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Olga RODIONOVA, l'oligarque dénudée

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"L'origine du monde" réinterprétée par Bettina Rheims avec Olga Rodionova

Olga Rodionova est mannequin, actrice et présentatrice de la télévision en Russie et en Croatie, femme d’affaires… Elle a épousé un milliardaire russe, Sergueï Rodionov. Patron d’une maison d’édition à son nom, il préside aussi une banque après avoir présidé la bourse de Moscou. Il se présente comme le plus pauvre des oligarques. Il ne rêve que d’exhiber son épouse sous l’objectif de grands photographes comme Helmut Newton ou Peter Lindbergh.

Elle fit aussi la première couverture de l’édition russe de Playboy en 2000.

Bettina Rheims ne fut pas surprise d’être sollicitée par l’époux. Elle avait déjà réalisé pour quelques épouses de potentats des sortes de calendriers Pirelli plus personnalisés. Les photos que Rodionov lui avait envoyées ne l’avaient guère enthousiasmée. Olga était certes jolie, mais son look lui semblait assez vulgaire et commun. Elle pensait donc s’acquitter de cette corvée en quelques jours.

Mais le modèle, débarquant chez elle en Normandie, lui parut très drôle et intelligente. Et, au lieu de quelques clichés, elle réalisa « The book of Olga ».

L’ouvrage préfacé par Catherine Millet – critique d’art et auteure sulfureuse de La vie sexuelle de Catherine M. – est sorti aux éditions Taschen (2009). Tiré à 1000 exemplaires au modeste prix de 350 €, il est épuisé.

Insatiable, l’oligarque, trois ans après, fait appel à Ellen von Unwerth, ancien modèle, devenue photographe de mode, pour réaliser « The Story of Olga ». Histoire d’une jeune veuve – le richissime russe n’est pas superstitieux – qui, si l’on en croit Photo, prise d’un désir insatiable, vit tous ses fantasmes.

Il y a du libertinage XVIIIe siècle, de la Lady Chatterley, du Portier de nuit et bien sûr de l’Histoire d’O, dans cette « story », toujours éditée par Taschen, au modeste prix de 500 €, tiré à 1000 exemplaires et avec une édition de luxe à 125 exemplaires qui donne droit en prime à un tirage, pour seulement 1250 € !

A ce prix, est-ce que Sergueï retrouve sa mise ? En tout cas, il compte bien que sa femme continue de poser nue, car ainsi elle soigne son apparence à son plus grand bénéfice. Olga, elle, confesse qu’elle n’a aucune honte : « Dieu nous a créés nus, la nature est belle et mon corps est son reflet »


Echecs à l’université : une contre-vérité flagrante !

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Sujets récurrents et chiffres mensongers* : la fameuse baisse de niveau qui n’atteint jamais l’étiage qui va se conjuguer en élèves de 6e qui ne savent plus lire ni écrire, en bacs bradés et en universités poubelles…

 

* Un exemple quasi caricatural de ces chiffres en est donné par Caroline Brizard du Nel Obs : dans un article sur le bac, elle osait comparer le pourcentage de bacheliers par rapport à une classe d'âge en 1936 (3%) avec celui des reçus par rapport aux candidats en 2007 (83%), ce qui n'a aucun sens.

Point de vue, Yves Mény Ouest-France 22 août 2013

Les 50 % d’échecs en 1ère année d’Université  souvent mis en avant se transforment sous la plume de M. Y. Mény, politologue, en « quasiment une moitié des effectifs initiaux » qui « quitte les bancs de l’enseignement supérieur sans diplôme » « deux ans après ». (Ouest-France 23/08/13).

 

Contre vérité flagrante !

 

Certes seulement 52% des bacheliers inscrits en 1ère année de licence (L1) se retrouvent en L2 l’année suivante. Mais comme le rappelait le sénateur UMP, C. Demuynck, dans un rapport sur le décrochage à l’université (2011)*, "les taux d'échec, souvent soulignés, de fin de première année de licence universitaire occultent souvent une réalité bien plus positive de notre enseignement supérieur. Huit jeunes Français sur dix qui s'inscrivent dans l'une de nos formations du supérieur en sortent avec un diplôme". Et il affirmait que "la France fait partie des 'bons élèves' de l'OCDE notamment grâce à la diversité de son système, sa quasi gratuité dans de nombreux cas, son système de bourses, ses possibilités de réorientation des études longues vers les courtes."

 

M. Mény commet donc une lourde erreur en confondant taux d’échecs en L1 et taux de décrochage au bout de deux ans, en oubliant donc que, outre les fumistes qui traînent un peu en cours de route, beaucoup d’étudiants travaillent pour survivre, donc certains font les parcours de la Licence, non pas en 3 mais en 4, 5 voire 6 ans. D’autres vont se réorienter (BTS en alternance par exemple).

Une analyse honnête devrait aussi porter sur les bacs d’origine : les bacs généraux, bien qu’écrémés par les classes préparatoires et colonisant un peu les BTS (20 %) et surtout les IUT (60 %), ont un taux de réussite bien supérieur à 50 % ! Les échecs et les décrochages frappent donc essentiellement les bacs technos et surtout les bacs pros égarés à l’université.

 

Mais le politologue ne sort son chiffre inventé de toute pièce que pour attaquer la gratuité – relative – de l’université et la non sélection à l’entrée.

Du mensonge au service d’une idéologie !

 

* On ne soupçonnera pas ce sénateur (à l’époque) UMP d’être un affreux pédagogo comme disait élégamment J. Julliard, cependant il prône dans son rapport plus de « pédagogie » à l’Université !

Photo UNEF (université du Maine Le Mans)

En guise de commentaire, une lettre de lecteur à Ouest-France (non parue, évidemment) de J.-P. Landais

Outre les citations de l’ami GG (voir « commentaire »), j’ai reçu copie de ce courrier à Ouest-France de mon éminent collègue Jean-Pierre Landais qui, retraité actif, fait vivre l’Huma-café à Nantes. Inutile de dire que le social-démocrate, cédétiste, que je suis,  ne partage pas entièrement le point de vue conclusif de J-P Landais, même s’il revendique aussi une véritable école pour tous.

 

N.B.  Texte en gras, liens et note sont de mon fait.

« TOUS CAPABLES ! » le vrai débat !

 

Dans un Point de vue publié dans Ouest-France (22 mai), intitulé « Universités : le grand malentendu », Jean-Pascal GAYANT Professeur de Sciences Economiques à l’Université du Mans, réchauffe, pour résumer, le plat ancien de l’intelligence abstraite opposée à l’intelligence manuelle. On aurait pu attendre d’un universitaire de renom et ancien vice-président d’une université, dans laquelle il a accompli sa carrière depuis 1998, davantage de clairvoyance et de retenue.

 

Expliquer, en quelque sorte, l’échec massif en 1ère année par une organisation « absurde », qui laisse entrer des bacheliers « venus là par défaut », faute d’admission dans les filières sélectives (classes Prépas, BTS et autres),  « peu à même de profiter [d’] enseignements abstraits … loin des compétences concrètes requises dans les métiers moyennement qualifiés » … « constituant ainsi une fraction non négligeable d’étudiants [qui n’a pas] le bagage intellectuel suffisant pour suivre les cours », face à des enseignants qui «  ne parlent pas la même langue », est selon moi, d’une grande exagération.

 

Pour les avoir gérées, je considère, en ce qui concerne les filières courtes (BTS) qu’elles ne sont sélectives que parce que les places y manquent et non parce qu’elles seraient plus « faciles ». Quant au Classes Prépas, j’en ai ouvert, pendant cinq années, le recrutement bien au-delà des limites habituelles ou permises, sans diminuer leur efficacité en terme de réussite.

 

Mieux encore, y aurait-il une marée de bacheliers professionnels qui menaceraient les chevilles des universitaires ? Si le propos laisse planer le doute – il n’existe ni statistiques, ni analyse affinée par discipline – il y a là au moins prévention de stigmatisation !

 

Rien ne permet d’affirmer que Jean-Pascal Gayant n’est pas progressiste, mais laisser entendre que la seule solution soit « l’orientation sélective » en vue de placer « chaque étudiant face aux enseignants les plus aptes à les faire progresser et réussir » reste quand même parfaitement rétrograde, d’autant plus que rien n’est dit ni des étudiants (tous types de baccalauréat ?), ni des filières d’accueil, ni des enseignants (enseignants-chercheurs uniquement ?), ni des conditions sociales qui font par exemple que de très nombreux étudiants (50% ?) travaillent pour subvenir à leurs besoins.

Et pour poursuivre sur le débat actuel sur l’Université, faut-il se résumer à la seule question de l’Anglais comme langue d’enseignement ?

 

En pleine médiatisation du rapport de la Cour des Comptes, qui porte alors bien son nom et au moment où Vincent Peillon – qui s’en félicite ! - propose une refondation  bien peu inventive dont la question des rythmes scolaires a constitué un formidable rideau de fumée, les différentes interventions ramènent toutes à la stratégie de Lisbonne (2000).

 

L’heure n’est pas à « moins d’école » mais au contraire à « plus d’école », une école obligatoire de 3 à 18 ans, une refonte des contenus, une avant-dernière ou une dernière année de lycée de « détermination » universitaire ou professionnelle … et pour couronner le tout une amélioration substantielle  du système universitaire.

Laissons « L’Ecole Libératrice » à son niveau, fort respectable d’ailleurs, des années 50, celui du Certificat d’Etudes Primaires, faisons pour de bon un sort à « L’Egalité des Chances », miroir inversé de la méritocratie libérale !

 

Des champs nouveaux peuvent s’ouvrir, les bases théoriques et pédagogiques en sont déjà opérationnelles (GRDS, ESCOL, GRFDE, réseaux divers de recherche et de proposition*).

 

Ne ratons pas le défi d’élévation générale du niveau de connaissances !

Un projet pour l’Ecole, c’est un projet de société, ne passons pas à côté !

 

Jean-Pierre LANDAIS

Proviseur honoraire (au Mans, 1991-1999: Lycées Le Mans Sud et Montesquieu)

Commandeur de l’Ordre National des Palmes Académiques

 

* Par exemple, Education & Devenir, CRAP (cahiers pédagogiques)

 

DSK, le marlou ?

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Le Figaro renoue avec sa grande époque investigatrice –souvenez-vous, du temps où Mougeotte publiait même la photocopie d’un interrogatoire de police - en publiant, en exclusivité, l’ordonnance de renvoi de DSK en correctionnelle pour proxénétisme aggravé. DSK, un marlou ? En marge d’émoluments confortables au FMI, il taxait des tapineuses ? Même si la notion juridique du proxénétisme semble assez extensive, on comprend que le parquet ait été un peu sceptique sur cette accusation. Et l’ordonnance semble plus empreinte de moralisme que de juridisme.

Canard enchaîné 13 août 2013

Le Canard enchaîné a eu beau jeu d’ironiser sur certains attendus de cette ordonnance. « Le Figaro (…) livre des détails insoutenables. Par exemple, les soirées libertines de DSK et de ses copains ressemblaient à de la consommation sexuelle ». Et même pire à un «carnage avec un tas de matelas au sol» ! Et ces experts d’ajouter « Il n’était nullement question de libertinage, mais d’abattage ».

Crepax

Certes, DSK n’a pas l’élégance et le raffinement d’un Sir Stephen, dans Histoire d’O. Mais on conviendra cependant que, malgré la brutalité que lui prêtait Anne Mansouret, la mère de la célèbre Tristane Banon, il n’a jamais marqué, de ses initiales, au fer rouge (tel un gardian, les taurillons de sa manade) le fessier d’une de ses victimes ou complices.

 

Libertinage ou abattage ?

Et s’agissant d’abattage que diraient nos juges d’instruction en découvrant ces aveux d’une bénévole des partouzes :

Dans les plus vastes partouzes auxquelles j’ai participé (…) il pouvait se trouver jusqu’à cent cinquante personnes environ (…), parmi lesquelles on peut en compter un quart ou un cinquième dont je prenais le sexe selon toutes les modalités : dans les mains, dans la bouche, par le con ou par le cul.    Dans [ces] circonstances (…) l’enchaînement et la confusion des étreintes et des coïts étaient tels que si je distinguais les corps ou plutôt leurs attributs, je ne distinguais pas toujours les personnes. 

Pire encore :

Le parking de la porte de Saint-Cloud se trouve en bordure du périphérique (…) Je n’avais que mes chaussures aux pieds (…) on m’a plaquée contre un mur perpendiculaire (clouée par les bites, comme un papillon). Deux hommes me soutenaient par-dessous les bras et les jambes, tandis que les autres se relayaient contre le bassin auquel j’étais réduite.

 

Catherine "M", photographiée par Jacques Henric

Elle décrit ainsi un club échangiste, pourtant assez distingué :

C’était éclairé comme dans une salle à manger, il y avait du monde nu sur des matelas à terre...

Et peut-être a-t-elle croisé, chez Aimé, un autre club échangiste très couru, DSK en personne :

Eric m’énumérait les noms des personnalités, vedettes du cinéma, de la chanson ou du sport, hommes d’affaire que j’avais pu y connaître sans avoir suffisamment ouvert les yeux pour les reconnaître.

Catherine "M", l'album, Jacques Henric

Et DSK, encore, l’a peut-être sodomisée, sait-on jamais ?

Pour quelle raison – période d’ovulation ? blenno ? – m’est-il arrivé, dans une partouze où (…) il y avait foule, de ne baiser qu’avec mon cul ?

 

On conviendra cependant que, si ces scènes défient la morale judéo-chrétienne, chère aux cagots, sauf dans l’exhibitionnisme d’un parking, elles n’enfreignent pas la loi. Mais l’héroïne de cette autobiographie sexuelle, Mme C. Millet, est une amatrice bénévole de l’amour au pluriel. Alors que, s’agissant de cet épisode de la vie sexuelle débridée de DSK, il s’agit de professionnelles.

Professionnelles « parties civiles » qui justifieraient l’accusation de proxénétisme !

DSK entre les mains des call-girls titre un article d’O. Toscer, dans le Nel Obs. « Deux au moins d’entre elles sont aujourd’hui parties civiles, c’est-à-dire victimes présumées dans le dossier. » Victimes de qui ? de quoi ? Fabrice Paszkowski et David Roquet, les amis de DSK qui les recrutaient, auraient-ils oublié de les rémunérer pour leurs services ? ou bien, les prestations demandées ne correspondaient-elles pas à celles qui étaient prévues ? L’une d’entre elles, Aurélie D., aurait participé à une dizaine de partouzes avec DSK, victime pour le moins consentante !

 

Mais le seul fait que des professionnelles, fussent-elles occasionnelles, aient participé à ces lubriques rencontres permet d’asseoir l’accusation de proxénétisme. D’aucuns, dont je suis, avaient une image d’Epinal du maquereau qui mettait ses tapineuses sur le trottoir puis récupérait le fruit de leurs ébats tarifés. Autrement dit que le proxénète tirait profit de la prostitution d’autrui. Dodo, la saumure, héros secondaire de l’affaire dite du Carlton, en étant un exemple quasi folklorique.

 

Eh bien non ! à la limite le client qui paye pratique le proxénétisme comme M. Jourdain la prose. Loue-t-il une chambre d'hôtel pour se partager avec un copain les services d’une « belle de jour »  trouvée sur internet, qu’il devient maquereau ! En effet, si l’on en croit Le Figaro*, il est reproché à DSK d'avoir mis à disposition, pour ces soirées, un appartement qu'il louait: il aurait ainsi «accompli un acte matériel de proxénétisme», selon les magistrats ! Car « mettre à disposition un local pour de la prostitution, c'est du proxénétisme. Un arrêt de la Cour de cassation l'a établi dans la jurisprudence, en considérant qu'une prostituée qui prête sa camionnette à une collègue pouvait être vue comme proxénète.» Du co-voiturage comme un délit. La loi – sarkozyenne ? – a ses raisons que la raison ne connaît pas.

 

Mmes Stéphanie Ausbart, Ida Chafaï et M. Mathieu Vignau, les trois juges d’instruction ont donc passé deux ans pour que deux d’entre eux – qui se serait désisté ? – signent cette ordonnance de renvoi. DSK ayant sans doute de meilleurs avocats que la malheureuse prostituée taxée de proxénétisme pour prêt de camionnette, les cagots hyaineux risquent d’être déçus. 

Mais, en marge de la future loi objet de polémique entre Valls et Taubira, est-il permis, sans être inculpé d’outrage à magistrats, de se demander si le trio n’a pas confondu sa morale et la justice ? et surtout s’il n’a pas perdu son temps sur une affaire bénigne qui n’aurait pas mobilisé tant de zèle si un des protagonistes n’avait eu la célébrité de DSK ? et ce faisant laissé traîner d’autres dossiers en souffrance ?

 

* Figaro qui avait déjà eu l’exclusivité du Procès-verbal de l’interrogatoire de DSK, le 26 mars 2012 à Lille : la source de cette violation flagrante du secret de l’instruction pouvait être policière ; ici, elle ne peut-être que judiciaire.

Sgen-CFDT : 1982 la fédéralisation à Forges les eaux

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Les titres auxquels vous avez échappé :

 

Le sgen fait des râles…

 

L’eau ferrugineuse oui…

Congrès 1982

Dans l’histoire du syndicalisme de la seconde moitié du siècle passé, ce fut sans doute un des congrès les plus alcoolisés, dans cette ville réellement célèbre pour son eau ferrugineuse. Le calva coulait comme du petit lait ; légal pour les congressistes, cadeau d’un bouilleur de cru clandestin pour les organisateurs (chargés entre autres du décompte des votes à mains levées).

 

Pour les historiens du syndicalisme enseignant, il faut noter que le syndicat des pédagogos -comme dira plus tard Jacques Julliard, un de ses plus prestigieux adhérents - au moment où le ministère Savary sortait les rapports Prost (encore un ancien adhérent, encore plus prestigieux) et Legrand, ne trouvait pas mieux que de faire… du Deferre en lançant sa décentralisation. De syndicat national il allait se transformer en fédération de syndicats. Syndicat national, au demeurant, peu jacobin, puisque les sections académiques avaient pratiquement les attributs d’un syndicat.

 

Des fouilles curieuses m’ont fait redécouvrir plus de 7 rouleaux d’il y a 31 ans. Occasion pour les vieillards plus ou moins cacochymes de ranimer la flamme vacillante du souvenir. Pour les plus jeunes, sguénards ou pas, de découvrir le louque – look si vous préférez - des années 80 du siècle dernier.

 

Le côté capillairo-pilositaire est particulièrement intéressant.

Passons sur un cas particulier d’un clone de Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine !

Jean-Claude Guérin-Lénine

Au côté de notre Lénine vous avez pu remarquer la calvitie aristocratique d’un de ses émules et sa belle moustache. Il y a d'abord et avant tout la moustache croate !

 

Mais cette moustache se décline en des modes variés, du timidement gauloise à la distinction britiche.

Bien sûr, cette pilosité domestiquée ne reflète qu'une partie de nos congressistes. Colliers, barbes quasi "ostentatoires" de nos jours, quasi à l'état sauvage. Mais d'autres pratiquent une taille de vrais jardiniers, tandis que d'autres feignent la fausse anarchie avec une coiffure permanentée, voire des frisures au fer à friser. Mais la plus belle réussite fut, au micro, ce coup de peigne artistique sur une mèche voilant l'oeil. Chapeau l'artiste !

Les camarades syndiquées étaient beaucoup plus sobres : en quelque sorte retour à la nature où le mâle exhibe ses attributs - plumage et vocalise - pour séduire la femelle.

Quoique...

En ce temps là, le tabagisme sévissait...

Et, bien sûr, l'eau ferrugineuse était remplacée par "l'eau de feu" locale !

Pour éviter tout malentendu, précisons pour les mal-comprenant que cet évocation d'un congrès lointain doit être pris au second degré. Cela devrait aller sans dire, mais la fréquentation de nombreux forums m'incite à le préciser !

Syrie : Ouest-France concurrence l’Osservatore Romano

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Editorial de François-Régis HUTIN, Ouest-France 07/09/13

Editorial de François-Régis HUTIN, Ouest-France 07/09/13

Par la plume de ses saints éditorialistes de la famille Hutin – ô ces prêches dominicaux de sœur Jeanne-Emmanuelle, les lire devrait valoir indulgence plénière – Ouest-France supplante La Croix et par l’audience et par l’absence totale de recul.

 

Or donc, le dernier édito du papa (07/09/13) se faisait l’écho de l’appel du pape, des prélats états-uniens et moyen-orientaux, de Pax Christi ou Sant Egidio, à abandonner, dans l’affaire syrienne la vaine solution militaire. Il cite néanmoins, Ban ki-Moon qui proclame : « Il est impératif de mettre fin à cette guerre ». Ah bien, Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU, mais comment ? serait-on tenté de demander. Et M. Hutin, de clamer lui qu’il faut « obtenir que le gouvernement syrien comme l’armée de libération cessent le feu, fassent une trêve qui permette d’organiser les secours humanitaires ».

Syrie : Ouest-France concurrence l’Osservatore Romano

Vœux pieux, dans tous les sens de l’expression !

 

Ni les insurgés ni les forces d’Assad ne sont décidés à quelque trêve que ce soit. Et, même si le régime syrien l’acceptait, mettre en place des « couloirs humanitaires », comme le préconisait François-Régis Hutin dans un édito précédent ne ferait qu’accroître un exode qui déstabilise de plus en plus les états voisins et particulièrement la Jordanie et le Liban.

 

On peut comprendre l’attitude de l’église catholique et des églises chrétiennes en général. Les chrétiens d’Irak étaient plus en sûreté du temps de Saddam Hussein – Tarek Aziz, longtemps ministre des affaires étrangères était chrétien – qu’après sa chute. Pour ce qui est des coptes en Egypte Moubarak, sur la fin, était moins protecteur, mais sa chute s’est accompagnée d’une persécution accrue. Et les chrétiens de Syrie craignent visiblement la chute d’Assad.

 

Notons, au passage, qu’après plus d’un millénaire de domination musulmane, le Moyen Orient reste une sorte de conservatoire des églises nées de schisme divers et/ou avec des rites particuliers. Aziz était un catholique chaldéen. On trouve les églises nestorienne, syriaque orthodoxe, maronite, melkite, copte… Allez donc trouver trace de communautés musulmanes (ou juives) dans l’Espagne d’après la Reconquista ! Et les soi-disant djihadistes ou frères musulmans qui mettent le feu aux églises coptes, voire massacrent les chrétiens au Nigeria, trahissent des siècles de tradition musulmane de respect des « gens du livre ».

 

Mais ces chrétiens d’Orient, quand ils ne se déchirent pas comme au Liban, ont parfois fait preuve de plus que de la complaisance envers des dictateurs sanguinaires. Et les prières dans les églises qui, apparemment, réunissaient moins de monde que les manifs anti mariage homo, ne risquent guère de dissuader Assad de continuer à massacrer.

Insurgés à Alep

Insurgés à Alep

Tigres de papier ?

 

Frapper ou ne pas frapper ? Admirons ceux qui tranchent avec autorité. Ainsi d’opposants absolus qui ressortent leur vieux prêt à penser sur l’affreux impérialisme américain et son valet français. J’ai même lu, dans un commentaire, qu’Obama voulait mettre la main sur le pétrole syrien qui doit représenter 0,5% de la production mondiale ; les Etats-unis, grâce au gaz et huiles de schistes, vont d’ailleurs bientôt recouvrer leur indépendance énergétique. De l’autre il y a eu les va-t-en-guerre : souvenons-nous que Sarkozy blâmait son successeur de rester l’arme au pied devant les massacres du boucher de Damas. Il y a aussi les partisans de la realpolitik qui constatent qu’aucune solution, victoire d’un camp ou de l’autre, n’est favorable aux intérêts géo-politiques de l’occident et préconisent cyniquement d’aider les rebelles s’ils sont sur le point d’être vaincus mais de cesser cette aide s’ils prenaient le dessus.

Syrie : Ouest-France concurrence l’Osservatore Romano

Pas de preuves, disent d’autres. Des journalistes du Monde déjà avaient rapporté ces preuves d’utilisation d’armes chimiques. Une polémique s’en était suivi : est-ce aux journalistes de jouer ce rôle-là ? Obama en août 2012, avait dit que  le recours à de telles armes par Assad constituerait le franchissement d'une "ligne rouge" ! Ces preuves avaient été poussées sous le tapis. Le dernier méfait semble trop massif pour être rangé sur l’étagère petit franchissement de ligne rouge. Mais que doivent faire les gendarmes (sachant que les gendarmes, en toute logique, devraient être tous les pays signataires de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques de 1993 - que la Syrie n’a pas signée).

Un sac de noeuds

 

Si les menaces ne sont que paroles verbales, comme le préconise le RP Hutin, Assad sera du coup assuré d’une totale impunité. Mais des frappes autres que symboliques ne sont pas sans danger. La capacité de nuisances du régime syrien sur notre territoire est sans doute très limitée. En revanche, il peut mettre le Liban à feu et à sang via le Hezbollah. La Jordanie peut être déstabilisée. Pour l’Irak, pire est-il possible ?

 

En même temps, le syndrome libyen est là pour nous rappeler qu’il ne suffit pas d’aider à abattre – c’est le cas de le dire – un dictateur, pour instaurer un régime plus proche de la démocratie. Un ambassadeur états-unien assassiné, un consul français visé, le moins qu’on puisse dire est qu’en Libye la reconnaissance envers ceux qui ont plus qu’aidé à renverser Khadafi n’étouffe pas certains ex-rebelles. Et les grandes promesses de contrats en tout genre que faisaient miroiter Sarkozy ne sont plus que mirages dans le Fezzan ! La Libye exporte plus de terroristes islamistes que de pétrole, dans une anarchie intérieure totale.

 

Aucune solution n’est bonne. Mais, celle que préconise Hollande est peut-être la moins mauvaise : des frappes significatives pour notamment priver Assad de la plus grande partie possible de son potentiel aérien. Mais ne pas tenter de faire chuter le régime à la place de ses adversaires.

 

 

Nota Bene (rappel) : comme tous les articles de ce genre, celui-ci exprime un point de vue (en essayant de l'étayer par des faits et/ou arguments). Je suis bien sûr prêt à le partager, Commentaires, voire contribution, peuvent le contester.

 

 

 

P.S. Mou Barack et habile Vladimir

Un carton rouge pour de rire, doit ricaner Assad.

Les grands pourfendeurs de l'impérialisme états-unien aurait pu déjà observer que l'Obama était un peu mou du genou ! Certes pour les martiales paroles pas de problème. Mais il était urgent d'attendre... l'avis du congrès. Et la ruse russe apparaît comme une planche de salut. Pour les discussions, les promesses, les atermoiements, les feintes reculades (et les vrais camouflets), on peut faire confiance au régime syrien et à son allié Poutine. Et quand tout cela aura tourné en eau de boudin, il sera difficile de balancer de beaux missiles pour sanctionner l'utilisation des armes chimiques.

D'autant que la libération de deux otages - le reporter italien Domenico Quirico et l'enseignant belge Pierre Piccinin Da Prata,  - ne va pas redorer la cause déjà bien écornée des révoltés. Le belge sème en plus le doute sur l'origine de l'attaque aux gaz en assurant que Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Le Journaliste italien aura beau fortement nuancer cette affirmation, le mal est fait, que les pro-Assad ne manqueront pas d'exploiter...

Tout cela pue la manip et il faudrait un John Le Carré pour décrypter les jeux souterrains d'un régime capable de fabriquer de faux rebelles avec de vrais bandits.

 

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Edith ?

Edith ?

Toujours plongé dans des redécouvertes de vieux clichés des années 70 et 80, j’ai mis la main sur des négatifs d’origine totalement inconnue. Rayés, incrustés de poussières. Une dizaine de clichés ont été pris lors du départ d’une manif. On y retrouve des responsables Sgen-CFDT  de l’époque, André Rembert et Alain Fouqué au premier plan. Et, à l’arrière-plan, Roger Lépiney, Jean Gattego, Patrice Beghin, Dédé Dorléans…

 

Mais aussi, objets principaux des clichés, des personnages qui me sont devenus totalement inconnus.

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L’un d’eux, d’allure christique, se retrouve sur des diapos de manifs que j’ai prises à l’automne 1975. Une d’elles, brune qui tient courageusement le piquet central de la banderole du Sgen-CFDT et dont j’ai fait un portrait en fin de manif, se prénommait Edith si mes souvenirs sont bons.

Automne 1975
Automne 1975

Automne 1975

D’autres clichés, sur les mêmes rouleaux, semblent capter les membres d’une communauté « babacool », post-soixante-huitarde, avec bord de mer rocheux, immense bâtisse, dépendances plus ou moins délabrées, parc à l’abandon et aussi intérieurs plus douillets.

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Bouteille à la mer ! peut-être un(e) sexagénaire se reconnaîtra-t-il(elle) ? ou une vieille tige sguénarde de mon espèce, mais à la mémoire moins friable, saura identifier ces inconnus qui, comme les héros de Forges-les-eaux, témoignent d’une époque aux chevelures masculines luxuriantes et aux pantalons pat-d-éf !

 

 

 

La banderole de tête de manif – où on reconnaît Edmond Maire, Georges Séguy et Henri Krasucki – aurait dû être précieusement conservée car elle aurait pu resservir maintes et maintes fois depuis Giscard.

Automne 1975

Automne 1975

CASTET, EVEQUE ET MARTYR ?

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Castet, évêque de Luçon

Castet, évêque de Luçon

Alain Castet, évêque de son état, lointain successeur de Richelieu, dans l’évêché crotté du bas-Poitou, est-il victime d’harcèlement moral ? C’est en tout cas ce qu’affirme « riposte catholique » : Qui veut la peau de Mgr Castet ?

 

« Mgr Alain Castet, évêque de Luçon, a pensé donner sa démission au Pape, tellement le gouvernement de son diocèse s’avère ardu. Il faut dire que non seulement il n’est pas épaulé, mais aussi qu’il n’a pas su s’entourer de personnes de confiance, à l’exception de son précédent secrétaire particulier, aujourd’hui parti aider une personnalité politique de Vendée. »

 

Jean-Baptiste Doat (photo du "Journal du Pays Yonnais")

Jean-Baptiste Doat (photo du "Journal du Pays Yonnais")

Ce secrétaire, non pas particulier mais général adjoint, Jean-Baptiste Doat avait milité dans les rangs du Mouvement pour la France dont il dirigeait la section « jeunes » - eh oui ! il y avait des jeunes villiéristes – à la suite de Guillaume Peltier. Il est resté proche de celui qui joue les sous-marins F-Haine au sein de l’UMP. Il a donc abandonné le pauvre évêque pour rejoindre le Brutus vendéen, Bruno Retailleau.

 

Pour en revenir à Castet, il est victime de ses propres clercs qui freinent « des 4 fers toute évolution. Le vicaire épiscopal a mis toute son autorité pour empêcher la venue de prêtres de la communauté Saint-Martin dans le diocèse, qui en aurait pourtant bien besoin. »

Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre" Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre" Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"

Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"

Une sainte communauté qui, si l’on en croit un témoignage tiré il est vrai de la sulfureuse revue Golias, pratique la simonie : « J’ai reçu personnellement de cette communauté dont est issu Marc Aillet, [l’évêque de Bayonne], un mail daté du 05/10/2009, me déclinant, tel un devis, le tarif des messes pour le soulagement des souffrances voire la gratitude pour les bienfaits, tout est bon à prendre, soit 1 messe = 16 euros, une neuvaine = 160 euros, un trentain grégorien [classe !] = 530 euros, rien que cela, sans même un prix de gros ! »

 

Et pourquoi notre Castet est-il brimé ? Il « a eu le courage d’effectuer des ordinations à la Fraternité Saint-Pierre l’an passé, au séminaire de Wigratzbad en Allemagne. Ses prêtres le lui ont beaucoup reprochés. Alors depuis cet évènement, Mgr Castet n’ose plus. »

Une « Fraternité » qui aurait réjoui Brassens* : messes en latin, curés en soutanes, catéchisme à l’ancienne et vitupérations contre l’œcuménisme et autres dérives sataniques !

 

* « Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, tous ces fichus calotins,

Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde.

A la fête liturgique, plus de grandes pompes, soudain,

Sans le latin, sans le latin, plus de mystère magique.

Le rite qui nous envoûte s'avère alors anodin,

Sans le latin, sans le latin, et les fidèles s'en foutent

O très Sainte Marie, mère de Dieu, dites à ces putains de moines

Qu'ils nous emmerdent sans le latin. »

Tempête dans un bénitier

Venerabilis barba capucinorum

Mais encore plus passionnants sont les peu charitables commentaires.

Ainsi un patrhaut (admirez au passage la subtilité du pseudo) ose écrire : Je me méfie des barbus. Je me suis toujours méfié des barbus de son âge…

Bernard Latour espère lui que le pape « se penche sur les Intégristes- comme souvent les accusations sont plus adaptées à ceux qui les lancent qu’à leur cible - issus du mélange de Vatican II et de mai 68. » Chant, lui, est pour l’action directe : « Les fidèles n’attendent qu’un geste pour faire exploser ce microcosme de débranchés de Dieu, les appeler progressistes c’est leur donner une certaine reconnaissance qu’ils ne méritent même pas…Ce sont des destructeurs de Dieu… » (comment peut-on être un destructeur de dieu, nom de dieu ?) Patrick de La Rode** n’y va pas par quatre chemins pour "souligner les manquements de cette piétaille de défroqués, homo & concubins souvent !" entendez les clercs dont le vicaire général qui brident Castet, des défroqués car ils ne sont pas ensoutannés !

Pour conclure ces extraits si fidêles à la parole de leur christ (« Aimez-vous les uns les autres » qu’il aurait dit), le commentaire de Bisson : « Et l’on s’étonne que les églises se vident, alors que tant de catholiques souhaitent retrouver la vraie messe. Ayons tous un pensée pour Mgr CASTET, en priant pour qu’il trouve soutien auprès de notre Saint–Père François. »

 

Un mécréant qui joue à l’esprit fort ! s’écrieraient ces cagots en croisade s’ils lisaient ma prose. Mais il me faut bien débloguer, ne serait-ce que pour justifier le titre, et ces calotins fondamentalistes et leur pauvre évêque ne sont-ils pas d’un comique involontaire assuré ?

Enfin, tant qu’ils ressassent leur nostalgie des grandes pompes liturgiques d’antan.

 

** Ses liens favoris sur sa page fessebouc sont révélateurs : «Archbishop Marcel F. Lefebvre, Priestly Fraternity of St. Pius X (SSPX), Journal La Croix, Ariane Lumen, LOUIS XX, François Fillon, chateau de caumale.fr, Bottin Mondain, Lalou Bize-Leroy, FIERS D'ETRE CATHOLIQUES !, www.geneanet.org, Parti Chrétien-Démocrate, Soutien à Franck Viallet, Manifestations de soutien au bijoutier de Nice, Soutien au bijoutier de Nice, Le Peuple De La Paix, Front National, Jean Philippe Lecoinnet, Syrie : Non À Une Intervention Militaire Française, Palavas Bleumarine, La Gauche Ma Tuer, Rassemblement des Jeunes Patriotes de Saône et Loire, Rassemblement Bleu Marine pour Menton, MyMajorCompany, Nevers Bleu Marine, Hérault Bleu Marine, 77 Bleu Marine, La femme catholique, Les Z'Amis de Frigide Barjot, Les Maquisards Français le retour, Soutien à Nicolas #Prisonnier politique, La France Va Mal - " Les Patriotes Français ", Solidarité Pour Tous, Colt 1911, Patrie france, FN Epernay, FNJ Menton, Vive la France française, France Armes, LA VÉRITÉ SUR L'ISLAM, Le Jour du Seigneur, Vistaprint France, Collectif contre le mariage et l'adoption homo, La Dissidence, Florian Philippot, Pour que François Fillon soit candidat à la Présidence de l'UMP, Château de l'Herm »

 

Le titre auquel vous avez échappé : Castet castré !

 

 

 

Qui n'a rien à voir, mais qui est intéressant : On peut renier son baptême mais point le canceller (Maître Eolas)

LETTRE OUVERTE A MON CAMARADE VALLS

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LETTRE OUVERTE A MON CAMARADE VALLS

    « Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen.  Voilà la troisième fois que j'en vois et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons.

 

    Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols, et j'ai entendu de jolis mots à la Prud'homme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre.

 

    C'est la haine que l'on porte au bédouin, à l'hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Il est vrai que beaucoup de choses m'exaspèrent.

 

    Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

 

    G. Flaubert, lettre à George Sand, Croisset, vers le 15 juin 1867

LETTRE OUVERTE A MON CAMARADE VALLS

« Mon camarade » en effet puisque dans les années 80 j’ai croisé dans la réunion annuelle du courant C – celui de Michel Rocard - un joyeux trio de jeunes rocardiens, Stéphane Fouks, Alain Bauer et toi-même.

 

Et justement, j’ai d’abord trouvé insupportable qu’à l’instar des UMPistes, tu te sois à ton tour servi d’une citation, volontairement tronquée, pour défendre tes propos sur les Roms. "Je vous rappelle la phrase de Michel Rocard: "La France n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde"". Sauf que, et tu ne peux l’ignorer, il ajoutait "Mais elle doit savoir en prendre fidèlement toute sa part".

 

Sont-ce des racines chrétiennes qui t’ont amené à affirmer que les Roms "ont vocation à rester en Roumanie, ou à y retourner" ?  Oserait-on écrire que les catalans ont « vocation à rester en Catalogne » ? les bretons en Bretagne ? et notre très lointain ancêtre, l'homo sapiens,  avait-il vocation à rester en Afrique ?

 

Quant à accueillir toute la misère du monde, tu dis toi-même : « Aujourd’hui, nous estimons qu’environ 20.000 hommes, femmes et enfants originaires de Roumanie et de Bulgarie pour la plupart occupent en toute illégalité plus de 400 campements dans notre pays… ». Les roms, comme on dit, seraient 100 000 en Italie ou dans le Royaume-Uni : nous sommes donc loin d’en prendre « fidêlement » - c’est-à-dire fidêles à nos principes – toute notre part.

 

Certes les propos que Le Figaro rapporte – quel choix que Le Figaro ! – sont légèrement plus nuancés que le raccourci qui a fait le bouze. Mais on ne peut te faire l’injure de te croire naïf en matière médiatique. Quand, à propos de villages d’insertion, tu déclares  «Cela ne peut concerner qu'une minorité car, hélas, les occupants de campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution », tu ne peux ignorer que ça deviendra « la majorité des roms ne veulent pas s’intégrer ». Puis, par un léger glissement, « ne sont pas intégrables ».

 

  

"La politique du « tout répression » favorise les tensions, accroît la délinquance. Et pourquoi ? Parce qu’on donne priorité à l’électoral. C’est exécrable, scandaleux.

Mais le pire, c’est que ça ne marche pas. Il n’y a d’amélioration ni sur le plan de la sécurité ni sur celui de l’immigration."

Michel Rocard

LETTRE OUVERTE A MON CAMARADE VALLS

Tu es aussi de ceux qui, comme Sarkozy avec son discours de Grenoble, comme Fillon avec ses moins sectaires, quand ils ont dit une connerie, en rajoutent une louche. "Je n'ai rien à corriger, mes propos ne choquent que ceux qui ne connaissent pas le dossier" (argument d’autorité imparable). Et même, jouer la victime indignée, avec ce remarquable « insupportables » !

 

Je ne partage évidemment pas les stupides jugements d’un Mélenchon qui te classerait presque à la droite de la Le Pen. Ni même ceux de Bernard Defrance qui parle d’un « petit arriviste trouillard et populiste qui nous tient lieu de ministre de l'intérieur ». Certes le dossier des roms est complexe. Raison de plus pour le traiter sans déclaration à l’emporte-pièce. Que n’es-tu resté dans l’esprit de la circulaire du 26 août 2012 ?

 

La gauche n’a pas vocation – puisque le mot est à la mode – à être laxiste. En bon ministre de l’intérieur tu t’efforces de le démontrer. Tu te présentes en lointain héritier de Clemenceau qui se targuait d’être « le premier flic de France ». Mais il faut se souvenir que le futur père la victoire ne tolérait pas les bavures policières. A trop prendre Alliance et Synergie dans le sens du poil, tu risques d’apparaître comme le ministre de certains syndicats de policiers et des moins républicains. Et sans même en tirer bénéfice (leurs fuites mensongères alimentent la presse, voir l’affaire Méric ou Brétigny, par exemple).

 

Je n’ai pas vocation à jouer les donneurs de leçons : la place est déjà trop encombrée par les chroniqueurs de toutes obédiences. Juste, en tant que citoyen de base, à me poser des questions. Stéphane Fouks, le plus joyeux du trio dans mon souvenir, ne devrait-il pas te rappeler, qu’à gauche, parader dans les sondages n’est pas signe de victoire ? L’ami Bauer ne serait-il pas bien inspiré de t’aider à reprendre en mains tes troupes ? Et toi-même, te poser la question : est-ce que gagner des points volatils dans les sondages vaut le coup de renier ses principes ?

 

J’ai hélas tout lieu de craindre que mes propos ne passent que pour vaticinations d’un droit-de-l’hommiste – étonnant, non ?,  qu’au pays qui se dit des « droits de l’homme » les défendre vaut cette appellation péjorative ? – angéliste et évidemment coupé des réalités.

 

Je ne suis pas sûr cependant que ceux qui clament qu’il faut renvoyer les roms en Roumanie ne pratiquent pas un déni de réalité. Car les restrictions à la libre circulation des citoyens de Roumanie ou Bulgarie vont sauter d’ici peu. Il faudra bien traiter cette question. Autant s’y mettre dès maintenant.

"Manouches" aux portes de Paris en 1872

"Manouches" aux portes de Paris en 1872

C’est avec des pincettes que je cite des extraits d’un article de l’Humanité signé d’un ex- secrétaire particulier de Georges Marchais, puis député PC, qui s’est donc parfaitement accommodé du « bilan globalement positif » de l’Union soviétique ! Cependant, ce n’est pas parce qu’il s’est longtemps trompé qu’il a toujours tort.

Manuel, souviens-t-en...

"Tu as été naturalisé français en 1982. Franco est mort en 1975. Sept ans avant ta naturalisation. Quand tu es devenu français, il n’y avait donc plus de dictature en Espagne. Tu avais «vocation» à retourner à Barcelone, en Espagne où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernaient uniquement les Roms.

Celui qui t’écrit, en ce moment, est un Français d’origine manouche par son père. Mon père, manouche et français, est allé en 1936 en
 Espagne pour combattre le franquisme, les armes à la main, dans les Brigades internationales. Pour la liberté de ton pays de naissance, et donc celle de ta famille. Il en est mort. […]

Manuel, «on» a accueilli la Roumanie et la Bulgarie dans l’Union européenne alors que ces pays ne respectaient pas, et ne respectent toujours pas, un des fondamentaux pour
 devenir ou être membre de l’Union européenne: le respect des minorités nationales. […]

Et aujourd’hui, dans ces pays, la situation des Roms s’est encore aggravée. Pas améliorée, je dis bien «aggravée». Et ils ont «vocation» à rester dans leurs pays ou à y revenir? C’est donc, pour toi, une espèce humaine particulière qui pourrait, elle, supporter les brimades, les discriminations et les humiliations de toutes sortes? […]

Savoir accueillir et savoir faire respecter nos lois ne sont pas deux concepts antagoniques. Mais quand on est de gauche, on n’a pas la matraque en guise de cœur. C’est un Français d’origine manouche qui t’écrit et qui écrit au Français de fraîche date que tu es. C’est un fils de «brigadiste» qui se rappelle à toi. Souviens-t-en: «Celui qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir.»"

Jean-Claude LEFORT


Défense des conducteurs ou pompes à dons ?

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Défense des conducteurs ou pompes à dons ?

Ethylotest, radars, 80 sur les routes... les vautours sont là pour pigeonner les "conducteurs" poujado-naïfs ! 90€ de cotisations, 1 500 000€ de dons, un investissement rentable !

 

Un militant, que j’ai côtoyé dans une association qui nous est chère, m’a fait suivre une pétition vengeresse d’une prétendue « Ligue de défense des conducteurs », intitulée « Alerte rouge » ! Quel tsunami menace donc les paisibles conducteurs que nous sommes ? La baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur nos routes à deux voies ! Sauf que la noble cause de la défense de l’automobiliste a des avocats un peu suspects.

De fait, un rapport d’experts va être soumis fin novembre à un Conseil National de la Sécurité Routière qui, entre autres préconisations, propose de limiter totalement ou partiellement la vitesse à 80 sur les départementales et nationales.

Darniche

Darniche

Ça nous a valu, par exemple, un Bernard Darniche – ex-pilote de rallyes co-fondateur de « citoyens de la route »  – sur C+. Un grand numéro d’amalgame prétentieux avec les yakas habituels. La preuve que la vitesse ne tue pas c’est que ce sont les autoroutes qui sont les moins dangereuses. Il reprend – mais a-t-il lu le rapport qu’il prétend attaquer – d’autres préconisations faites, telles que mettre en place des glissières de sécurité sur nos routes. Aussi, supprimer les arbres qui les bordent : finies donc les quelques voies du sud bordées de platanes (car chacun sait que le platane se jette parfois sauvagement sur l’automobile !). Tout cela a de toute façon un coût. Coût pris en charge, pour l’essentiel, par les départements.

« Citoyens de la route » de Darniche, qui a pignon sur ondes avec « radio Bleue » s’affiche comme une « communauté », entité juridique assez floue à laquelle on pouvait adhérer gratuitement jusqu’à fin 2012, puis moyennant 24€ à partir du 1er janvier 2013. Pas plus de renseignements si ce n’est trois contacts : Darniche, Monneret et Allignol. Tout cela avec la caution d’une radio du service public.

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La fameuse Ligue pétitionnaire elle s’affiche comme une Association loi de 1901. Et de fait elle apparaît bien au Journal Officiel des Associations, notamment le 29/12/2012 pour un changement d’adresse. Précédemment, elle était plus généraliste puisqu’elle se nommait en fait Ligue de défense des citoyens, à pied, à cheval ou en voiture !

 

Une association qui, sur son site, n’affiche ni statut, ni bureau, ni même cotisation ! Le seul formulaire accessible est un appel aux dons.

 

Et ça marche !

 

Car voilà une association qui, en 2011 et 2012 a recueilli 90€ de cotisations (vous avez bien lu quatre-vingt-dix ou nonante euros) contre 1 132 000€ de dons en 2011 et 1 512 000 € en 2012 !

Tout cela étant consultable sur le J.O. Faut-il ajouter que ces dons donnent droit à déductions fiscales ? et que leur utilisation est quelque peu mystérieuse puisque le poste le plus important des « charges d’exploitation » est des plus flous : « autres achats et charges externes » (977 000€ en 2011, 1 371 000€ en 2012).

 

Qui rappelle toute cette mouvance prétendument associative où l’on trouve l’IPJ et SOS éducation entre autres.

 

Alors faut-il limiter ou pas la vitesse à 80 sur nos belles routes ? Je n’en sais rien. Faut-il en signant une pétition au ton outrancier cautionner une association pompe à dons ? certes NON !

 

Source de départ, l’indispensable Hoaxbuster

 

LETTRE PERSANE INEDITE

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Lettre persane de Montesquieu, difficile à dater mais d'une parfaite authenticité qui traite déjà de l'ouverture dominicale des échoppes.
 

Comment peut-on être persan ?

Comment peut-on être persan ?

Usbek à Rica.

 

Tu ne saurais imaginer, mon cher Rica, comme ce peuple de France est prompt à s’indigner et à clamer de sempiternelles récriminations. À la moindre occasion, on le voit descendre dans la rue et battre le pavé, quand il ne le jette pas  à la tête des alguazils qui peinent à contenir sa fureur. Me croiras-tu si je te dis que depuis un mois que je suis à Paris, il ne s’est pas passé une journée sans que je n’aie croisé quelque cortège de ces mécontents qui causent aussi de grands embarras dans des avenues déjà fort encombrées ? Les plus récents furent provoqués par un de ces édits multipliés à plaisir par leurs cours de justice ou leurs grands Vizirs. Il s’agissait d’interdire aux chalands l’accès à certaines grandes échoppes, le jour consacré jadis à la prière et au recueillement. Chacun pouvait acquérir en ces lieux les outils nécessaires au confort de sa demeure dont il faisait apparemment plus de cas que du salut de son âme. Et ce sont là, gens si occupés qu’ils ne trouvaient d’autre moment dans la semaine pour acquérir les instruments utiles à ce qu’ils appellent le bricolage et où ils s’emploient à améliorer sans cesse les commodités de leur logis. L’affaire fit tant de bruit dans les gazettes sonores et les boîtes à images répandues dans toutes les maisons que l’on aurait dit que le pays n’était habité que par ces bricoleurs. Mais le plus grave était sans doute les extravagantes conséquences de ce misérable édit. Car la vente sans limites des mailloches, des pinces ou des clous était, aux dires d’une kyrielle de savants, de la plus haute importance pour la prospérité de tous. Enfin voilà, cher Rica, la dernière querelle qui agite ici les esprits et alimente une sainte colère. Et, sans doute, tous ces Français, si épris de liberté, doivent rêver de flâner, comme nous le faisions si plaisamment, dans notre cher bazar d’Ispahan sans craindre les caprices d’un Sultan.

Montesquieu. Les Nouvelles Lettres Persanes.

 

P.C.C. Yoland Simon

Quand Copé mélenchonne...

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Les titres auxquels vous avez échappé :

 

Style western-spaghettis :

Le cynique, la brute et le F-Haine

 

Style moralisateur :

Les petits esprits se rencontrent

 

Style marxiste belle époque :

Copé-Mélenchon alliés objectifs...

 

Quand Copé mélenchonne...
Quand Copé mélenchonne...

Le polygame innocent !

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Vous vous souvenez de Lies hebbadj ? vous savez ce polygame nantais, qui avait été déclaré présumé coupable par Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur ? eh bien ! il vient de bénéficier d’un non-lieu ! comme Sarkozy !

Le polygame innocent !

Flash back : le 2 avril 2010, un motard de la police verbalise Sandrine Mouleres, avec 22€ d’amende, pour non-respect de l'article 412-6 du Code de la route, qui stipule que «tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent». En effet, la dame conduisait en niqab et l’agent de la force publique avait estimé que le port de ce voile intégral pouvait nuire à sa bonne conduite… du véhicule. Précisons qu’à l’époque la loi sur ce fameux voile n’était pas encore votée.

 

Et ce qui avait déchaîné le bouze – parlait-on déjà de "bouze" à l’époque – ce fut surtout le mari, un certain Lies Hebbadj qui était venu appuyer la contestation du PV par son épouse.

 

Aussitôt, Brice Hortefeux saisit son collègue Besson pour qu’il étudie les conditions dans lesquelles l’individu pourrait être déchu de sa nationalité. Car l'époux de cette femme «appartiendrait à la mouvance radicale du Tabligh et vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants. Au demeurant, chacune de ces femmes bénéficierait de l'allocation de parent isolé.» «J'ajoute, en outre, que ces quatre femmes porteraient le voile intégral

Le polygame innocent !

Pas tibulaire, mais presque aurait dit Coluche de ce personnage portant la barbe, vêtu à la pakistanaise d'un khamiss, la tête recouverte d'une calotte et d'un keffieh. Il tenait une librairie mais possédait aussi une boucherie halal à Rezé-lès-Nantes.

 

Arrivé avec sa famille en France à l’âge de deux ans, il obtient 22 ans plus tard la nationalité française. « Le Figaro » qui a « eu accès au dossier de naturalisation » nous en apprenait de belles sur le « trouble passé de Lies Hebbadj ». Ainsi nous apprenait-il que, bien qu’il n’ait eu aucun lien avec une mouvance islamiste avant 2000, il était « bien connu des services de police ». Polygame donc, il aurait quatre épouses officieuses, mariées religieusement, dont des Françaises converties à l'islam. Des femmes dont il aurait eu douze enfants, puis quinze. Ce qui donnait lieu à une escroquerie aux prestations sociales versées au titre de l'allocation de parent isolé à ses compagnes qui portent toutes le niqab et vivent dans une sorte de gynécée réparti entre trois maisons contiguës. Une fraude estimée à 90 000€.

 

Mais les charges contre le très étrange Lies Hebbadj ne s’arrêtaient pas là. Des fuites policières faisaient état de coups portés à l’une de ses concubines et surtout, en 2006, de la plainte d’un père de famille pour détournement de mineure, car le libraire était parti en voyage à Dubaï avec sa fille de 17 ans et demi. L'affaire fut classée sans suite, car la jeune fille avait affirmé l'avoir suivi volontairement pour des vacances.

 

Enfin – last but not the least – le procureur de Nantes révélait, toujours en 2010 mais en août, que Liès Hebbadj était accusé d’avoir violé "de façon répétée" une certaine Nina Gomez entre 2003 et 2006, notamment quand elle était enceinte. La jeune femme a depuis épousé un autre homme, et vit à Dubaï, aux Emirats arabes unis. "Elle a fait spontanément ces déclarations devant le juge d'instruction vendredi, lors de sa mise en examen dans le cadre de l'enquête sur des fraudes aux prestations sociales". (Le Point)

  

Le polygame innocent !

Psschitt…

 

Ne le dites pas à Hortefeux, mais tous les dossiers ont fait psschitt…

 

Tout d’abord, la niqabée Sandrine a vu son PV annulé par le tribunal de police: «On est dans un pays de libertés, tout ce qui n'est pas interdit est autorisé». Selon l’avocat, cette décision a été motivée par le fait que le niqab «ne présente aucune dangerosité car il bouge avec la tête» de la personne qui le porte.

 

Aucune véritable poursuite n’a été lancée pour polygamie puisque, en France, elle ne peut avoir aucune existence légale (les prétendus « mariages religieux » sont nuls et non avenus en droit).  Mais, Lies Hebbadj et ses concubines ont aussi bénéficié, en 2012, d’un non-lieu du juge d’instruction pour fraudes aux prestations sociales. "L'examen du dossier n'a débouché sur aucune preuve sérieuse à charge par rapport à Lies Hebbadj. L'essentiel des charges qui pesaient sur lui se dégonflent. La montagne a accouché d'une souris", commentait son avocate Cécile de Oliveira. Le seul élément retenu fut une fausse déclaration de l’épouse légitime sur la présence sur le territoire national de ses enfants légitimes pendant plus de trois mois, pour un préjudice de 3426 euros. (L’Express). Hebbadj sera lui condamné dans un dossier de travail dissimulé, sans rapport donc avec l’affaire.

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Restait donc, plus de trois ans après le PV, une plainte d’une ex-concubine pour viols aggravés. « Au terme de trois années d’enquête, la justice vient de rendre un non-lieu, définitif, pour Lies Hebbadj qui était accusé de viol par une ex-compagne. Ce commerçant rezéen voit ainsi ses ennuis judiciaires définitivement clos. » « J’ai toujours cru que c’était une manipulation, souligne maître Cécile de Oliveira, avocate du commerçant, car l’ex-compagne s’était souvent plainte de Lies Hebbadj sur son blog lors de leur rupture. Elle mettait en cause son comportement ou son indélicatesse supposée mais ne faisait jamais état de telles accusations. Celle-ci est sortie du chapeau devant un juge qui la mettait en examen… Tout s’est dégonflé. » (Ouest-France)

 

Le non-lieu n’a pas été passé totalement sous silence, mais rien à voir avec la flambée médiatique provoquée par les propos incendiaires d’un ministre de l’intérieur assez indigne. Propos qui, comme le rappelait l’avocate, visaient "à discriminer la communauté musulmane".

Propos totalement hors de proportion avec l’incident qui leur ont servi de prétexte. Et qui ont abouti à une instrumentalisation du préfet, des services de police, du parquet chargés de conforter la présomption de culpabilité du ministre. Et, à l’arrière-plan de cette mise en scène assez obscène se profilait la mise en place d’une procédure de déchéance de la nationalité.

 

Une affaire tristement typique des années sarkozy.

Complot anti-Valls ?

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Lette ouverte à Bernard Roman, député.

 

(voir le Post Scriptum qui complète et corrige cette lettre après la remise du rapport de l'IGA au ministre de l'intérieur)

Monsieur le député et cher camarade,

 

Je n’ignore pas que les extraits de déclarations sont toujours réduits aux fameuses “petites phrases”; je comprends, pour la partager, l’émotion que l’on ressent en apprenant qu’une collégienne de 3e a pu être arrêtée dans un voyage scolaire ; il y a cependant des mots qu’on n’emploie pas.

Rafle” est de ceux-là. Au sens où vous l’avez employé il signifie : “Arrestation massive opérée par la police à l'improviste” (CNTRL). Et vous ne pouvez ignorer que ce mot est historiquement fortement connoté.

 

Pour avoir commis une “lettre ouverte à mon camarade Valls*”, je ne suis pas le mieux placé pour fustiger les attaques dont il est l’objet.

Cependant, je n’ai pas la prétention de croire que ma modeste philippique d’adhérent de base ait le même poids que les attaques publiques de la direction du PS, du Président de l’Assemblée, de parlementaires et même, en plus nuancé cependant, d’un ministre au moins. Comme le remarquait, un observateur chevronné de la vie politique, Nicolas Domenach, cette offensive publique et qui peut paraître orchestrée, contre le ministre de l’Intérieur d’un gouvernement socialiste, par le Parti socialiste, le président socialiste de l’assemblée, des parlementaires socialistes est totalement inédite et quasi démente voire suicidaire.  

 

Dans cette affaire, il n’était pas totalement interdit de s’interroger sur le rôle du préfet.

Si l’on considère que la famille avait épuisé tous les moyens de droit et que donc l'expulsion vers le pays d’origine était fondée – hypothèse qui reste à vérifier – quel besoin y avait-il, toutes affaires cessantes, de faire stopper un autocar en sortie scolaire pour en extirper une élève ? La procédure - de rejets en appels, de recours en rejets - avait duré plus de quatre ans. Le préfet était-il à un jour près ?

Ne serait-il pas plus judicieux, comme a su le faire, par exemple, le sénateur Placé, de s’interroger sur le comportement de ce préfet qui ne pouvait ignorer que cette arrestation en milieu scolaire risquait de provoquer des remous. Et mettrait son ministre dans une position inconfortable, puisqu’il ne pourrait désavouer une expulsion légale (toujours dans l’hypothèse où elle était bien fondée en droit), même s’il n’était pas tout-à-fait dupe de la manoeuvre vicieuse du préfet. Car s’il le sanctionne, je vous laisse imaginer l’exploitation qui en serait fait non seulement au F-Haine mais à l’UMP.

 

Une réaction émotionnelle outrée et surtout mal ciblée ne peut faire que des dégâts.

J. F. LAUNAY

 

* Elle portait néanmoins, puisqu’on parle de valeurs, non pas sur une bavure (ou pire bien sûr si la procédure entière était entachée d’illégalité), mais sur un propos quasi ontologique sur la “vocation” des Roms à s’intégrer ou pas.

Complot anti-Valls ?
P. S. Pour compléter – et corriger : le préfet n’a pas été informé des conditions d’interpellation de la collégienne – cette "lettre ouverte", on peut lire la synthèse de l'affaire par P. Watrelot, dans la revue de presse des cahiers pédagogiques et, bien sûr, le rapport de l'IGA, remis au Ministre de l’intérieur le 19 octobre 2013.

Leonarda et le Hollande bashing !

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Leonarda et le Hollande bashing !

Hollande « tranche dans la chair d’une famille » aboie Schneidermann, plus fort que l’Huma qui consacre sa UNE au « chantage inhumain de François Hollande ». Valls, pour le donneur de leçons, « incarne sans complexe la lepénisation des esprits » et quiconque ne partage pas son « incrédulité et son dégoût » à l’écoute de la proposition présidentielle est voué aux gémonies.

 

Si on revenait tout platement aux faits.

Je n’ai pas compris tout de suite ce qui se passait, j’ai cru que c’était la mère de Léonarda qui voulait être rassurée et en fait, c’était le maire de Levier, [confusion de l’enseignante : il s’agissait de son prédécesseur, M. Philippe] commune de résidence de Léonarda, qui m’a précisé qu’il savait que nous nous rendions à Sochaux et il me demandait expressément de faire arrêter le bus. Dans un premier temps j’ai refusé en précisant que ma mission était d’aller à Sochaux avec tous les élèves inscrits pour cette sortie pédagogique (visite de lycées + visite de l’usine Peugeot). Le maire de Levier, Albert Jeannin, m’a alors passé au téléphone un agent de la PAF qui était dans son bureau [en fait au domicile de la famille] : son langage était plus ferme et plus directif, il m’a dit que nous n’avions pas le choix que nous devions impérativement faire stopper le bus là où nous étions car il voulait récupérer une de nos élèves en situation irrégulière : Léonarda Dibrani cette dernière devait retrouver sa famille pour être expulsée avec sa maman et ses frères et sœurs ! […] nous avons décidé d’arrêter le bus sur le parking d’un autre collège (Lucie Aubrac de Doubs). […] Une voiture de police est arrivée, deux policiers en uniforme sont sortis. Je leur ai dit que la façon de procéder à l’interpellation d’une jeune fille dans le cadre des activités scolaires est totalement inhumaine et qu’ils auraient pu procéder différemment, ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas le choix, qu’elle devait retrouver sa famille [...] ” (à noter qu’une personne qui fait partie des soutiens de la famille Dimani est présente). C’est ce témoignage de la professeure responsable de la sortie scolaire, paru le 14 octobre, qui va déclencher « l’affaire Leonarda ». (témoignage tiré de la Revue de presse de P. Watrelot)

 

Car la reconduite hors de France de la famille Dibrani n’aurait eu d’échos que sur le réseau Education sans frontière (RESF) si, le 9 octobre, Leonarda avait été présente dans sa famille.  Il se trouve que la veille, elle avait découché.  C’est une personne du comité local de soutien aux sans papier qui joindra Leonarda sur son portable. Il saura ainsi qu’elle est dans un car pour une sortie scolaire et  donnera donc l’information aux forces de l’ordre. Non pas que cet ex-Maire de la commune de résidence de la famille soit un horrible complice des expulsions, mais parce que, sachant que le père, en rétention dans un autre département, allait être renvoyé au Kosovo, des soutiens locaux de la famille avaient demandé que soit organisé rapidement le transfert du reste de la famille pour permettre le regroupement familial au Kosovo.

 

« Essentiellement focalisés sur l’objectif de parvenir à regrouper la famille et de ramener la jeune fille auprès de sa mère, l’attention des forces de l’ordre n’a pas été éveillée par le fait que Leonarda DIBRANI se trouve dans un bus dans le cadre d’une sortie scolaire. Elles n’ont pas pris la mesure des enjeux que représenterait une intervention pour interrompre cette sortie. Elles n’ont pas considéré être dans le cadre des instructions interdisant toute interpellation dans des établissements scolaires ou à proximité de ceux-ci. En ce sens, elles n’ont pas fait preuve du discernement nécessaire. » (Rapport sur les modalités d’éloignement de Léonarda Dibrani)

Pour le reste, n’en déplaise à Schneidermann, l’opération s’est déroulée dans le calme et en toute légalité. Et – mea culpa – après le sénateur vert Placé, j’ai cédé à la complotite en soupçonnant le préfet du Doubs d’une opération assez vicieuse pour mettre Valls en difficulté. Il n’y est pour rien.

La courte intervention du chef de l’état a résumé clairement la situation. Compte tenu des circonstances de la récupération de la collégienne de 3e en sortie scolaire, le Président a ouvert la possibilité de son retour si elle le désirait. Celle-ci, harcelée d’ailleurs par une meute de journalistes, a décliné l’offre.

 

Que le RESF qui, dès qu’il y a des enfants et adolescents scolarisés, se bat contre les reconduites hors de France, demande le retour de toute la famille c’est dans la logique de son action constante.

Mais cela n’a rien à voir avec les outrances verbales très mélenchonniennes d’un Schneidermann ou le dérapage de Bernard Roman. Il n’y a eu ni rapt, ni rafle. Tout s’est passé en présence de soutiens locaux de la famille. Et l’offre faite à Léonarda est à la juste mesure d’un manque de discernement dans ce qu’il est un peu abusif d’appeler une interpellation.

Il est vrai que dans le climat d'hystérisation du débat politique tout propos qui n'est pas totalement manichéen, toute proposition quelque peu nuancée ne peut qu'agréger les critiques outrées et outrancières des deux bords.

 

PS Quelques mises au point sur des déclarations inexactes : http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2013/10/21/laffaire-leonarda-et-son-flot-de-declarations-inexactes

Mélenchon, Vociferator Ier

D’Imprecator, Mélenchon vire à Vociferator.  Valls pour lui, est à la droite de Marine Le Pen dont Hollande est l’agent électoral. La maladresse de forces de l’ordre, faisant arrêter le car en sortie scolaire pour récupérer une enfant d’une famille en voie de reconduite hors de France, devient rafle. La décision des adhérents parisiens du PCF de repartir, comme aux deux municipales précédentes, dans une liste commune avec le PS parisien, en fait des « traîtres ».

Entre deux mots, il choisit toujours le pire !

 

Blog de Jean-Pierre Rosenczveig

Blog de Jean-Pierre Rosenczveig

Léonarda : indignation(s) sélective(s). F Hollande a raison (542) Blog de Jean-Pierre Rosenczveig, Président du Bureau international des droits de l'enfant

Extraits

19 octobre 2013

On conçoit aisément combien a pu choquer l’expulsion d’une adolescente scolarisée en France depuis presque 5 ans et amenée alors qu’elle était en sortie scolaire à suivre des policiers pour retrouver sa mère et ses frères et sœurs à l’aéroport pour rejoindre le Kosovo […]

[Le gouvernement] coalise quasiment tout le monde contre lui. Dans son camp bien évidemment tous ceux qui attendent autre chose au nom d’une certaine morale et des droits humains ; ceux qui à l’autre bord appellent plus que jamais à une politique très stricte en direction des étrangers en situation irrégulière et bien sûr ceux qui se réjouissent de dénoncer la cacophonie, l’incertitude sinon la faiblesse dans la gouvernance de l’Etat. […]

 

Bonjour le piège ! Il faut retrouver de la raison et déjà prendre le temps de réunir les informations quand beaucoup sont partis à 150 à l’heure sans en disposer. […]

 

De fait, la famille, à juste titre ou non, je suis incapable de l’apprécier, a échoué dans sa demande de reconnaissance du droit d’asile ou d’un droit de séjour commun sur le territoire français. Elle a épuisé tous les recours de droit. La décision est mise à exécution comme bien d’autres le sont tous les jours. Comment faire autrement ?

Le père a déjà été reconduit il y a quelques jours. Sa femme et les enfants devaient le suivre au nom de ce grand principe fondamental, consacré par la convention internationale des droits de l’enfant, que les familles ne doivent pas être éclatées. […]

En d’autres termes l’expulsion d’une famille n’est pas illégale. Séparer parents et enfants contre leur gré le serait.

 

Deuxième élément-clé: une personne mineure n’est pas expulsable. Elle peut être refoulée à l’entrée du territoire français : à l’aéroport notamment […]

Léonarda aurait pu demander à rester en France ou sa mère souhaiter qu’elle reste en France.

On peut donc concevoir qu’au regard de l’émotion suscitée par son départ, Leonarda, désormais au Kosovo, soit autorisée à y revenir au nom du droit personnel dont elle jouissait de ne pas être expulsée [rappel : texte écrit avant l'intervention présidentielle, le 19/X], mais dont elle n’a pas fait usage, et dans la foulée dotée d’une titre de séjour régulier.

On imagine plus difficilement que les pouvoirs publics français acceptent que la famille de Léonarda revienne au prétexte que Leonarda y serait présente. Il suffirait dès lors d’entrer en France avec un enfant pour obtenir l’autorisation d’y séjourner ad vitam aeternam ! […]

Pour autant, au risque de détonner, Léonarda n'a pas un droit de vivre en France avec sa famille comme on le revendique aujourd'hui.

 

Reste que je suis choqué de l’ampleur médiatique et politique prise par cette affaire, sans doute liée au fait qu’on peut mettre un prénom et un visage sur cette jeune fille et bien évidemment au fait d’avoir donné le sentiment de remettre en cause le sanctuaire de l’école, mais encore plus par ces indignations sélectives. Ainsi depuis plusieurs années nous nous efforçons de faire prendre conscience à l’opinion publique du sort souvent préoccupant réservé aux quelques milliers d’enfants étrangers non accompagnés qui arrivent chaque année sur le territoire français. (Voir mes blogs sur les MIE)

[…] Tous les jours des Léonarda se trouvent, à la rue, à la merci de tous les dangers. Qui s’y intéresse ? Quand les médias éclairent le sujet que les relais trouvent-ils un relais ? Que nenni. Pas de manifestations de lycéens ou d’autres !

 

PS Après l'intervention du chef de l'état

[…]

Leonarda refuse de revenir seule. C'est son droit. Comme c'est le droit de la France de maintenir la décision qui résulte de l'échec des procédures de régularisation qui ont respectées les règles applicables dans ce pays. Sa présence en France n'ouvre pas droit à ses parents d'y séjourner[…] il me paraît irresponsable de soutenir que dès lors qu'un enfant est scolarisé sa famille est inexpulsable. Nous nous tirerions une balle dans le pied s'agissant du contrôle des flux migratoires. Tout enfant de moins de 16 ans présent sur le territoire français a le droit d'être scolarisé. Les procédures d'asile sont longues,trop longues, il faut donc encore plus veiller à ce que les enfants soient scolarisés et que les parents puissent travailler, mais scolarisation des enfants et travail des parents ne valent pas titre de séjour même s'ils peuvent en faciliter l'octroi.

 

Militer pour les droits des enfants ne veut pas dire démagogie ou angélisme. La décision du président s'imposait.

 

N.B. C'est moi qui ai grossit certains passages.

http://jprosen.blog.lemonde.fr/2013/10/19/leonarda-indignations-selectives-542/

Christine Taubira sous les feux de la droite rance

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Christine Taubira sous les feux de la droite rance

Une niaise et éphémère candidate F-Haine qui affiche sur son mur fessebouque un montage odieux, un curé ensoutané qui scande un slogan raciste, enfin une gamine de 12 ans qui, sous les yeux complices des parents, agite une peau de banane « pour la guenon » : Christiane Taubira, en quelques jours de fin octobre, a subi les attaques odieuses d’une droite rance. Et sans que ça soulève les réactions que l’on était en droit d’attendre.

 

PS 06/11/2013 : en annexe l'entretien d'Harry Roselmack au "Grand Journal" à propos de son "opinion" dans Le Monde "La France raciste est de retour"

Il y a d’abord eu une candidate FN qui, sans vergogne, sans aucune conscience de l’énormité de ce qu’elle affichait sur fessebouque, se justifiait tranquillement avec des propos d’un racisme puant. "Elle arrive comme ça, franchement c'est une sauvage, quand on lui parle de quelque chose de grave à la télé elle vous fait un sourire, mais faut voir, un sourire du diable". Pas raciste le montage photo assimilant Taubira à un singe ?  "tNon ça n'a rien à voir, un singe ça reste un animal, un Noir c'est un être humain, j'ai des amis qui sont noirs (...) C'est une sauvage. A la limite je préfère la voir dans les arbres après les branches, que la voir au gouvernemen". Et derrière la bêtise crasse perçait bien la thématique frontiste d’une ministre complice des assassins. Le F-Haine a dû s’en séparer : trop caricaturale, elle disait tout haut ce qui ne doit que se penser très fort.

Civitas

Puis, une manif de Civitas, le 20 octobre, pardon une « marche contre l’anti-christianisme ». Le « Petit Journal », honni de ces fanatiques « engagés dans l’instauration de la Royauté sociale du Christ sur les nations et les peuples en général, sur la France et les Français en particulier », avant de se heurter au mutisme ordonné par leur chef de file, avait pu recueillir d’un des participants les raisons de sa présence " C'est par rapport à un respect de certaines valeurs, Il y a un grand respect pour tout le monde et c'est un message de tolérance aussi". De fait, un ensoutané à gueule de beauf et voix de stentor , après une attaque infantile dudit Petit journal, après avoir appelé Pierre Bergé au repentir, s’est mis à scander "Y'a bon Banania, y'a pas bon Taubira". Avec le sourire niais et complice du belge Alain Escada, ancien du Front nouveau de Belgique qui dirige ce groupuscule fondé par le vichyste Jean Ousset.

Christiane Taubira à Angers

Christiane Taubira à Angers

Ensuite, le 25 octobre, dans notre bon ville d’Angers, ce sont de très bons paroissiens anti mariage pour tous qui, accompagnés de leurs gosses, ont accueilli à leur façon la Garde des Sceaux venue parler d’une Justice plus accessible aux citoyens.

« Bruyants. Très bruyants, nous dit Angersmag, au point de couvrir les échanges entre la ministre et les avocats angevins venus eux-aussi lui faire part de quelques revendications. Énervants aussi quand, au milieu des "Taubira, casse-toi" ou "Taubira, démission", le groupe se met à scander "dictature socialiste" ». Slogan grotesque certes, mais du classique de droite.

« Taubira casse-toi, Taubira dégage, Taubira tu sens mauvais, tes jours sont comptés. Nous sommes le peuple (100 personnes), on ne veut plus de ta loi. Non à la dictature socialiste ». Du coup, ce sont les gniards de 10-12 ans, sans vraiment comprendre la portée de leurs mots, qui hurlaient ces infamies dans des mégaphones presque aussi gros qu’eux, sous le regard amusé de parents fiers de leurs progénitures.

Pire encore, une gamine de 12 ans brandissait une peau de banane à l’attention de la ministre en criant : « une banane pour la guenon ». La boucle était bouclée avec la candidate F-Haine.

(F-Haine qui ose d’ailleurs dire vouloir poursuivre la ministre de la Justice pour avoir dénoncé sa «pensée mortifère et meurtrière»).

Inutile de dire que la droite UMPiste ou centriste s’est bien gardée de condamner ces attaques racistes. Il est vrai que Copé avait osé dire, au lendemain de la nomination de Christiane Taubira à la Justice «Quand on vote FN, on a la gauche qui passe» et «on a Taubira» ! Et qu’un Lionnel Luca avait lui relayé un double mensonge en affirmant que la ministre aurait affirmé, en référence à un prétendu acte commis le soir de la victoire de F. Hollande, que brûler un drapeau français n’était pas un acte répréhensible. Or la ministre n’avait pas fait cette déclaration et aucun drapeau tricolore n’avait été brûlé le soir du 6 mai !

Faut-il dire aussi que nos prélats se sont bien gardés de condamner les parents des petits drôles qui bramaient des infamies qu’avaient dû leur souffler leurs géniteurs ? Pas plus que les très chrétiens Hutin, père et fille d’Ouest-France, plus prompts à soutenir, en termes patelins, les anti mariage homo qu’à condamner leurs dérapages racistes, même du bout des lèvres.

 

Christiane Taubira, avec sa combativité qu’on aimerait voir partagée par beaucoup de ses collègues ministres, ne se laissera pas entamer par ces saloperies. Mais, comme elle l’a dit c’est très inquiétant « pour la société, pour les personnes qui sont vulnérables, qui risquent, elles, d’être exposées à ces comportements et parfois à des passages à l’acte en terme d’agressions ». Serais-je accusé d’atteindre le fameux point Godwin si je rappelle que, dans un pays de la communauté européenne, des crimes racistes, totalement impunis, ont été perpétrés par un parti d’extrême-droite ? Ici, la droite prétendument républicaine fait preuve d’un silence assourdissant propice à tous les dérapages. Y compris dans ses rangs !

 

 

P.S. "Angersmag" a été mis au défi par le F-haine de prouver que son témoignage sur les gniards angevins braillant des saloperies racistes sous le regard bienveillant de leurs géniteurs était avéré. Bien que leur témoignage a été conforté par celui d'un journaliste du Courrier de l'Ouest, AngersMag a cependant tenu à démontrer sa bonne foi avec cette vidéo :

Christine Taubira sous les feux de la droite rance

COMMUNIQUE de PRESSE                                                 le 3 Novembre 2013

 

«  Le premier qui dit la vérité…. ».

 

 Les journalistes d’ANGERS MAG avaient bien dit la Vérité. Des insultes et des slogans racistes ont bien été proférés à l’encontre de Madame TAUBIRA le 25 octobre dernier à ANGERS par les adeptes de la  Manif pour tous.

 

    L’outrage innaceptable à l’image et à la fonction de Madame TAUBIRA révèle qu’après l’homophobie, le racisme et la xénophobie constituent les fondements de ce mouvement où se rejoignent intégristes catholiques,militants d’extrême droite et parfois hélas des éléments de la droite républicaine.

 

  L’intolérable et l’ignominie ne doivent pas devenir la règle dans notre pays, ni les populismes son terreau où fleuriront des fleurs mortifères pour notre société. Le courage de quelques journalistes ne doit pas masquer le silence des institutions et autres autorités morales

 

 Ce qui s’est passé à  ANGERS le 25 octobre dernier est grave et contribue à défigurer la République, le modèle sociétal proposé  à des enfants par les responsables  de la Manif pour tous mérite d’être sanctionné c’est pourquoi La LIGUE des DROITS de l’HOMME portera plainte.

 

 

 

                                                                                           Pour la LDH 49

                                                                                         Michel CARTRON

 

A noter le soutien du Prix Renaudot, Yann Moix

Signez l'appel : « France, ressaisis-toi !» et de le diffuser très largement autours de vous et avec tous les moyens de communication à votre disposition.
 « C'est pour qui la banane ? C'est pour la guenon ». C'est par ces mots qu'une fillette de 12 ans a brandi il y a quelques jours à Angers une peau de banane à l'endroit de Christiane Taubira. Après la comparaison simiesque dont notre Ministre de la Justice fut la cible quelques jours plus tôt par une candidate du Front national, ce sont des mots qui ne peuvent être tenus pour des « dérapages » comme la presse les qualifie avec une pudeur de violette. Ils sont tout au contraire le signe qu'une gangrène purulente est en train, sous nos yeux, d'infecter le pacte républicain. Le mal semble tellement avancé que ce sont donc des parents qui, le temps d'une manifestation, montrent avec fierté à quel point leur fille a été élevée dans la haine.
Christian Taubira est une femme politique ses positions et son action sont critiquables notre soutien n'est donc pas là pour empêcher le débat démocratique. Mais  nous, citoyens engages, défendant le progrès de la société dans laquelle nous vivons ne pouvons pas accepter qu'elle soit attaquée sur sa couleur de peau ni sur son sexe………
Nous soutenons et vous demandons de soutenir cet appel de plusieurs personnalités. Pour marquer notre refus d'une société qui se replie sur elle-même, et  la normalisation de la parole raciste !
Signons et diffusons massivement l'appel : " France, ressaisis-toi »

"Me voilà ramené à ma condition nègre. "


Hommage à Gérard de Villiers

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Cher Jf,
J'ai retrouvé dans mes archives cet hommage à Gérard de Villiers qui retrouve peut-être avec la disparition de cet immense écrivain une certaine actualité.
Bien à toi
Yoland

 

Hommage à Gérard de Villiers

La sécurité de nos états était menacée. Pire, la dignité de la personne humaine.

 

Alors le Chevalier à noble phallus se mit en branle. Feulements des filles chavirées, crissements des nylons lacérés, halètements des créatures empalées… Sans relâche, il porta le fer dans la plaie, brandissant toujours plus haut le sexe occidental et levant de poignants orgasmes chez les femelles racées infiltrées dans son lit pour le retourner.

 

Et l’ennemi céda sous ses assauts furieux, brûla dans cette incandescence tous les complices du complot, sussura dans un moite abandon le numéro du code, livra dans un ultime soupir tous les secrets de ses contre-espionnages.

 

Il y allait – que voulez-vous ? – de la sécurité de nos états, de la dignité de la personne humaine.

 

Yoland SIMON

 

Paris-Stockholm

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Le 10/10/2013 à 13:19 | AFP Le prix Nobel de littérature attribué à la Canadienne Alice Munro. Le prix Nobel de littérature 2013 a été décerné jeudi à la Canadienne anglophone Alice Munro, 82 ans, décrite comme « la maîtresse de la nouvelle contemporaine ». Elle est la première ressortissante du Canada à décrocher ce prix de littérature, et la treizième femme au palmarès.

Le 11/10/2013 à 05:00 La Canadienne Alice Munro reçoit le prix Nobel de la littérature.  « C’est absolument formidable ». C’est ainsi qu’Alice Munro, 82 ans, a réagi hier, lorsqu’elle a appris qu’elle venait de décrocher le Nobel de littérature.

 

'Le Bien Public'

Paris-Stockholm

Le jeudi 10 octobre, le jury de Stockholm attribue le prix Nobel 2013 de littérature à Alice Munro, écrivaine canadienne de 82 ans, spécialiste de l’écriture de nouvelles[1]. On ne l’attendait pas, elle n’y s’y attendait pas : la nouvelle est un genre peu prisé par les critiques. L’auteur de ce billet qui, en tout petit amateur, s’essaie à ce genre littéraire s’en réjouit. Surtout, il file le jour même à la librairie pour acquérir, sinon l’ouvrage objet du prix, tout au moins un ouvrage de la lauréate. Il espère trouver dans cette lecture quelque leçon dont il fera son miel.

 

Les rayons des librairies, depuis deux mois, flamboient des nombreux prix littéraires qui, comme les feuilles mortes de Prévert et Gainsbourg, se ramassent à la pelle en cet automne coloré d’été indien. J’y cours, j’y furète : de prose d’Alice, point.

 

Stupeur des vendeurs et vendeuses interrogés. « On n’a pas de stocks… cette auteure n’était pas bien connue … On a certainement du passer des commandes… Les éditeurs doivent faire des tirages ». Je vois, au fond de leurs yeux, désolation, désespoir, effarement. On imagine, en d’autres temps, en d’autres lieux, la tentation d’un ultime geste de samouraï. Une librairie trouve, au fond d’un étalage, un exemplaire de l’ouvrage. Je l’abandonne élégamment à une lectrice qui passait là au même moment pour la même pathétique cause. J’observe jour après jour les étalages. Le samedi 19 octobre, l’ouvrage s’offre à ma gourmandise.

 

Perplexe, je m’interroge : le moindre prix littéraire hexagonal déclenche dans l’heure l’apparition de l’ouvrage à profusion « en tête de gondole » alors qu’un prix mondial met 8 jours pour faire le trajet Stockholm-Paris.

 

De deux choses l’une : ou les prix hexagonaux sont courus longtemps à l’avance, ou les libraires français ne lisent plus : la dame écrit, en effet, depuis 45 ans. Dans les deux cas j’y vois au moins une faute de goût. Pauvre Albert Camus, pauvre Monsieur Germain.

 

Gérard Giraud

 

[1] « Trop de bonheur », éd. L’Olivier – 316 P., 24 €)

GG, vieux (façon de parler) complice sguénard m'a déjà honoré - mais non, n'attendez pas le classique ' de Balzac' - d'un haïku et de pertinents commentaires. Je me réjouis qu'il contribue au deblog-notes.

Bretagne : populisme, confusion et manipulations

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"J'attend ton prochain blog sur la manif de Quimper!" Mis au défi par Mireille D. j'ai lâchement profité d'une contribution littéraire de mon camarade sguénard et néanmoins bourguignon GG pour le solliciter sur ce thème.

 

05/11/2013 : En complément de cet article de GG, à lire absolument, un excellent article de "Bakchich" : BONNETS ROUGES OU CHAPEAUX RONDS ?

Bretagne : populisme, confusion et manipulations

Je t’avoue que la Bretagne est loin de la Bourgogne : Rennes est à six-cent kilomètres et six heures de route, Brest ou Quimper à huit-cent soixante et huit heures de route. Nos Capétiens et nos Valois s’y sont pris de manière bien différente pour dévorer le duché pauvre et le duché riche.

 

Ce que je sais

  • - depuis un demi-siècle, la Bretagne a largement bénéficié de la solidarité nationale (et européenne)
  • - l’image de la Bretagne, dans l’esprit des français n’est pas que celle d’un pays de vacances, mais aussi d’une industrie agroalimentaire on ne peut plus polluante (algues vertes, élevages industriels de porcs et de volailles) et d’agriculteurs violents (destruction du parlement de Rennes – joyau historique - en 1994 au cours d’une précédente manif…)*
  • - d’autres régions ont beaucoup souffert de la désindustrialisation et de la rapacité de la finance depuis trente ans : la Lorraine (Longwy), le sud de la Bourgogne (Schneider, Le Creusot), le Nord-Pas-de-Calais (Charbonnages de France, Boussac…), les Cévennes (Charbonnages…), la Franche-Comté (Alsthom, Peugeot…) ; en gros, mises à part l’Ile-de-France, Rhône-Alpes, l’Alsace et quelque peu Midi-Pyrénées, la France entière souffre.
  • - Mais la Bretagne, c’est aussi la victime du Torrey-Canyon en 1967, de l’Amoco-Cadiz en 1978, l’Erika en 1999…, c’est aussi une région qui, contrairement à la Corse, a su ne pas sombrer d’un nationalisme quelque peu romantique à une situation maffieuse.

 

On a donc le sentiment que cette région, très soutenue par l’Etat (c'est-à-dire la solidarité nationale) et l’Europe, supporte mal de se découvrir dans la situation commune.

 

* En l'occurrence, il s'agissait de marins-pêcheurs.

Bretagne : populisme, confusion et manipulations
Bretagne : populisme, confusion et manipulations

« L’Eco-taxe »

On a du mal à comprendre pourquoi cette taxe, qui, je suppose, devrait s’appliquer partout, et qui est déjà payée par les particuliers lors de l’achat d’un véhicule, provoque de telles réactions pour son application aux poids lourds (l'écotaxe poids-lourds (0,125 €/km, sans doute 0,12 à 0,15 €/km selon les modulations) exclusivement en Bretagne. Il y a peut-être des raisons spécifiques à cette région, mais je ne les connais pas et n’ai, pour le moment, rien trouvé. En tout cas, l’image de région pollueuse ne va pas s’améliorer dans l’esprit des français. En fait, ce que nous appelons « l’écotaxe » n’est pas essentiellement une taxe écologique ? Voici ce qu’en dit Wikipédia :

« La taxe poids lourds, officiellement « taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandise », parfois appelée écotaxe ou écoredevance poids lourds, est la version française de la Redevance poids-lourds liées aux prestations applicable en France.

Cette taxe critiquée fin 2013 avant sa mise en œuvre, s'applique aux véhicules de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes circulant en France sur certaines routes nationales et départementales. Elle vise à faire payer l'usage de ces routes par leurs utilisateurs en leur faisant supporter les coûts réels du  transport routier de marchandises (dégradation de la voirie, financement des infrastructures routières) alors que ce coût est aujourd'hui intégralement supporté par l'impôt commun. Son principe a été voté en 2009, dans le cadre de la Loi Grenelle 1. Son entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2014.

La taxe s’applique aux véhicules de transport de marchandises qui empruntent le réseau taxable indépendamment du contenu transporté par ces véhicules. […] Ce dispositif, issu de la directive « Eurovignette », est déjà présent en Allemagne, en Slovénie, en Autriche et en République Tchèque au niveau européen et a pour effet d'inciter les transporteurs à rationaliser leurs déplacements et à limiter les transports à vide. En France, les sommes collectées seront affectées aux collectivités territoriales gestionnaires ainsi qu'à l'agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) qui a pour but d’améliorer les infrastructures de transport et de soutenir des projets de développement du transport ferroviaire et fluvial. Le montant de la taxe va de 8,8 à 15,4 centimes d'euros par kilomètre parcouru (taxe variable selon la taille, le poids et le niveau de pollution du camion) pour 2014 et devrait rapporter 1,2 milliard d'euros par an à l'AFITF. »

 

Cette taxe relève donc d’une logique de coût de l’infrastructure, d’aménagement du territoire même si ses effets peuvent générer accessoirement une optimisation des déplacements de poids lourds donc quelque peu écologique. Les journalistes ne me semblent pas très clairs là-dessus. Volonté de mettre les écolos en porte à faux ? Il est vrai que ces derniers savent parfaitement se mettre eux-mêmes en difficulté…

Bretagne : populisme, confusion et manipulations

La mayonnaise

  • - un vieux fond très français de refus de l’impôt, mythifié, en Bretagne par l’épisode des « bonnets rouges » en 1675 contre la politique fiscale de Colbert.
  • - un vieux fond très français de l’Etat protecteur et tout puissant.
  • - un amalgame, réussi pour le moment, entre petits patrons et salariés malmenés ou licenciés, qui n’est pas sans rappeler la logique des corporations ressuscitée par Philippe Pétain en des temps plus cruels et plus noirs.

 

La manif de Quimper pose ainsi la question de « l’alliance objective » (très trotskyste – est-ce par hasard que seul FO s’y soit investie ?).

 

Quand à la tentative de démarquage de certains syndicats, elle me semble un peu pathétique, même si je n’ai pas le cœur de la critiquer : ce sont les mêmes qui s’élèvent aussi contre toute augmentation d’impôts (sauf pour « les très riches ») tout en exigeant la prise en charge « par l’Etat » de toutes les prestations sociales (notamment celles qui concernent la pauvreté), de tous les investissements, etc. Comme si la France avait encore des frontières, une monnaie, une Banque centrale d’Etat et pouvait se passer de toutes importations.

 

La CFDT [voir plus bas], quant à elle, n’apparaît que fort peu dans les médias nationaux. Elle est pourtant si puissante en Bretagne… Sa position me semble pourtant sensée, digne et responsable. J’ai trouvé quelques échos la concernant dans la presse locale[i] Les journalistes, dont je ne suis pas un dévoreur patenté et que je défends souvent dans l’univers syndicalo-syndical, ont plus brillé par leur capacités de mise en scène que d’analyse. Dommage : ils ont raté une occasion de se grandir au dessus du café du commerce.

 

Ce graphique montre le taux global d'imposition, en incluant tous les prélèvements, selon le niveau de revenus.

Ce graphique montre le taux global d'imposition, en incluant tous les prélèvements, selon le niveau de revenus.

A qui profite le crime ?

Allez, je te fais confiance pour développer cet aspect du sujet : c’est ton créneau d’excellence ! La manip est tellement visible…

Cela étant dit, je persiste à rabâcher que la vraie réforme fiscale de fond, la seule réforme historique, qui ne pouvait être faite que dans les six premiers mois du quinquennat et qui ne l’a pas été coûtera très cher à Hollande et à « la gauche réformiste ». Il avait pourtant un Piketty dans ses cartons.

GG

 

 

 

 

 

 

 

Bretagne : populisme, confusion et manipulations

Position de la CFDT

Face à la crise que traverse l'agroalimentaire en Bretagne, la CFDT condamne les violences et les amalgames et insiste pour que tous les acteurs se mobilisent en faveur de l'emploi.

 

Condamnant la violence de la manifestation du 26 octobre, la CFDT Bretagne et le syndicat CFDT de l'agroalimentaire Bretagne refusent l’instrumentalisation de la légitime inquiétude des salariés et des entrepreneurs de la région. C’est pourquoi elles ne participeront pas à la manifestation du 2 novembre à Quimper, préférant agir en faveur de « l’avenir de la Bretagne, l’intérêt des salariés aujourd’hui et demain ».

 

Ne pas se cacher derrière l'écotaxe

 

La CFDT appelle dans le même temps à « sortir des amalgames et confusions en tous genres » et insiste sur le fait que « si l’écotaxe est devenue le symbole des difficultés de l’agroalimentaire, elle n’en est pas la cause mais devient un paravent évitant de traiter les problèmes de fond. Les principales faillites d’entreprises en Bretagne lui sont antérieures ».

 

Prenant acte de l’annonce de la suspension de l’écotaxe par le gouvernement, la CFDT Bretagne demande désormais à chacun – employeurs, politiques, salariés – de « revenir maintenant à l’objectif qui doit [tous les] rassembler : l’emploi en Bretagne, des emplois de qualité, des emplois durables. »

Illustration empruntée à Backchich

Illustration empruntée à Backchich

La Une de Charlie

La Une de Charlie

Schneidermann, au delà de l’odieux

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Schneidermann, au delà de l’odieux

Abjection votre déshonneur ! est-on tenté de s’écrier en lisant la dernière chronique matinale de D. Schneidermann. A force de jouer le donneur de leçons à l’encontre de ses collègues journalistes – il en donne encore un échantillon dans Libération envers Anne-Sophie Lapix – il en vient à basculer dans l’odieux sur la mort de deux journalistes de RFI au Mali.

 

La double exécution à peine connue, les rares informations dont on disposait furent noyées, sur toutes les ondes, sur tous les sites, dans une vaste cérémonie funéraire corporatiste. Il ne s’agissait pas d’informer, mais de pleurer les confrères, et de condamner la lâcheté des « barbares ». L’émotion avait fait basculer le système dans la pure et simple propagande de guerre, lui faisant oublier que cette double exécution était un acte de guerre, totalement barbare certes, mais ni plus ni moins que bien d’autres, qui ne parviennent jamais à notre connaissance. »

 

Procédé très schneidermannien : une globalisation – toutes les ondes et tous les sites, ce qu’il appelle lémédias – ce qui lui épargne l’obligation d’appuyer ses assertions d’exemples précis. Ensuite une énormité : pour lui, ce double assassinat, de deux journalistes armés de leurs micros est un « acte de guerre ».  Suivie de plus énorme encore, plus fort que l’habituelle objection débile sur les autres sujets toujours plus important que celui qu’on traite, cette « double exécution » de deux journalistes n’est pour lui, ni plus ni moins que d’autres « qui ne parviennent jamais à notre connaissance ». Sûr que si on assassine les journalistes, il y en aura encore plus d’exécutions et autres crimes de guerre dont on n'aura pas connaissance ! Et, faudrait-il, sous prétexte que d’autres crimes sont commis sans qu’on le sache, taire ceux qui frappent deux « reporters sans frontières » ?

Tout cela aboutissant à cette abjecte dénonciation d’une « cérémonie funéraire corporatiste ».

Face à cette ignominie, il est bon d’écouter un collègue de RFI des deux journalistes, Nicolas Champeaux, qui, avec dignité et pudeur, nous dit qui étaient les deux disparus.  Et en vrai journaliste fait le point sur les éléments connus et les interrogations sur les causes du drame.

 

 

Petite réflexion d'économie politique en ces temps de jacquerie fiscale

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Un jeune collègue – encore actif – à qui je dois la découverte de la Guyane m’a envoyé cette contribution. C’est moi qui ai mis en gras des passages, ajouté illustrations, liens et notes.

Petite réflexion d'économie politique en ces temps de jacquerie fiscale

Comme n'importe quel ménage, le gouvernement est contraint par l'orthodoxie financière : on ne dépense que ce que l'on a et on n'emprunte pas plus que ce que l'on peut rembourser. Tout le monde connaît l'histoire des 3A (abaissés à AA par Standard & Poor's le 8 novembre 2013) qui comme celle des 3 petits cochons1 aurait pu être écrite par Jean de la Fontaine.

 

Pour situer le niveau de référence de cette leçon, notez que le budget 2014 de l'enseignement s'élève à 46,4 milliards d'euros hors pensions (+1,6 %) et à 64,9 milliards avec les pensions et le programme d'investissements. La charge de la dette s'élèvera à 46,7 milliards (!), en baisse de 0,43 % tandis que le budget de l'outre-mer augmentera de 1,01 %. Le ministère de l'éducation emploie 934 373 équivalent temps plein (etp). 27 000 recrutements dont 22 000 stagiaires (8 804 etp) seront créés. 12 213 300 élèves (prévision rentrée 2013) sont scolarisés dans 64 300 établissements scolaires (3 330 300 dans 7 100 collèges, 2 129 200 dans 4 300 lycées dont 667 500 dans 1 600 LP). Un élève coûte 8 370 € en collège, 11 470 € en lycée technologique et 11 840 € en LP (données 2011 provisoires hors Mayotte). Cela n'est pas une fable, ce sont les chiffres consultables sur education.gouv.fr.

 

 

L'état de l'école (pour agrandir, cliquez sur l'image)

L'état de l'école (pour agrandir, cliquez sur l'image)

Depuis qu'il est interdit d'interdire, l'Etat et ses satellites, aux relents dogmatiques ou démagogiques, dépensent allègrement plus qu'ils ne gagnent, c'est la logique du toujours plus, la poursuite du graal. 21 911 etp auront été créés depuis le début du quinquennat dans l'Education (4 326 en 2012, 8 781 en 2013). Les riches prêteurs à la trésorerie pléthorique comme les pétroliers aux ressources bienheureuses ou les fonds de pension que NOUS alimentons poussent à la consommation. Il y a deux ans, la France a emprunté à un taux négatif (!) parce que le milliard de travailleurs chinois a besoin d'écouler sa fabrication. Actuellement la France emprunte à près de 2,4 %. Le taux de rémunération des 63 millions de Livrets A est tombé à 1,25 % en août 2013. Il pourrait baisser encore jusqu'à 1% en février 2014. Cetelem, Cofidis, Cofinoga ou Sofinco prêtent à la consommation l'équivalent d'un mois de salaire sur 1 à 2 ans à des taux de 3 à 14%. La finance n'est pas vertueuse, ce n'est qu'un outil dans une économie de marché.

Dans La cigale et la fourmi, Jean de la Fontaine :

 

"Vous chantiez ? j'en suis fort aise.

Eh bien ! dansez maintenant."

Le taux d'endettement des générations futures - nos enfants - est annonciateur de lendemains difficiles. Celui-ci devrait atteindre 95,1% fin 2014, soit 1 950 milliards d'euros ou encore 30 000 € par Français. En dix ans, il est passé de 60% à 93,4 % du PIB en 2013 (source : loi des finances). Nous voici obligés à des choix politiques sensibles. Le gouvernement a dû réévaluer le déficit public à 4,1% du PIB pour 2013, alors que la Commission européenne avait fixé à la France un plafond de 3,9%. Dans le projet de loi des finances examiné le 25 septembre en conseil des ministres, Bercy s'est engagé à le ramener à 3,6% du PIB en 2014 puis à moins de 3% en 2015. 13 123 postes seront supprimés dans les ministères dits non prioritaires en 2014, au profit de la création de près de 11 000 postes dans l'éducation, la justice, et la police. Faut-il donner priorité à l'investissement donc au futur ou à la rue, au citoyen, à l'électeur, au fonctionnement de la machine étatique? Faut-il dépenser moins et où ? Comment faire du contrat citoyen (l'impôt) une arme économique ? La conjoncture sera-t-elle favorable ?

 

La somme des réponses individuelles n'est pas égale à la réponse collective. Plein d'optimisme béat, nos élus, angéliques ou naïfs, font le pari d'un avenir meilleur reposant sur des hypothèses (théories à partir desquelles on construit un raisonnement) : le chômage va baisser, la croissance va venir (pour 2013, le candidat à la présidence de la République l'évaluait à 2,5 %, elle devrait s'établir à 0,2 %), les nantis accepteront des sacrifices (les footballeurs ne font pas grève mais une journée blanche) ... Or la politique n'est pas un jeu. Comme au casino, lorsque le temps des mises est terminé et que le croupier dit rien ne va plus, il est peut-être temps d'arrêter de jouer. En décidant de réduire les déficits publics par des hausses successives d'impôts plutôt que par la réduction des dépenses excessives, nos élus ont creusé le gouffre dans lequel nous sommes. Le taux de dépenses publiques devrait baisser de 57,1 % du PIB en 2013 à 56,7 % en 2014 (- 0.4 %) mais la hausse des dépenses de santé sera limitée à +2,4 % en 2014.

Petite réflexion d'économie politique en ces temps de jacquerie fiscale

Réduire l'assistanat2 en période de crise, inimaginable. Simplifier le mille feuilles administratifs, suicidaire. Supprimer les avantages acquis en des temps meilleurs, inconcevable. Il reste les perfides radars prétextes de réduction de la vitesse pour sauver des vies humaines ou les hausses régulières du prix du tabac au motif de santé publique, l'augmentation indolore de la TVA (la baisse de 2012 à 19,6 % aura fait long feu au 1er janvier 2014 en remontant à 20 %, cinquième modification en deux ans) ou la baisse du quotient familial de 2 000 € à 1 500 € quitte à ranimer les jacqueries fiscales. Sur un air de déjà entendu, chaque caste y va de son couplet. Les pigeons s'insurgent sur la fiscalisation des plus-values de cession. Les bretons abattent les portiques à écotaxe. Même taxer les salaires à plus d'un million d'euros soulève le pauvre peuple de France.

Petite réflexion d'économie politique en ces temps de jacquerie fiscale

Une théorie économique symbolisée par la courbe de Laffer (économiste libéral américain des années 70) montre que lorsque les impôts augmentent trop, leur rendement diminue : en 2013, la collecte de la TVA a baissé de 2,3 %, celle de l'impôt sur les société de 5,8 % et celle sur les carburants et l'énergie de 6,1 %. C'est plus de 60 milliards d'euros de recettes qui pourraient manquer dans les caisses de l'Etat à la fin de l'année.

Jean de la Fontaine dans L'Ane portant des reliques :

 

" D'un Magistrat ignorant

C'est la robe qu'on salue."

Ce 10 novembre 2013 sur France 5 dans l'émission C Politique, le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, a appelé toute la majorité "à faire bloc autour du président de la République", estimant que "faire entendre telle ou telle petite musique individuelle ça n'avance à rien". Il a par ailleurs déclaré qu'en 2014 "nous allons quasiment stabiliser les prélèvements obligatoires puisqu'ils n'augmenteront que de 0,15 point. A partir de 2015 ... l'effort budgétaire ... sera à 100% sur des économies". En d'autres termes, il n'est pas encore prévu de baisse mais toujours une légère hausse des impôts. Ce n'est qu'en 2016, après le renouvellement des contrats deux ans du décret de 1996 signés en 2013 qu'un espoir nouveau pourrait naître. Le ministre délégué chargé du budget, Bernard Cazeneuve, l'avait déjà confirmé en déclarant lors de la préparation du budget "je veux être le ministre des économies, pas le ministre des impôts".

 

Le bon peuple de France élevé à crédit qui a encore de beaux jours devant lui n'en a probablement pas fini avec ses révoltes bourgeoises et ses grèves à répétition qui amusent nos élus toujours nombreux à postuler pour l'emploi (les seuls qui ne sont pas supprimés) et les nouveaux riches qui viennent nous visiter (plus d'un million de touristes chinois près d'un million de touristes russes en 2012).

 

La langue française continuera de décliner mais pas nécessairement à cause de son origine latine qui a fait du travail (tripalium / instrument de torture, tripaliare / contraindre) une contre-valeur. Dans le dictionnaire de l'internaute.com, les divers sens des mots sont illustrés avec des expressions ... traduites en Anglais. L'école a abandonné l'orthographe, les programmes scolaires ont réduit la culture aux coefficients3 et aux enseignements facultatifs qui apportent des points pour la mention.

Sorties du système scolaire

Sorties du système scolaire

Il n'y a jamais que 150 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification4.  Qu'est-ce par rapport à 12 000 000 d'élèves ? À peine 1,25 %, le taux du livret A ! D'accord, sur la durée de la scolarité (de 6 à 16 ans), cela représente 10 fois plus... à peine plus que le taux moyen d'imposition du décile supérieur des contribuables français. Pour ceux qui se demandent combien ils vont payer d'impôt sur la sur-rémunération, sachez que le taux marginal de 30 % s'applique sur les revenus nets du foyer fiscal situés entre 26 000 et 70 000 € (arrondi) et 41 % entre 70 000 et 150 000 €. Le salarié domien5 appartient rarement aux 50 % des Français ayant un revenu brut mensuel individuel inférieur à 2 000 €, plus souvent aux 90 % inférieur à 5 200 €. Ceux qui perçoivent plus appartiennent à la classe dite aisée (entre 5 200 et 14 400 €). 90 % de la population paie actuellement moins de 10 %, et 99,5 % moins de 25 % de ses revenus.

 

Petite réflexion d'économie politique en ces temps de jacquerie fiscale

Avec 3 000 € brut par mois, vous faites partie des 18 % des Français les plus riches (9,1 millions sur 50,4 millions), avec 4 000 € vous appartenez aux 9 % (4,5 millions), avec 5 000 € vous n'êtes plus que 6% (3 millions) et avec 6 000 €, 4 % (2 millions). A chacun d'apprécier où il se situe dans la classe des privilégiés disposant de la garantie de l'emploi. Par contre, inutile de calculer avec ces informations la ponction fiscale en 2015. Les taux d'imposition seront votés par le parlement en novembre 2014 (19 novembre 2013 pour cette session) et l'imposition sur le revenu est modulée par la forme du foyer fiscal.

 

Celui qui ne gère pas ses revenus, notamment ses économies, n'a pas le droit de hurler aux loups. Faire confiance à son banquier est-il plus sérieux que faire confiance à son gouvernement ?

 

Heureusement qu'il nous reste pour encore un milliard d'années nos terroirs et notre périmètre maritime qui fait de la France le seul pays présent dans tous les océans. Nos élites cooptées n'ont-elles pas montré qu'elles pouvaient faire des choix heureux ? Le plus beau mot de la langue française, le mot amour vient de la langue d'oc. Si l'académie avait préféré son équivalent en langue d'oil, nous utiliserions ... rut. Ce qu'ont fait nos académiciens, pourquoi nos élites politiques ne le feraient elles pas ?

 

Pour en terminer avec Jean de la Fontaine dans Le statuaire et le statue de Jupiter :

 

" Chacun tourne en réalités,

Autant qu'il peut, ses propres songes :

L'homme est de glace aux vérités ;

Il est de feu pour les mensonges."

 

 

 

Alors, quelle leçon retenir de tout ça ?

 

Le roi est mort, vive le roi.

 

Denis D.

 

 

1 Ces 3 petits cochons, avant de tomber entre les pattes de Walt Disney, appartenaient à un conte populaire et non à notre fabuliste.

2 « Assistanat »faut-il entendre les « assistés » chers à M. Wauquiez grand leader de la « droite sociale » ? c’est-à-dire les sybarites qui se gobergent de leur RSA (740€ pour un couple sans enfant) ?

3 Le bac des années d’avant l’horrible 68 fonctionnait déjà aux coefficients.

4 Ce chiffre n’a aucun fondement : au sens strict ils étaient 40 000 en 2008, c’est-à-dire sortis du système scolaire ou de l’apprentissage sans avoir dépassé une 1ère année de CAP ou de BEP ; si l’on prend les sorties sans diplôme du second degré, ils sont 140 000.

5 Habitant un Département d’Outre-mer (DOM)

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