Gorafi exagère un peu qui fait dire à Copé « J’ai touché 1,8 millions d’euros pour mes activités d’avocat entre 2009 et 2013 ». En fait, l’avocat Copé a gagné plus que cette somme, mais de 2007 à mi-2013 (il aurait cessé cette activité au 30/06/2013).
Or donc, si on se réfère à sa propre déclaration d’intérêts et d’activité, de 2007 à 2013, Copé a palpé 1 864 784 €, comme avocat, soit une moyenne de 287 000€ en année pleine, soit un peu plus que les 200 000 qu’il avouait. S’agissant de ses indemnités d’élu, les chiffres qu’il affiche sont assez bizarres : le cumul des indemnités de député et de maire, écrêté, est de 7865 € mensuels, sans parler des frais de représentation, soit pour les 7 années concernées 660 660 €. Quelles œuvres immortelles a-t-il eu le temps d’écrire ? en tout cas, il affiche 36 689 € de droits d’auteur. Et l’infatigable a encore eu le temps de faire quelques conférences qui lui ont rapporté modestement 35 135 €.
Tout cumulé – c’est le cas de le dire – 2 600 000 €, soit une moyenne annuelle de 370 000, et une moyenne mensuelle de 31 000 €.
Faut-il rappeler que l’avocat-député-maire, pendant toutes ces années a été successivement président du groupe parlementaire UMP, parti majoritaire de l’époque, puis secrétaire-général du même parti avant d’en conquérir, dans les conditions que l’on sait, la présidence ?
Avec ce cynisme tranquille qui fait tout son charme, il n’avait pas hésité à déclarer : "Compte tenu de la charge de travail que constitue le secrétariat général et des nombreux déplacements à travers la France que j'effectuerai, j'ai décidé de quitter mes fonctions au sein du cabinet d'avocats (Gide-Loyrette-Nouel, ndlr) une fois passé le délai de prévenance" (Le Figaro 17/11/2010). Ce qui ne l’avait pas empêché, mais en free-lance, de se faire encore plus de 300 000 € en 2011 et en 2012. Quand il devient président de l’UMP, même promesse de ne plus faire avocat : prétendument élu en novembre 2012, il n’arrête qu’au 30/06/2013 (sans doute s’est-il accordé à lui-même un « délai de prévenance »).
Et depuis que, affaire Bygmalion aidant, il a été viré de la présidence de l’UMP, il a bien sûr affirmé vouloir reprendre ses bien mystérieuses prestations de conseil qui lui assurent de confortables honoraires. Car, au-delà du scandale que constitue ce cumul et de mandats et professionnel, c’est la nature même des prestations fournies par l’avocat Copé qui pose problème.
Copé surhomme ? Cette boulimie effrénée de pèze, de flouze, de fraîche déconsidère en fait les fonctions qu’il est censé occuper, y compris celle d’avocat. Cet ambitieux à temps plein est indigne des fonctions qu’il occupe, donc encore plus de celle qu’il vise.
PS J'ai un compte touitte - ouvert du temps où pour accéder au Plus* du Nouvel Obs il fallait soit cela soit être sur fesse bouque, même abonné - et où, je suppose, mes articles du deblog sont automatiquement touitté.
Je suppose aussi que l'UMP a mis en place un système de veille automatique de tout mot-clé UMP.
Or donc, je suis informé qu'infos UMP re-touitte mes infamies.
* Plus dont je dirais - colère apaisée - tout le mal qu'il en faut penser...