a-t-il prépondérance d’une Chambre sur l’autre ? La mise à égalité amènerait immédiatement une crise législative chronique. Le mode de scrutin actuel est supposé l’empêcher. On laissera de côté la question du cumul législatif-exécutif par les sénateurs.

 

Concurrence en direct

 

Le suffrage universel direct donne la primauté à l’Assemblée Nationale, après navette. Cela prend du temps et apporte peu de progrès dans l’élaboration des textes, mais c’est un gage de démocratie. D’autre part, le Sénat est supposé être le représentant des collectivités territoriales, alors que les députés ont un mandat avant tout national (on est toujours dans la théorie).

Imaginons maintenant deux assemblées élues au suffrage universel direct. Avec les mêmes circonscriptions  et la même durée de mandat ? L’une des deux est de trop. Avec un scrutin majoritaire uninominal pour le Palais-Bourbon, un scrutin proportionnel de liste pour le Luxembourg ? Le Conseil Constitutionnel s’en occupera et ce sera rapide.

Plus importante encore est la question de la légitimité. Pourquoi l’une des deux assemblées, élue dans les mêmes conditions que l’autre, aurait raison sur son épigone ? Pour éviter le blocage immédiat, deux solutions : un régime présidentiel à l’américaine ou un passage au monocamérisme. On n’évoquera pas la dictature, qui fait gagner du temps mais a d’autres conséquences.

 

VIe République et proportionnelle

 

Le monocamérisme économise les navettes, mais présente des risques qui peuvent se transformer en dérives. On a retenu l’envolée du PS André Laignel, petit jacobin de l’Indre lançant à la droite au Palais-Bourbon en 1981 : « Il a juridiquement tort parce qu’il est politiquement minoritaire ».  Les excitations et les surenchères des députés ne peuvent être tempérées que par un contre-pouvoir législatif. C’est le rôle théorique des « Sages » du Sénat, en fait de vieux cumulards, mais les supprimer réglerait-il les indignations de JFL ?

Je plaide pour l’instauration d’une VIe République supprimant un exécutif bicéphale, l’Assemblée Nationale élisant un Premier Ministre responsable devant elle, le Sénat étant élu au second degré (on peut modifier la désignation des « grands électeurs ») et représentant les échelons territoriaux. À condition qu’ils ne changent pas perpétuellement selon la vision régionale et « métropolitaine » de Nicolas Sarkozy, de François Hollande ou de Mme Bruxelles, avec la référence récurrente aux Länder allemands. Le mode de scrutin intègre une dose de proportionnelle à l’Assemblée Nationale et au Sénat, dans l’esprit des Conseils municipaux actuels, de manière à ce que toutes les organisations politiques représentatives (par exemple plus de 5 %) soient là. Par parenthèse, cela permettrait de mettre certains partis, comme le Front National, au pied du mur de l’action politique.

 

Blacklisté par Perdriel ?

La « censure » dont JFL dit avoir fait l’objet de la part de « Le Plus », annexe du Nouvel Obs’, n’est au fond pas éloignée de cette réflexion constitutionnelle. Hormis l’éviction indispensable des insultes, des injures racistes et des atteintes à la vie privée, de quel droit des « quiches stagiaires » se permettent-elles de sélectionner les opinions en se cachant derrière la discutable validité des sources de Wikipedia ?

Jean-François Launay se dit « blacklisté » par « Le Plus ». C’est probablement vrai, pour des raisons que j’ignore. Mais alors, pourquoi s’acharner à être publié par des medias qui ne l’aiment pas ? C’est d’autant plus injuste que je n’ai jamais noté dans le blog de JFL la moindre dissidence politique envers la ligne socio-libéralo-humaniste de Claude Perdriel. Au moment où il fourgue sa boîte au trio Niel-Pigasse-Bergé, il faudrait  envoyer un dernier SOS : « Reviens, Jean Daniel, ils sont devenus fous… ».

 

L’arroseur arrosé

 

Cette dictature « soft power » des stagiaires d’Internet s’appuie, comme toutes les censures, sur l’absence de droit constitutionnel appliqué. Les « modérateurs » sont d’abord des amputeurs, les défenseurs du politiquement correct et de la pensée pseudo-moderniste. Ce sont les mêmes que leurs collègues de « gôche » qui accusent ceux qui refusent l’Europe socio-libérale d’être des souverainistes préhistoriques, tendance bleu marine. Le Nouvel Obs’ a été particulièrement brillant dans ce genre d’exercice lors de la campagne du referendum sur la constitution européenne en 2005. On observera avec intérêt sa position sur les élections de 2014.

Jean-François continuera de lire « le pire des hebdos à l’exception de tous les autres ». Il n’est pas rancunier, même s’il semble regretter France-Observateur des grands anciens Martinet et Bourdet. Il donnera maintenant son argent au trio des nouveaux potes de Perdriel, acceptant de facto les pratiques de « Le Plus ». Après les penseurs, les banquiers et leurs bodyguards modérateurs du Web au QI rétréci. Les auteurs passent, les lecteurs restent. Il n’y a pas que le Sénat qui a besoin de cohérence et de légitimité.

Novus Observator delendus est ?

 

Gilbert Dubant

Claude Perdriel

Claude Perdriel

Commentaires du déblogueur

 

1°) Le M’ que je fus – je parle d’un temps que les moins de 65 ans ne peuvent pas connaître – ne sait du latin que les pages roses du Larousse d’autrefois et il subodorait que son « Delenda est Senat »* relevait du latin de cuisine ; mais il ne se soupçonnait pas disciple d’un certain Paquis dont, à sa grande honte, et malgré l’enseignement de F. Lebrun, il ignorait l’existence.

 

2°) Les objections sur la concurrence entre deux assemblées élues au suffrage universel direct sont, elles, parfaitement légitimes. De celles que j’escomptais si ma contribution avait dépassé l’audience de mon déblog. En revanche, instiller une once de proportionnelle dans l’Assemblée nationale me semble relever du bricolage (et qui ne satisfera même pas les éventuels bénéficiaires). Pour le Sénat, dans l’état actuel, on peut prétendre que ça existe (à partir de 3 élus dans un département). Mais n'a rien à voir avec une vraie proportionnelle.

 

3°) Le fait que Hollande ou d’autres, envisagent de remodeler la carte des régions ou métropoles n’a aucune conséquence sur le système d’élection sénatorial actuel, puisqu’il est sur une base départementale. Mais, en imaginant que l’on garde le système actuel de « grands électeurs », il est sûr qu’une répartition régionale des postes serait moins inéquitable qu’actuellement quel que soit le nombre de régions.

La référence, que je n’ai d’ailleurs pas faite, aux Länder est ambiguë : pour certains, c’est leur taille, mais ils se réfèrent à l’immense Bavière, oubliant la ville-Land de Hambourg, la Sarre ou même le Schleswig-Holstein ; pour d’autres, c’est une décentralisation plus poussée (quand on compare France et Allemagne, on oublie souvent que ces Länder ont des compétences bien plus larges que nos régions, avec de vrais parlements et gouvernements).

 

4°) Le pauvre Perdriel – mais qu’a-t-il donc fait pour mériter cet acharnement, ce co-fondateur du Nel Obs modèle Jean Daniel, qui a sans doute perdu plus d’argent qu’il n’en a gagné dans la presse et qui n’a, sauf preuve du contraire, jamais pesé sur la ligne de l’hebdo ? – n’est évidemment pour rien dans mon inscription sur la liste noire du Plus.

Mon rappel de France Observateur que j’ai découvert en 1961 – soit sans doute une vingtaine d’années avant qu’elle ne pousse le 1er vagissement – n’avait pour but que de signifier à la rédactrice en chef du Plus que, malgré les avanies subies, je restais fidèle à la maison-mère, le Nouvel Obs.

Quant au procédé qui consiste à jouer les victimes (leurs collègues de « gôche » qui accusent...), les mélenchonnistes qui  anathémisent et insultent tous azimuths en ont tellement usé qu’il ne relève plus que de la rhétorique d’estrade, dans laquelle excelle leur maître.

 

* Une petite recherche dans Bing – un clone de Gogol – m’a fait découvrir une page de grammaire latine sur l’adjectif verbal qui atteste bien de ce « Delenda est Cathago » ; outre Paquis, il semble bien, si j'en crois du coup le peu fiable wikipedia, qu'on le retrouve dans un Asterix et, pour m'être, Hannibal et ses éléphants aidant, intéressé aux guerres puniques dans ma prime jeunesse, j'avais découvert cet affreux Caton, sans l'aide de Radio Paris ("Radio Paris ment, Radio Paris est allemand", P. Dac)

Schneidermann, Dieudonné et les autres

$
0
0
Dieudonné et Faurisson

Dieudonné et Faurisson

A dire vrai, après avoir lu les deux première lignes de la chronique hebdomadaire sur Libé de Schneidermann, j’étais passé à autre chose. J’y suis retourné car deux tribunes sévères m’ont alerté. Article dominical paresseux donc, car fait surtout d’extraits.

 

Commençons donc par la chronique attaquée.

« Question (…) que pose l’affaire Dieudonné : que se passe-t-il donc dans le cerveau, pas forcément malade, de ses spectateurs ? […]Le plus simple est sans doute de s’immerger dans la dieudosphère […] Tomber (…) sur un sketch en ligne, une conversation de Dieudonné avec Robert Faurisson, oui, le vrai Faurisson, le professeur négationniste des années 80, aujourd’hui octogénaire, et à qui Dieudonné a offert une seconde vie sur la Toile, en le promouvant comparse occasionnel de ses spectacles.

Le dispositif est donc particulièrement pervers. Dieudonné vilipende l’infâme Dieudonné. Faurisson conchie l’horrible Faurisson. Dans cet imparable dispositif, les deux comparses s’en donnent à cœur joie. Et voilà qu’on rit. On rit de l’ignoble culot de ces deux desperados contre les bien-pensants. […] Evidemment, on s’effraie de rire. […] Mais cet effroi même surprend. […] Qu’ai-je à craindre, de cet autre moi qui rit ? Qui rit certes de ce dont il ne devrait pas rire. Dont on lui a appris à ne pas rire. Si longuement appris. Non pas interdit, non jamais, pourquoi une interdiction eût-elle été nécessaire ? Mais appris, avec de belles images, Schindler, Holocauste. Avec des textes poignants, Anne Frank, Primo Levi. […] Voici que l’on découvre en soi une sorte de monstre d’innocence et d’insoumission.

Réfléchir à ce conditionnement, à sa force, à sa fragilité. Se haïr d’ailleurs d’appeler cela conditionnement, d’oser ce mot… »

Dommage pour Schneidermann, un autre sketch Dieudonné-Faurisson, qui l’aurait certainement fait tordre de rire, semble avoir été mis à la trappe. Le vendredi 26 décembre 2008, lors de la dernière représentation de son spectacle J’ai fait l’con, et en présence de nombreuses personnalités, dont Kémi Séba, Jean-Marie Le Pen et d’autres membres du Front national, Dieudonné a invité le négationniste Robert Faurisson sur scène, a demandé à la salle de l’applaudir et lui a décerné « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence ». Sur scène, Faurisson s’est vu remettre un trophée en forme de chandelier sur lequel sont plantées des pommes par un technicien habillé en tenue de déporté, avec une étoile jaune sur la poitrine et le mot juif inscrit dessus !

Avec J. M. Le Pen

Avec J. M. Le Pen

Didier Daeninckx  ne partage pas le point de vue élogieux d’un john_doeuf (concurrent du grand concours du pseudo le plus con): un grand bravo pour ce point de vue éclairé

"c’est la première fois que je suis pris de dégoût devant la prose d’un journaliste décomplexé […]

J’ai fait l’effort de regarder le spectacle le Mur, les prestations vidéo du tandem Dieudonné - Faurisson. Exhibitions sinistres qui ne m’ont pas arraché le moindre sourire. Bien au contraire, la nausée s’est installée dès les premières minutes, née tout autant des insultes aux victimes que de l’obscénité du dispositif. Si, lorsque Dieudonné évoque votre confrère Patrick Cohen, vous vous êtes amusé à l’allusion sur la réouverture des chambres à gaz, vous n’avez pas fini de rire avec vos «salauds culottés».

Dieudonné et Faurisson ont déposé une plainte pour antisémitisme à l’encontre du président de la Licra. Impayable non ? Tenez-vous les côtes : Youssouf Fofana, tueur de juif dans le civil, s’y est associé. Le trio d’humoristes argumente en ces termes à propos d’une intervention du président de la Licra assimilant le geste de la quenelle à un salut nazi inversé et une sodomisation des victimes de la Shoah :« La sodomie ne pouvant être réalisée que sur des restes calcinés de corps humains sortis des fours crématoires nazis, et pire encore après qu’ils aient été transformés en savon, le caractère injurieux des propos de monsieur Jakubowicz atteint l’entièreté totale.»"

Schneidermann, Dieudonné et les autres

"Tant de choses ayant été écrites sur «l’affaire Dieudonné», comment notre contre-journaliste pouvait-il encore briller ? s’interroge à son tour Philippe Corcuff Maître de conférences de sciences politiques à l’IEP de Lyon, militant de la Fédération anarchiste Daniel Schneidermann est un chroniqueur courageux, l’équivalent d’un reporter de guerre embedded dans… la tête d’un dieudonniste […]  Notre explorateur en narcissisme journalistico-politique découvre en lui-même «une sorte de monstre d’innocence et d’insoumission».

[…] Notre gourou de la critique médiatique des médias ajoute un autre trouble au trouble initial : l’absence d’éthique de responsabilité par rapport au contexte dans lequel tombent ses paroles. Car il n’hésite pas, dans ses circonvolutions, à donner un certain brevet de rebellitude aux dieudonnistes. N’observe-t-il pourtant pas qu’une humeur idéologique néoconservatrice aux tonalités xénophobes se trame aujourd’hui(…) ? Avec un pôle aux dérapages antisémites incarné par Dieudonné et Alain Soral et un pôle aux dérapages islamophobes et négrophobes représenté par Eric Zemmour et Alain Finkielkraut. …"

 

 

 

La « charia » c’est eux ! les cagots !

$
0
0
Les cagots se lâchent !

Les cagots se lâchent !

Qu’est-ce que la charia ? une loi religieuse que des fanatiques veulent imposer à tous ! Tentation de toutes les religions. Il faut manger hallal. Donc il faut que tous mangent halal. Il ne faut pas divorcer. Donc il ne faut pas de divorce. Il faut refuser la contraception et, a fortiori l’IVG ! A tous !

Mangez hallal tant qu’il vous plaira. Ou du poisson le vendredi. Ne divorcez pas (mais ne trucidez quand même pas toute votre famille, n’est-ce pas M. Dupont de Ligonnès ?). Ne pratiquez pas l’IVG, même à la manière du Curé d’Uruffe. Capote à l’index, bien sûr. Bien que ce soit une pratique longtemps tolérée – mais les temps changent -  évitez de trop vous intéresser aux petits n’enfants  ou adolescents sous votre coupe ! Surtout quand, comme au Canada ou en Irlande, c’est pour les martyriser. Ou comme en Espagne, les vendre.

Autrement dit, votre id(th)éologie est totalement respectable. Respectez, tant qu’il vous plaira, ses préceptes.

Mais, de grâce – ce mot devrait vous attendrir – ne nous les imposez pas.

Ne nous faites pas subir une régression de 40 ans.

Nous ne disputerons pas des apparitions de la vierge à Lourdes, ni des miracles. Chacun-e a le droit d’y croire. Vous pouvez croire aussi que dès qu’un spermatozoïde a fécondé un ovule – même le plus artificiellement possible - il y a un embryon intouchable. Mais n’imposez pas cette croyance à tous. Nul chercheur n’est obligé de travailler sur des cellules souches.

 

Combien de fois faudra-t-il rappeler aux bigots que le cléricalisme - cette obstination à vouloir « subordonner la société civile à la société religieuse, à vouloir étendre à la société politique les règles et méthodes de cette Église, à utiliser des armes spirituelles à des fins temporelles, à se servir du pouvoir politique pour imposer sa vision morale, individuelle ou collective » (Marc Ferro) – est proscrit depuis la loi de 1905.

 

 

Après nous avoir fait subir vos manifs anti-mariage pour tous, vous récidivez, quasiment en pire, curés et évêques en tête –en chantant les louanges d’une loi espagnole liberticide promue par des nostalgiques du franquisme, poussés par l’Opus Dei. Une fois encore vous provoquez un climat d’affrontements. De haine. Jouant un jeu politicien cynique. Oubliant d’ailleurs que ce cléricalisme éhonté paraît comme une justification aux fanatiques qui s’en prennent, non seulement aux athées de mon genre, mais aux chrétiens.

 

Arrêtez de pratiquer votre charia !

Le petit journal 21/01/14

Cette pancarte est un exemple typique du degré de réflexion de ces manifestants - à croire que pour certains la différenciation des cellules-souche s'est bloquée entre les deux oreilles.

Certes, l'espèce humaine, après fécondation naturelle ou artificielle, va donner un embryon. Mais, à part Dolly, la brebis clonée, des manifestants paysans auraient pu accrocher la pancarte à leurs moutons, veaux, vaches, cochons mais pas couvées.

Pour autant, la proposition n'est pas réversible. Tout embryon de mammifère n'aboutit pas à un petit de son espèce. De tout temps, l'espèce humaine a connu des INVG - Interruptions non volontaires de grossesse - qui, implantations ratées, pouvaient passer complétement inaperçues , qui, d'autre fois, donnaient des fausses couches sans oublier les enfants morts-nés*. Ne parlons pas des embryons surnuméraires issus de la fécondation in vitro.

Donc si toute personne humaine a commencé comme embryon, tout embryon n'est pas, pour autant, personne humaine. 

 

 

Le limbus puerorum (limbe des enfants) doit recevoir les âmes des enfants morts-nés, donc non baptisés, pour les catholiques.

Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !

$
0
0
Lycée des Bruyères

Lycée des Bruyères

30e Colloque

30e Colloque

Rassurez-vous l’Association E&D, trentenaire, ne s’est pas inspirée, pour le titre de son colloque de celui d’un nanar de la fin des années 70 du siècle dernier. Non, du sérieux « Faire confiance : une nécessité pour l’école et pour ses acteurs ».

30e colloque national donc, au Lycée des Bruyères, dans la banlieue rouennaise, les 24, 25 et 26 janvier 2014.

 

Quelques images. Avec en contre-point quelques textes de Prévert surtout, de Supervielle aussi et de Leny Escudero.

J.F. Delporte, V. Peillon, M.C. Cortial, A. Picquenot,N. Mayer-RossignolJ.F. Delporte, V. Peillon, M.C. Cortial, A. Picquenot,N. Mayer-Rossignol
J.F. Delporte, V. Peillon, M.C. Cortial, A. Picquenot,N. Mayer-Rossignol
J.F. Delporte, V. Peillon, M.C. Cortial, A. Picquenot,N. Mayer-RossignolJ.F. Delporte, V. Peillon, M.C. Cortial, A. Picquenot,N. Mayer-Rossignol

J.F. Delporte, V. Peillon, M.C. Cortial, A. Picquenot,N. Mayer-Rossignol

Jean-François Delporte, Provisieur du Lycée des Bruyère, accueille les particpants qui ont droit à une vidéo du Ministre de l'éducation nationale.

Mot d'accueil également de la Présidente, Marie-Claude Cortial. Puis, Alain Picquenot intervient au nom de la Rectrice, avant que Nicolas Mayer-Rossignol, Président de la région souhaite la bienvenue en Haute-Normandie.

Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire
Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire
Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire
Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire
Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire
Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire
Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire

Conférence de P. Joutard, questions de P. Bouchard, journaliste et de G. Moreau, secrétaire général honoraire

Le cancre

 

Il dit non avec la tête

Mais il dit oui avec le coeur

Il dit oui à ce qu'il aime

Il dit non au professeur

Il est debout

On le questionne

Et tous les problèmes sont posés

Soudain le fou rire le prend

Et il efface tout

Les chiffres et les mots

Les dates et les noms

Les phrases et les pièges

Et malgré les menaces du maître

Sous les huées des enfants prodiges

Avec des craies de toutes les couleurs

Sur le tableau noir du malheur

Il dessine le visage du bonheur.

 

Jacques Prévert

En ponctuation du colloque des élèves d'option audio-visuel ont réalisé des "clips" d'entretien avec des élèves sur le thème de la confiance
En ponctuation du colloque des élèves d'option audio-visuel ont réalisé des "clips" d'entretien avec des élèves sur le thème de la confianceEn ponctuation du colloque des élèves d'option audio-visuel ont réalisé des "clips" d'entretien avec des élèves sur le thème de la confiance
En ponctuation du colloque des élèves d'option audio-visuel ont réalisé des "clips" d'entretien avec des élèves sur le thème de la confianceEn ponctuation du colloque des élèves d'option audio-visuel ont réalisé des "clips" d'entretien avec des élèves sur le thème de la confiance

En ponctuation du colloque des élèves d'option audio-visuel ont réalisé des "clips" d'entretien avec des élèves sur le thème de la confiance

La disputatio

 

Définition :

Le maître pose une question ; un étudiant répond à cette question en débroussaillant le terrain : c’est le respondens ; puis un autre étudiant s’oppose à ce premier en apportant des arguments contraires : c’est l’opponens. Enfin, le maître intervient pour donner sa solutio, sa détermination magistrale, et il termine par une réponse aux objections qui doit balayer les derniers doutes que l’opponens avait soulevés.

Antécédences : De la disputatio médiévale au débat humaniste

 

Cette défintion historiquea été adaptée : deux interlocuteurs, une animatrice et cinq réactions

 

Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !  Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !
Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !  Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !
Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)

Animatrice F. Sturbaut, V. P. E&D, réactions d'une représnetante du SNES-FSU, de V. Marty PEEP, de C. Paillette, Sgen-CFDT, de P. Raoult FCPE, de C. Mabika, délégué CNVL (faire défiler les photos)

Page d'écriture

 

Deux et deux quatre

quatre et quatre huit

huit et huit font seize...

Répétez! dit le maître

Deux et deux quatre

quatre et quatre huit

huit et huit font seize.

Mais voilà l'oiseau-lyre qui passe dans le ciel

l'enfant le voit

l'enfant l'entend

l'enfant l'appelle:

Sauve-moi joue avec moi oiseau!

Alors l'oiseau descend

et joue avec l'enfant

Deux et deux quatre...

Répétez! dit le maître

et l'enfant joue

l'oiseau joue avec lui...

Quatre et quatre huit

huit et huit font seize

et seize et seize qu'est-ce qu'ils font?

Ils ne font rien seize et seize

et surtout pas trente-deux de toute façon

et ils s'en vont.

Et l'enfant a caché l'oiseau dans son pupitre

et tous les enfants entendent sa chanson

et tous les enfants entendent la musique

et huit et huit à leur tour s'en vont

et quatre et quatre et deux et deux

à leur tour fichent le camp

et un et un ne font ni une ni deux

un à un s'en vont également.

Et l'oiseau-lyre joue

et l'enfant chante

et le professeur crie:

Quand vous aurez fini de faire le pitre!

Mais tous les autres enfants écoutent la musique

et les murs de la classe s'écroulent tranquillement

Et les vitres redeviennent sable

l'encre redevient eau

les pupitres redeviennent arbres

la craie redevient falaise

le porte-plume redevient oiseau.

 

Jacques Prévert

 

 

 

Il y eut un soir, il y eut un matin.

 

 25 janvier 2014

Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !
Bernard TOUTLEMONDEBernard TOUTLEMONDE
Bernard TOUTLEMONDEBernard TOUTLEMONDE

Bernard TOUTLEMONDE

Echanges avec la salleEchanges avec la salle
Echanges avec la salleEchanges avec la salle
Echanges avec la salleEchanges avec la salle

Echanges avec la salle

Mathématiques

 

Quarante enfants dans une salle,

Un tableau noir et son triangle,

Un grand cercle hésitant et sourd

Son centre bat comme un tambour.

 

Des lettres sans mots ni patrie

Dans une attente endolorie.

 

Le parapet dur d'un trapèze,

Une voix s'élève et s'apaise

Et le problème furieux

Se tortille et se mord la queue.

 

La mâchoire d'un angle s'ouvre.

Est-ce une chienne?

Est-ce une louve?

 

Et tous les chiffres de la terre,

Tous ces insectes qui défont

Et qui refont leur fourmilière

Sous les yeux fixes des garçons.

 

Jules SUPERVIELLE

 

Marie-Christine TOCZEK-CAPELLE (vous pouvez agrandir et mettre le son)

Cinq ateleirs (laisser ou faire défiler les photos)Cinq ateleirs (laisser ou faire défiler les photos)Cinq ateleirs (laisser ou faire défiler les photos)Cinq ateleirs (laisser ou faire défiler les photos)Cinq ateleirs (laisser ou faire défiler les photos)

Cinq ateleirs (laisser ou faire défiler les photos)

Une découverte de Rouen scénarisée par des élèves de BTS

Laisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photosLaisser ou Faire défiler les photos

Laisser ou Faire défiler les photos

Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !

La traditionnelle soirée d'E&D était animée par un groupe de Jazz placé sous le signe des patates (bien que ce ne soit pas, de l'aveu d'un de ses membres, lié on ne peut qu'évoquer le festival de Jazz Jam Potatoes de Luneray)

Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.
Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.
Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.
Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.

Comme vous le voyez le délicieux Touraine de JFD, bien que léger, a fait son effet.

Il y eut un soir, il y eut un matin (bis).

 

 26 janvier 2014

Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !  Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !  Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !  Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !  Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !  Colloque Education et Devenir 2014 : Et la confiance ? Bordel !

Leny Escudero "Le cancre"

"Le cancre"

 

Je vis tout seul au fond d'la classe

Je dis je vis mais pas vraiment

J'ai pas d'cervelle, j'ai que d'la crasse

Faut s'faire tout p'tit, petitement

Et pendant que les purs, les vrais intelligents

Vous savez ceux qui sont toujours au premier rang

Pendant qu'ils vivent la vie des autres

La vie des bons auteurs, la vie des douze apôtres

Moi j'vis la mienne, et vive le naufrage

Moi j'vis la mienne, et vive le voyage

 

Un bout d'soleil tombé du ciel au creux d'ma main

Et je voyage

Un chant d'oiseau qui s'est perdu parc'que personne l'a entendu

Et je voyage

 

Bouche fermé, les bras croisés, les yeux levés écoutez bien têtes incultes

Le bon savoir, le vrai savoir, le seul savoir et vous serez de bon adultes

 

Et mon frère corbeau à l'autre bout du champs

Chante pour lui tout seul la chanson du printemps

 

Le professeur m'a dit que j'étais intelligent, mais pas comme il le faudrait,

C'est pas d'la bonne intelligence

 

Je suis ce qu'on ne doit pas faire

L'exemple à ne pas retenir

Qui rit quand il faudrait se taire

Et mon avenir, j'ai pas d'avenir

Et pendant que les autres font des sciences naturelles

Moi je pense à Margot, Margot, qui est si belle

Qui ne sait rien du tout, ni d'Iena, ni d'Arcole

Mais qui à la peau douce et douce la parole

Qui se fout du génie

Et vive le naufrage

Et qui aime la vie

Et vive le voyage

 

Un grand loup bleu danse dans ses yeux quand je le veux

Et je voyage

Puis il me mord au creux des reins c'était hier je m'en souviens

Et je voyage

 

Bouche fermé, les bras croisés, les yeux levés écoutez bien têtes incultes

Le bon savoir, le seul savoir, le vrai savoir et vous serez de bon adultes

 

Et mon frère corbeau à l'autre bout du champs

Chante pour lui tout seul la chanson du printemps

 

Apprendre à lire et à écrire, pour moi aussi c'est important

Mais après pour lire quoi, écrire quoi, ce qui les arrange les grands

Le jour de ma naissance, je suis venu dans le tumulte

Sans doute pour m'avertir que je venais dans un monde occupé par les adultes

Ca s'rait bien l'école, si au lieu de toujours parler d'hier

On nous parlait un peu d'aujourd'hui, de demain

Mais d'quoi j'me mêle moi, j'y connais rien

Pourtant j'ai l'impression que j'apprendrais mieux

Ce qui me touche un peu, ce que j'aime bien

C'est peut-être pour demain, qu'est-ce que ça s'ra chouette

 

Vous avez entendu, il faut qu'je parte, la cloche à sonner

Composition d'histoire, j'aurais dû réviser

Et moi j'suis là à parler, j'perd mon temps oui

Vous savez peut-être, il y a eu un coup d'Etat au Chili

On y assassine pour un non, pour un oui

Au Portugal, il y en a eu un aussi

Au petit matin, c'était la fin de la nuit

Et il paraît qu'en Espagne, on recommence à chanter dans les rues

Mais je n'suis sur de rien, j'ai seulement entendu dire

Ah, il faut qu'je parte la cloche à sonner

Ah, composition d'histoire et j'ai encore oublié

Et pourtant c'est facile, et puis c'est important

Mais.. Mais j'm'en rappelle jamais la date de la bataille de

Marignan

Mais je sais qu'c'est facile, mais j'ai encore oublié, ah merde !

Dimanche j'vais encore être collé

Mais pourtant c'est facile, et puis c'est important, la date de la bataille

De Marignan

C'est ça qu'y est important, la date de la bataille de Marignan

La date de la bataille de Marignan

 

 

 

Cathy Marret, Alioune Koné, Gérard Heinz, Almain BollonCathy Marret, Alioune Koné, Gérard Heinz, Almain Bollon
Cathy Marret, Alioune Koné, Gérard Heinz, Almain BollonCathy Marret, Alioune Koné, Gérard Heinz, Almain Bollon
Cathy Marret, Alioune Koné, Gérard Heinz, Almain BollonCathy Marret, Alioune Koné, Gérard Heinz, Almain Bollon

Cathy Marret, Alioune Koné, Gérard Heinz, Almain Bollon

31e colloque LYON 2015

31e colloque LYON 2015

Œcuménisme de l’obscurantisme : intégristes musulmans et cathos contre l’école publique !

$
0
0
Œcuménisme de l’obscurantisme : intégristes musulmans et cathos contre l’école publique !

Farida Belghoul et Christine Boutin, unies dans la stupidité, crient haro sur une prétendue « théorie du genre ». Un texto totalement  délirant a convaincu des mères de ne pas envoyer leurs enfants à l’école car on y enseignerait la masturbation ! Mais cette crédulité inquiétante, qui montre le degré de défiance de certaines familles envers l’école publique, a pour terreau des affirmations mensongères de prélats, représentants de l’enseignement catholique relayés, entre autres, par la famille Hutin d’Ouest-France, 1er quotidien de France.

 

La dernière de Boutin : « … on parle du côté du gouvernement de "stratégie provisoire d'avancement à potentialité différée". » Or, faisant preuve d’une bêtise à potentialité instantanée, elle a pris pour une citation authentique un touitte d’un site parodique, Le Gorafi. Quant à F. Belghoul, ex-passionaria d’une deuxième marche (ratée) pour l’égalité, outre sa chasse aux agents démoniaques, elle affiche un délire antisémite – accusant l’union des étudiants juifs d’avoir inoculé le rap dans les quartiers – qui fait un peu douter de sa santé mentale. A trop crier au diable, ne serait-ce pas elle la possédée ?

 

Faut-il rappeler que c’est Luc Chatel, Ministre de l’éducation nationale sous Sarko, qui, en 2011, a essuyé les plâtres, si l’on peut dire, de l’offensive sur la prétendue théorie du genre qui nourrit les fantasmes de Mmes Boutin et Belghoul ? Offensive menée par l’épiscopat lui-même et par la direction de l’enseignement catholique. Offensive mensongère qui prétendait que Les nouveaux programmes de SVT (Sciences et Vie de la Terre) des Premières ES et L font référence à la « théorie du genre ». La droite populiste UMP, avec l’impayable LioNNel Luca, a embrayé sur le thème, toujours en 2011. « Ce qui est grave, c’est que cette théorie, sous couvert de reconnaître différentes identités sexuelles, veut légitimer à terme la pédophilie, voire la zoophilie… » Dans l’outrance, on le voit, Luca ouvrait la voie à Belghoul. Comme Ludivine de la Rochère et ses émules qui dès la rentrée 2013 mettaient sur pied des comités de vigilance pour veiller  avec les parents d'élèves, aux messages véhiculés dans les écoles et les crèches. Double paradoxe, la très bigote de la Rochère – ex chargée de communication de l’épiscopat – s’est fait brûler la politesse par une islamo-antisémite et qui ne met même pas ses propres enfants à l’école !

"La nouvelle édition" Canal+ 04-02-14

Semaine après semaine, les très cathos Hutin père et fille, avec un ton patelin pour le premier, le samedi, et très prêchi-prêcha pour l’autre, le dimanche, instillent leur dogme à longueur d’éditos sur Ouest-France. Ainsi, papa, samedi 1er février, après une condamnation de principe de la manif de la haine du dimanche précédent – extrémisme qui existe dans toute société – s’en prend aux responsables politiques, entendez socialistes, qui ne semblent pas se rendre compte de leur suffisance. Car, rendez-vous compte, ils osent s’attaquer aux stéréotypes. Or « Chasser les stéréotypes et changer brusquement les mœurs traditionnelles ne peuvent qu’inquiéter » pour M. Hutin.

Il reste cependant et prudemment dans le flou concernant les fameux stéréotypes. Car, ce qui est visé par les cagots, c’est le combat pour l’égalité filles-garçons à l’école. Et les prétendus mœurs traditionnelles chères au patron d’Ouest-France sont celles qui prônent le rôle subalterne de la femme.

Œcuménisme de l’obscurantisme : intégristes musulmans et cathos contre l’école publique !

Le fameux ABCD de l’égalité – cause des délires de la dame Belghoul – se propose, scandale suprême, de tenter de traduire dans le concret le mot égalité souvent gravé au fronton de nos écoles communales. Serait-ce faire preuve de suffisance que de rappeler que « C'est la mission du système éducatif de faire réussir chacun et chacune, fille ou garçon, de la maternelle à l'enseignement supérieur. Cette réussite implique que les valeurs humanistes d'égalité et de respect entre les femmes et les hommes soient transmises et comprises dès le plus jeune âge. » (V. Peillon).

 

Marie-Christine TOCZEK (colloqué d'Education & Devenir 25-01-14)

Marie-Christine TOCZEK (colloqué d'Education & Devenir 25-01-14)

Tâche rude. Car les stéréotypes sont ancrés dans le système éducatif même. Aux garçons, les filières conduisant au pouvoir, aux affaires et à la maîtrise de l’environnement ; aux filles, les filières plus relationnelles, les métiers de l’éducation, du social et de la santé. Ainsi se trouve maintenue, malgré les progrès scolaires des filles, la hiérarchie entre les sexes. Tout se passe comme si dans notre système scolaire, il existait une division sexuée des disciplines scolaires et des filières : les sciences et les techniques sont plutôt territoire masculin et les lettres territoire féminin. (Ludovic Morge, Marie-Christine Toczek).

Avec ce type d’étude de genre, on est loin, on le constate, des fantasmes, assez obscènes au demeurant, de la dame Belghoul sur la transsexualité enseignée aux gamins de maternelle. Car au-delà des folkloriques stéréotypes – filles et poupées, garçons et petites voitures – chers à papa Hutin, ces études analysent les mécanismes masqués qui, au sein de l’école, perpétuent les inégalités femme/homme.

Œcuménisme de l’obscurantisme : intégristes musulmans et cathos contre l’école publique !

Discrimination et ségrégation dans l’enseignement privé

$
0
0
copie d'écran du site ABCD de l'égalité

copie d'écran du site ABCD de l'égalité

Mieux que le « testing » cher à SOS Racisme, une enquête de trois chercheurs du CNRS, portant sur plus de 4000 établissements d’enseignement privés, a mesuré la discrimination à l’inscription.  Les résultats de cette expérience contrôlée n’ont guère eu d’échos, bien que le compte rendu soit parfaitement compréhensible pour un non sociologue. Pas plus que les travaux de Pierre Merle qui, à travers l’étude de dix grandes métropoles, montre la ghettoïsation par le haut de l’enseignement privé.

 

« Bonjour,

Je souhaiterais inscrire mon fils … dans votre établissement en classe de CE2 à la rentrée prochaine. Pouvez-vous m’indiquer si c’est possible ? En vous remerciant par avance,

Bien cordialement, »

 

« Madame, Monsieur,

Je voudrais que mon fils … intègre votre établissement en septembre prochain. Il sera en CE2.

Je vous remercie par avance de m’indiquer s’il y a des possibilités d’inscription.

Très cordialement, »

 

Deux messages quasi identiques, mais dans le premier le fils se prénomme Pierre et il est signé Jean BERNARD et dans le second il s’agit de Youssuf et il est signé Mohamed BENCHARGUI.

 

" Entre mars et juin 2011, nous avons examiné la discrimination liée à l'origine supposée des parents, à l'entrée de 4 269 établissements privés répartis sur l'ensemble du territoire. Nous avons construit de toutes pièces les identités de deux pères fictifs, l'un portant un prénom et un nom à consonance française, l'autre à consonance maghrébine. A quelques jours d'intervalle, ces deux pères fictifs ont adressé un court message à chacun de ces établissements pour obtenir plus d'informations en vue d'y inscrire leur enfant à la rentrée suivante. Nous avons ensuite comparé les suites données à ces messages par ces établissements" expliquent Loïc Du Parquet, Thomas Brodaty et Pascale Petit, signataires de l’étude. Les classes visées étaient CE1 et 2 et CM1 en primaire, 5e et 4e en collège.

 

En introduction les expérimentateurs rappellent que Chaque année, l’Etat et les collectivités territoriales allouent un budget non négligeable au financement de l’enseignement privé élémentaire et secondaire sous contrat (respectivement 6 663 et 1 483 millions d’euros en 2008). Parmi les contreparties figure pour ces établissements l’obligation de respecter le principe de non-discrimination. « Tous les enfants sans distinction d'origine, d'opinion ou de croyances, y ont accès »

(Loi Debré* de 1959).

Discrimination et ségrégation dans l’enseignement privé

3 023 écoles élémentaires et 1 246 collèges ont été testés. Le contact s’est fait par courriel à partir d’un annuaire des établissements du Ministère de l’Education Nationale.  Globalement 6 établissements sur 10 ne répondent pas : les 1/3 des écoles, la moitié des collèges ! Mais, le taux de non réponse est de 12 points plus élevé pour le père au patronyme maghrébin (67,5 % contre 55). L’écart est encore plus grand s’agissant des collèges : 16 points (57,6 contre 41,3). Les réponses purement négatives sont faibles et pratiquement équivalentes : globalement 4,16 et 4,45, avec même un plus faible taux en collège pour le père maghrébin (5,5 contre 6,6). Mais s’agissant des réponses franchement positives, à peine plus nombreuses, ça fait plus que s’inverser avec globalement 4,4 et 8,4 et en collège 1,4 contre 4,3. Restent les réponses d’attente (demande de renseignements, proposition de rendez-vous, etc.) : là encore différence nette en faveur du petit Pierre face à Youssuf de 6,6 points en école élémentaire et 12,2 points en collège.

 

"Nos résultats mettent en évidence l'existence d'une discrimination. Premièrement, la discrimination se manifeste par l'absence même de réponse de l'établissement au message des parents. Si les deux pères fictifs sont concernés par cette situation dans une forte proportion, le père issu de l'immigration l'est plus fréquemment. Deuxièmement, les établissements qui répondent au message de sollicitation, envoient un peu plus fréquemment une réponse négative au père issu de l'immigration. Enfin, les établissements qui répondent au message et n'adressent pas de réponse négative envoient moins souvent une réponse positive ferme au père issu de l'immigration, celui-ci sera plus souvent concerné par la proposition d'un rendez-vous que le père d'origine française", concluent les auteurs.

 

Collèges de Nantes (P. Merle)

Collèges de Nantes (P. Merle)

Ghettoïsation par le haut et par le bas

 

Une note du sociologue Pierre Merle pour Terra Nova sur la réforme de la carte scolaire complète cette « expérience contrôlée ».

Aux collèges publics le recrutement dans les couches populaires, aux établissements privés les enfants d’origine aisée. « Globalement, de 2007 à 2010, dans les dix premières capitales régionales, les établissements privés se caractérisent par une ghettoïsation par le haut, c'est-à-dire un embourgeoisement de leur recrutement, alors que les collèges publics sont marqués par une ghettoïsation par le bas, celle liée aux quartiers et établissements populaires. Ces deux phénomènes ne sont pas équivalents. La ghettoïsation par le haut est davantage marquée que la ghettoïsation par le bas. »

Hélas on se mélange de moins en moins

Hélas on se mélange de moins en moins

Répétons-le, ces travaux sont parfaitement lisibles pour un non initié à l’écart-type et autres outils statistiques. Le premier établit clairement que dans 18 % des cas les établissements privés discriminent le père au nom à consonance maghrébine en donnant une suite moins favorable à sa demande qu’à celle de l’autre père fictif. Le second, qui s’inscrit d’ailleurs dans un travail plus vaste sur la ségrégation scolaire, est encore plus accessible. Mais ça ne bouze pas. Nettement moins que des élucubrations de prélats sur une prétendue « théorie du genre ». Il ne faudrait surtout pas leur faire de la peine, pas plus qu’à Mmes Bourges ou de la Rochère, en montrant les pratiques discriminatoires et ségrégatives de l’école privée, chère aux cagots de la manip pour tous !

 

 

* Pour les laïcistes sourcilleux, précisons que citer la Loi Debré c’est juste rappeler l’état actuel de la législation.


En guise d’hommage à Cavanna

$
0
0
En guise d’hommage à Cavanna

Cette lettre de Cavanna aux culs bénits date de 1994 : pourvu qu’en plus il ne soit pas visionnaire !

 

Envoi de B. A. que je mets en ligne avec retard

Siné

Siné

Lecteur, avant tout, je te dois un aveu. Le titre de ce livre est un attrape-couillon. Cette "lettre ouverte" ne s'adresse pas aux culs-bénits. [...]

 

 

Les culs-bénits sont imperméables, inoxydables, inexpugnables, murés une fois pour toutes dans ce qu'il est convenu d'appeler leur "foi". Arguments ou sarcasmes, rien ne les atteint, ils ont rencontré Dieu, il l'ont touché du doigt. Amen. Jetons-les aux lions, ils aiment ça.

 

Ce n'est donc pas à eux, brebis bêlantes ou sombres fanatiques, que je m'adresse ici, mais bien à vous, mes chers mécréants, si dénigrés, si méprisés en cette merdeuse fin de siècle où le groin de l'imbécillité triomphante envahit tout, où la curaille universelle, quelle que soit sa couleur, quels que soient les salamalecs de son rituel, revient en force partout dans le monde. [...]

 

Ô vous, les mécréants, les athées, les impies, les libres penseurs, vous les sceptiques sereins qu'écœure l'épaisse ragougnasse de toutes les prêtrailles, vous qui n'avez besoin ni de petit Jésus, ni de père Noël, ni d'Allah au blanc turban, ni de Yahvé au noir sourcil, ni de dalaï-lama si touchant dans son torchon jaune, ni de grotte de Lourdes, ni de messe en rock, vous qui ricanez de l'astrologie crapuleuse comme des sectes "fraternellement" esclavagistes, vous qui savez que le progrès peut exister, qu'il est dans l'usage de notre raison et nulle part ailleurs, vous, mes frères en incroyance fertile, ne soyez pas aussi discrets, aussi timides, aussi résignés!

 

Ne soyez pas là, bras ballants, navrés mais sans ressort, à contempler la hideuse résurrection des monstres du vieux marécage qu'on avait bien cru en train de crever de leur belle mort.

 

Vous qui savez que la question de l'existence d'un dieu et celle de notre raison d'être ici-bas ne sont que les reflets de notre peur de mourir, du refus de notre insignifiance, et ne peuvent susciter que des réponses illusoires, tour à tour consolatrices et terrifiantes,

 

Vous qui n'admettez pas que des gourous tiarés ou enturbannés imposent leurs conceptions délirantes et, dès qu'ils le peuvent, leur intransigeance tyrannique à des foules fanatisées ou résignées,

 

Vous qui voyez la laïcité et donc la démocratie reculer d'année en année, victimes tout autant de l'indifférence des foules que du dynamisme conquérant des culs-bénits, [...]

 

À l'heure où fleurit l'obscurantisme né de l'insuffisance ou de la timidité de l'école publique, empêtrée dans une conception trop timorée de la laïcité,

 

Sachons au moins nous reconnaître entre nous, ne nous laissons pas submerger, écrivons, "causons dans le poste", éduquons nos gosses, saisissons toutes les occasions de sauver de la bêtise et du conformisme ceux qui peuvent être sauvés! [...]

 

Simplement, en cette veille d'un siècle que les ressasseurs de mots d'auteur pour salons et vernissages se plaisent à prédire "mystique", je m'adresse à vous, incroyants, et surtout à vous, enfants d'incroyants élevés à l'écart de ces mômeries et qui ne soupçonnez pas ce que peuvent être le frisson religieux, la tentation de la réponse automatique à tout, le délicieux abandon du doute inconfortable pour la certitude assénée, et, par-dessus tout, le rassurant conformisme.

Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent. [...]

 

  Un climat d'intolérance, de fanatisme, de dictature théocratique s'installe et fait tache d'huile. L'intégrisme musulman a donné le "la", mais d'autres extrémismes religieux piaffent et brûlent de suivre son exemple. Demain, catholiques, orthodoxes et autres variétés chrétiennes instaureront la terreur pieuse partout où ils dominent. Les Juifs en feront autant en Israël.

 

Il suffit pour cela que des groupes ultra-nationalistes, et donc s'appuyant sur les ultra-croyants, accèdent au pouvoir. Ce qui n'est nullement improbable, étant donné l'état de déliquescence accélérée des démocraties. Le vingt et unième siècle sera un siècle de persécutions et de bûchers. [...]

 

Bernard, avec mes excuses pour les non-mécréants...

En guise d’hommage à Cavanna
En guise d’hommage à Cavanna

Extraits de François Cavanna, Lettre ouverte aux culs-bénits, Albin Michel, 1994.

Sapir victime du “fascisme doux”

$
0
0
Sapir victime du “fascisme doux”

Moscovici, ci-devant ministre et M. Colombani, ci-devant ex Directeur du Monde – M. Sapir aime beaucoup l’expression ci-devant – s’en sont pris à ce grand économiste cher à M. Schneidermann qui lui a été victime d’une infâme attaque d’un certain Cohen. Pour M. Sapir, « il est clair que l’on n’a pas affaire à des dérapages individuels ». « On retrouve ici la trace des méthodes du « fascisme doux » décrit par nombre de romanciers, dont évidemment Aldous Huxley dans le « Meilleur des Mondes » »

Monsieur Jacques Sapir, économiste, spécialiste de l’ex-URSS, est aussi un chantre de la sortie de l’euro. Moscovici, dans un débat avec Marine Le Pen, l’a qualifié d’extrême-droite. Erreur, peut-être, car ce n’est pas parce que la dame Le Pen est Sapirienne à tout crin que Sapir est Lepéniste. Même s’il a produit dans la presse russe (Izvestia) un article sur le F-Haine où, entre autres, il affirme qu’il sort du ghetto et devient un parti respectable. (voir la version anglaise). M. Sapir est aussi la coqueluche d’ «Arrêt sur images» (@si) dont l’éconaute (sic) A.-S. Jacques s’est entiché de lui. Elle a même organisé un débat entre lui et … Mélenchon. Or  en 2009 il soutenait le Front de Gauche à l’occasion des élections européennes. Mais, de son propre aveu, tout en ne refusant pas de diffuser son credo anti-euro chez les amis de Dupont-Aignan, il plaide pour la nomination de Jean-Pierre Chevènement comme Premier Ministre. Est-ce faire de l’amalgame que de rappeler une certaine porosité entre les soutiens de Chevènement et ceux de Marine Le Pen ? Mais oui, bien sûr.

 

Le sieur Colombani, ci-devant ancien directeur du Monde, directeur de Slate.fr, comme il dit, a lui osé, à propos de la manifestation dite « jour de colère », dénoncer « Une France du rejet de l’autre – aussi bien l’immigré que l’Européen, l’Arabe ou le Juif – [qui] est en train de s’affirmer. C’est la France du repli identitaire et du refus de l’euro. Cette France-là a toujours existé. Elle a toujours été minoritaire (sauf pendant le régime de Vichy). Mais elle trouve aujourd’hui, au prétexte de la crise, davantage de canaux d’expression. » Répétons-le, il vise ce défilé côte à côte à Paris de toute une série de groupes extrémistes rassemblés par des slogans ouvertement antisémites. Mais, crime suprême, et bien que, de fait, des pancartes fleurissaient sur ce thème au milieu d’autres dans cette manif, il a osé parler du « refus de l’euro » : Sapir s’est senti visé !

 

Qui n’a rigoureusement rien à voir – si ce n’est l’admiration éperdue du patron d’@si à son égard – Schneidermann a été victime d’une affreuse (contre)attaque de l’infâme Patrick Cohen, ci-devant journaliste à France-Inter. Pour avoir  dit à Taddéi que, quant à lui, il n’inviterait ni Dieudonné, ni Nabe, ni Soral, ni Ramadan, il avait été descendu en flammes. « Cohen dit en fait «ce n’est pas parce que je ne les juge pas intéressants, que je leur barre l’accès au micro de France Inter. C’est parce qu’ils ont contrevenu à un dogme». Se priver d’invités intéressants parce qu’on n’est pas d’accord avec eux est, pour un journaliste payé par le contribuable, une faute professionnelle. » Avec sa bonne foi habituelle, le donneur de leçons fait dire à Cohen ce qu’il n’a pas dit. Comme le rappelle finement Didier Porte : ''Il y a encore quelques jours, Dieudonné se proposait de vous [Cohen]  envoyer dans une chambre à gaz, je conçois que cela ait pu vous rendre un peu à cran, voire légèrement taqué''. Tellement à cran qu’il s’en est pris à celui qu’il juge responsable de ces malicieuses attaques qui font sourire Porte, Daniel Schneidermann, l'idiot utile des dieudonnistes. Tir de barrage immédiat d’@si et de Porte (qu’on a connu un peu plus inspiré).

Ecrasons l’infâme. Cohen !

Sapir victime du “fascisme doux”

Un horrible complot

 

Et bien pour Sapir cela démontre un horrible complot : qu’il y ait un « plan de communication » ne fait plus guère de doute. Après l’article détestable de Colombani et le comportement odieux du ministre, c’est Daniel Schneidermann, le responsable d’Arrêt sur Images, qui a été victime d’une attaque calomniatrice de Patrick Cohen. Et M. Sapir ne fait pas dans la dentelle « C’est une « ligne » qui est désormais appliquée, de la même manière que dans l’URSS stalinienne d’antan (variante du fameux point godwin) Nous n’avons pas de Bureau Politique en France, mais nous avons un Président. Et c’est de lui que provient cette ligne, à n’en pas douter. » Est-on si loin des pancartes brandies le fameux « jour de colère » : « Hollande dictateur » ? « François Hollande ne trouve plus que dans la politique du mensonge d’issue. Mais, il ne peut que savoir que cette issue ne fonctionne qu’à court terme. On retrouve ici la trace des méthodes du « fascisme doux » décrit par nombre de romanciers, dont évidemment Aldous Huxley dans le « Meilleur des Mondes » »

 

Cet estimable « économiste » intitule une de ses douces diatribes « Ce que Sartre aurait appelé des “saloperies” » démontrant au passage qu’il ignore qu’à propos de Sartre on parle de salauds au sens sartrien du mot et non de saloperies. Mais sans doute, lui aussi à cran, voire légèrement au taqué(?) le ci-devant économiste ne recule devant aucune outrance expressive : ignoble, immonde, indigne et scandaleux, diffamatoire bien sûr, même Joseph Goebbels est convoqué.

Sapir exhibe le poids de ses soutiens. De fait, en premier on trouve ‘égalité et réconcilaition’ de cet invité intéressant dont se prive P. Cohen, Soral. Puis Riposte prétendue laïque et franchement raciste. Pas de sa faute certes.

 

Mais laissons-lui la conclusion : Peut-être suis-je un peu paranoïaque, mais enfin, même les paranoïaques ont des ennemis… Sauf qu’il confond ennemi et adversaire.

Soutenons Copé, le vautour de Meaux

$
0
0
Bossuet, dit l'Aigle de Meaux

Bossuet, dit l'Aigle de Meaux

Comme vous le savez, le magnifique Président de l’UMP, dit le bien-élu, Maire de Meaux, député et subsidiairement avocat, a dénoncé, à juste titre et à la télévision, un maléfique ouvrage, intitulé « Tous à poil ».

Le citoyens responsables et soucieux de mettre un coup d’arrêt à cette dérive qui pollue les esprits de nos gniards, orchestrée par un ministre de l’éducation, adepte clandestin de la néfaste théorie du genre, se doivent, dans un élan suprême, d’apporter leur soutien à l’œuvre salvatrice de ce grand Meldois, que, malgré son profil de rapace, nous ne baptiserons pas aigle de Meaux, l’appellation étant déjà prise, et encore moins faucon, mais vautour !

 

Vous trouverez, ci-dessous, ma modeste contribution. Mais des plumes, plus acérées et plus talentueuses, peuvent proposer d’autres exemples de missives.

 

Elles sont à envoyer à jfcope@assemblee-nationale.fr

Copé, le cynique, dans ses oeuvres.

Monsieur le député-maire-président de l’UMP,

 

Bravo pour votre croisade anti “Tous à poil”, un livre qui pervertit notre belle jeunesse !

 

Mais votre croisade est loin d’être finie.

Etes-vous sûr, par exemple, que l’horrible “Guide du zizi sexuel” de l’abominable ZEP (un Suisse qui vient manger le pain des français !) ne traîne pas dans les rayons de la bibliothèque municipale de votre belle ville de Meaux ? Avez-vous pensé à en expurger tous ces ouvrages libertins, issus de l’idéologie libertaire soixante-huitarde ?

 

Ce qui pourrait donner lieu à un bel autodafé.

 

Encore bravo mais ne vous arrêtez pas sur cette voie visiblement inspirée par l’Aigle de Meaux , qui n’est pas, comme le croient les sauvageons incultes, issus de notre éducation nationale abrutie par l’idéologie d’un ministre totalitaire, un grimpeur du Tour de France, mais le grand Bossuet ; aidé de Mmes de la Rochère et Bourges*, éradiquez de nos écoles, cette dégradante prétendue littérature pour la jeunesse qui pervertit nos chères têtes blondes.

 

Croyez, M. le député-maire-président-avocat, en l’expression la plus vive des sentiments que vous m’inspirez,

 

J. F. Launay

 

 

* Le salon beige, émanation du prétendu Printemps Français, a publié des titres de livres à éliminer des bibliothèques municipales !

NON AU MUNICH IDEOLOGIQUE

$
0
0
NON AU MUNICH IDEOLOGIQUE

« L’adjectif qualificatif, épithète ou attribut, s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom qu’il qualifie ». Cette règle est, on le conçoit, doublement inacceptable. D’abord et avant tout avec ce genre qui a le fumet peu ragoûtant d’une théorie honnie. Mais même avec ce nombre qui implique le pluriel, c’est-à-dire ce pluriculturalisme cher aux bobos soixante-huitards attardés et aux naufrageurs de notre identité nationale, cibles du grand philosophe Finkielkraut.  Il faut donc souhaiter qu’au plus vite, sous le souffle invincible du Printemps Français, avec la bénédiction de nos chers Prélats, l’Académie Française décrète que l’adjectif qualificatif est désormais invariable, ancré solidement dans l’humus fertile de notre refus inoxydable et insubmersible du genre et des dérives du relativisme multiculturaliste qui sapent les fondements même de notre République dans son unicité. Halte au communautarisme grammatical !

Un peu caricatural ? A peine !

Le mot genre est devenu quasi tabou. Ainsi un ouvrage intitulé «  Déjouer le genre : pratiques éducatives au collège et au lycée  », aux éditions SCEREN-CNDP, a été retiré de la diffusion et de la distribution. Il était sorti le 4 septembre 2013, après avoir été validé à plusieurs reprises par les commissions ad hoc du CNDP. Sa diffusion avait fait l’objet d’un avis très favorable avant l’été, avec demande à l’auteur de mettre en chantier un deuxième ouvrage portant sur le primaire.  Mais, le 14 septembre, le patron du CNDP bloque le bouquin, au prétexte que le mot « genre » dans le titre, ainsi que la 4e de couverture, risque d’alimenter la polémique sur l’ABCD de l’égalité. Un bel exemple de terrorisme verbal réussi avec en corollaire un bel exemple de lâcheté institutionnelle.

 

N’accablons pas le pauvre Directeur général du CNDP, M. Merriaux (d’autant que la Cour des comptes est d’une grande sévérité envers son organisme) car dans le même temps on modifie un intitulé de conférence et une mission sur égalité et genre devient égalité fille/garçons. Le mot « genre » est à proscrire !

Peillon, après être resté sur la défensive, semble se rendre compte du danger : « Quand on interdit les mots, on interdit les pensées. On a connu cela à d’autres époques. L’épuration de la langue est le premier acte. Après on fait la chasse aux livres. Puis la guerre aux professeurs et aux valeurs républicaines. » (Libération 12/02/14)

 

Il était temps de dire Non à un Munich éducatif !

La police des mots

 

La police des mots fait également disparaître embryon et fœtus. A peine la petite graine du papa a-t-elle réussi à féconder le bel ovule dans les entrailles de la maman, qu’il est né le divin enfant. Entonnons le cantique, non plus le 25 décembre mais le 25 mars, quand le saint-esprit est venu cocufier Joseph. Aussi l’IVG revient à assassiner le petit enfant dans le ventre de l’indigne maman. CQFD !

 

D’autres mots sont diabolisés. On l’a vu de l’innocente théorie qui, associée au satanique genre, ne prend qu’un sens péjoratif d’ensemble de spéculations, d'idées gratuites présentées de manière plus ou moins scientifique, alors que ce mot désigne un ensemble de lois formant un système cohérent et servant de base à une science, ou rendant compte de certains faits. Le doux mot d’euthanasie, sous la plume des Hutin, devient quasi synonyme d’éradication des vieillards. Le droit à une mort digne et sereine serait une menace pour les plus vulnérables.

 

Mais, avec les mots bannis ou déformés, c’est le débat qui est enterré. Les nouvelles chaisières de la manif anti mariage pour tous – Ludivine de la Rochère et Béatrice Bourges – ont à peine fini de vitupérer, que l’on enterre une timide loi sur la famille. Loi où il n’était pas question de PMA et encore moins de GPA. Gageons que la refonte de la Loi Léonetti sera aussi repoussée aux fameuses calendes grecques. Et pendant ce temps-là, en toute impunité, ressurgissent des slogans des années 30. Parfois avec la complicité quasi goguenarde d’esprits supérieurs.

Il serait plus que temps que, comme Peillon, tous les ministres, le PS, la gauche républicaine, prennent conscience que les reculades ne font que renforcer les tenants de l’obscurantisme et de l’intégrisme. Sinon, le Munich idéologique qui se dessine risque d’aboutir à un néo-Pétainisme*.

 

* « Le pétainisme continue d'imprégner les discours, à travers cette façon indigne de parler des étrangers comme d'une menace, cette nostalgie de la France des clochers, cette exaltation du travail comme rédempteur, cette peur des pulsions, ce pistage des dangers, ce mépris des intellectuels, cette haine des fonctionnaires… » G. Miller

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

$
0
0
Valeriano et Gustavo-Adolfo Bécquer

Valeriano et Gustavo-Adolfo Bécquer

Sur le cabinet de curiosité*, je tombe sur une série d’aquarelles intitulée Carlos Marfori y Callejas. Recherche. Ce Carlos n’est pas un peintre, mais un ex-boulanger devenu maire de Madrid puis Ministre de l’outremer, dans la 2e moitié du XIXe siècle. En fait le favori de la Reine Isabel II. Et les aquarelles sont tirées d’un ouvrage Los Borbones en pelota attribué aux frères Bécquer, Gustavo Adolfo pour les textes et quelques illustrations, Valeriano pour l’essentiel des aquarelles.

 

* blog érotique, malheureusement envahi par une pub pornovulgaire qui empêche même la navigation

 

: "Por probar de todo... de tirarse a un pollino encontró modo".

: "Por probar de todo... de tirarse a un pollino encontró modo".

La pauvre Reina est présentée comme une nymphomaniaque, à faire pâlir d’envie Lars Von Trier. Telle une héroïne de Musset (Gamiani), elle va jusqu’à se faire tirer (tirarse) par un âne dans l’écurie. Pourtant ses amants sont présentés montés comme des ânes. En particulier, le fameux Carlos Marfori.

Isabel II et Napoléon III

Isabel II et Napoléon III

Les bourbons à poil, voilà un titre à faire frémir Copé !

L’ouvrage démontre la vigueur de la littérature sous le manteau chez les contemporains de notre Napoléon III qui apparaît d’ailleurs dans quelques images, participant aux partouzes royales.

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

L’illustrateur portraitise fidèlement les proches d’une reine qui, malgré son tempérament attesté par des historiens, est aussi très portée sur la religion.

 

 

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

Son confesseur, le futur saint Antoni Maria Claret, ne se contente pas de donner l’absolution.

 

La Sœur Patrocinio, de son vrai nom María Josefa de los Dolores Anastasia de Quiroga Capopardo, ne s’est pas non plus confinée dans son rôle de conseillère spirituelle. Ou elle a justifié la fameuse formule « toute mystique est une érotomane qui s’ignore », sauf que là elle ne l'ignorait pas.

 

Bien sûr, le mari, le roi consort, Francisco de Asís de Borbón, surnommé Paquillo Natillas, avec vers à l’appui :

"Paquillo Natillas,

que es de pasta flora.

Se mea en cuclillas,

como una señora."

 

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

Et Carlos Marfori y Callejas, l’amant omniprésent.

 

      Mais aussi, plus surprenant, le Président du conseil des ministres, González Bravo, qui aurait donné un sérieux coup de main à un Gustavo Adolfo Bécquer, peu reconnaissant.

 

 

Isabel II con su intendente Carlos Marfori. Fco de Asís. A la derecha espera un batallón de guardia.

Isabel II con su intendente Carlos Marfori. Fco de Asís. A la derecha espera un batallón de guardia.

Tout ce beau monde, aidé parfois par des gardes ou autres comparses dévoués, essaie de satisfaire une reine insatiable.

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

L'anticléricalisme, tel que le pratiquait en France Les Corbeaux, par exemple, n'est pas absent de l'ouvrage.

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869
LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

Antoni Maria Claret (confessor de la reina), sor Patrocinio (consellera espiritual de la reina), semblent des plus dévergondés qui particpent aux royales partouzes.

Cliquez sur l'image pour agrandir.Cliquez sur l'image pour agrandir.

Cliquez sur l'image pour agrandir.

La soeur pousse même très loin son rôle de conseillère spirituelle, payant de sa personne pour calmer les royales ardeurs.

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

Le roi consort, Francisco de Asís, est représenté le chef orné de magnifiques bois avec comme légende : premier branleur de la cour.

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

Le contexte historique où se situe cette oeuvre est bien illustrée par cette planche où Luis González Bravo soutient dans les airs le reine au bout de sa verge qui la pénétre par derière.

¡Fue su último sostén!

 

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

 

Métaphore d'une grande subtilité de la situation vécue par la reine à la mort du Général Narvàez en 1868, quand elle nomma Gonzàlez Bravo à la tête du gouvernement, le considérant comme le dernier politique capable de maintenir l'ordre et d'éviter un révolution qui, cependant, éclatera et finalement triomphera cinq mois plus tard.

.

 

 

 

 

Pio Nono bénit l'accouplement de la reine avec son favori, Carlos Marfori, avec le Président du conseil et le roi consort agenouillés, sous les regards de sor Patrocinio

Pio Nono bénit l'accouplement de la reine avec son favori, Carlos Marfori, avec le Président du conseil et le roi consort agenouillés, sous les regards de sor Patrocinio

Portée par son amant, son mari avec le petit prince en faune portant une grappe, le président du conseil tapant un tamboutin et à l'arrière plan  Claret et la sor.

Portée par son amant, son mari avec le petit prince en faune portant une grappe, le président du conseil tapant un tamboutin et à l'arrière plan Claret et la sor.

Le triangle reine, amant cocu, avec Gonzalez Bravo.

Le triangle reine, amant cocu, avec Gonzalez Bravo.

Carlos Marfori besogne la reine sur son trône, avec son confesseur caché derrière, sous les yeux du roi branleur, avec Gonzalez bravo qui attend son tour et la soeur nue à l'arrière-plan.

Carlos Marfori besogne la reine sur son trône, avec son confesseur caché derrière, sous les yeux du roi branleur, avec Gonzalez bravo qui attend son tour et la soeur nue à l'arrière-plan.

Francisco de Asis à droite sort avec le pot-de-chambre Isabel II sur le lit fornique avec le Padre Antonio Maria Claret et Carlos Marfori queue roide attend son tour. La reine s’exclame "¡Oh viejo que estás jodiendo! / al infierno vas cayendo"!

Francisco de Asis à droite sort avec le pot-de-chambre Isabel II sur le lit fornique avec le Padre Antonio Maria Claret et Carlos Marfori queue roide attend son tour. La reine s’exclame "¡Oh viejo que estás jodiendo! / al infierno vas cayendo"!

Tandis que son amant à un verre de vin à la main, la reine nue l’attend une jambe jetée sur un bras du fauteuil, derrière elle son époux se fait sodomiser par son confesseur, tandis que le président du conseil lutine Sor Patrocinio. Au sol, deux petits chiens cherchent à copuler.

Tandis que son amant à un verre de vin à la main, la reine nue l’attend une jambe jetée sur un bras du fauteuil, derrière elle son époux se fait sodomiser par son confesseur, tandis que le président du conseil lutine Sor Patrocinio. Au sol, deux petits chiens cherchent à copuler.

Mêmes acteurs, mais il semble que le confesseur s'apprête à faire un "lavement à moustache" à la reine qui, elle,  s'apprête à tailler une pipe à son amant, tandis que Gonzalez Bravo branle la sor Procinio, tout cela sous les yeux des gardes et d'un mystérieux civil.

Mêmes acteurs, mais il semble que le confesseur s'apprête à faire un "lavement à moustache" à la reine qui, elle, s'apprête à tailler une pipe à son amant, tandis que Gonzalez Bravo branle la sor Procinio, tout cela sous les yeux des gardes et d'un mystérieux civil.

LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869
LA "GLORIOSA" SÁTIRA. UN OUVRAGE POLITICO-PORNO ESPAGNOL DE 1869

La reine dénudée danse-t-elle le cancan devant Napoléon III  qui, accompagné de Claret et Marfori, exhibe un phallus impressionnant, tandis que, dans un coin, Francisco de Asis tente de se couper le sien ?

Sur la deuxième aquarelle, nous sommes retournés au palais. Faut-il voir une métaphore politique avec Napoléon III sodomisant le président du conseil espagnol qui lui-même s’attaque à un fantôme surpris ? Isabel II et son amant forniquent à cheval sur le roi consort ; la reine a attrapé le vit de Claret qu’elle semble guider vers le séant de son époux.

 

José Luis Castro Lombilla, à qui j’ai emprunté une partie des descriptions, conclut une présentation de l’œuvre par une condamnation de la monarchie actuelle (Isabel II est une ancêtre pas si lointaine que cela de Juan Carlos). Monarchie qu’il estime anachronique au XXIe siècle dont les membres, estime-t-il, sans vergogne ni pudeur exhibent une vie privilégiée tandis que les citoyens paient des impôts pour maintenir leurs privilèges.

Et il aspire donc à une Troisième République.

 

 

 

Pour compléter un document en pdf : http://www.wikiblues.net/sites/default/files/LosBorbones.pdf

Petit montages des images tirées du Cabinet de curiosité (on met le son en cliquant sur le petit haut-parleur).

Viewing all 756 articles
Browse latest View live